RDC 09/12/2022 : GÉNOCIDE EN COURS CONTRE LES BANTU, PERPÉTRÉ PAR L'ARMÉE RWANDAISE RDF/M23/KAGAME

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Les autorités de la RDC veulent que la CPI ouvre une enquête sur ce qui s'est passé à Kishishe dans l'est du pays, le mardi 29 novembre. Lundi, le gouvernement a avancé un bilan très lourd de 272 morts. Les autorités accusent le M23 de s'en être pris aux habitants. Kinshasa affirme vouloir interpeller la justice internationale.

Rose Mutombo, la ministre congolaise de la Justice, est ce mardi à La Haye où se tient la 21e Assemblée des États parties. À la tribune, elle a alerté sur la situation sécuritaire dans l'est de la RDC : « Pendant que nous sommes dans cette salle, une partie de l'est du territoire de la RDC est le théâtre de crimes contre l'humanité, de crimes de guerre, de crimes de génocide et de crimes d'agression qui occasionnent des milliers des morts, des violences sexuelles, sans compter des déplacements massifs de populations ».

La ministre a demandé une minute de silence et a assuré que les auteurs de ces crimes étaient connus : les ADF et le M23, allant même jusqu'à qualifier ce dernier de « supplétifs de l'armée rwandaise ».

Tout en saluant l'annonce faite lundi par le procureur de la Cour, Karim Khan, de visiter prochainement certains pays, les autorités congolaises réclament au procureur de rendre prioritaire son déplacement en RDC. Car cette visite lui permettra « de se rendre compte du désastre humain » pour qu'il « n'hésite pas » à se saisir de tous les auteurs et coauteurs, complices de crimes graves. « Par ailleurs, face à l'agression dont mon pays est victime de la part du Rwanda, je suis convaincue qu'il bénéficiera de la même compassion dont témoigne la communauté internationale à l'égard de l'Ukraine », insiste la ministre.

« Massacre » de Kishishe

La demande d'une ouverture d'enquête de la RDC n’a suscité pour l’instant aucun commentaire du bureau du procureur, rapporte notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas. Mais selon la délégation congolaise à La Haye, Karim Khan aurait rencontré la ministre Rose Mutombo en fin d’après-midi mardi. Cette dernière a appelé la CPI à « prendre ses responsabilités au niveau de la RDC ».

La Cour enquête dans cette région depuis 2004. Plusieurs procès ont conduit à la condamnation de trois chefs de milices de l’Ituri, ainsi qu’à celle de Bosco Ntaganda, l’un des fondateurs du M23, pointé pour la résurgence des violences dans le Kivu.

Avec cette nouvelle demande, il sera sans doute difficile au procureur de refermer le dossier RDC. Depuis la réactivation de la rébellion du M23 dans l'est congolais en novembre 2021, la CPI n'a annoncé aucune enquête sur des faits pouvant relever de crimes de guerre ou crimes contre l'humanité. Pour Kishishe, située à moins de 100 km au nord de Goma, les autorités congolaises parlent de « massacre ».

Les ministres Julien Paluku et Patrick Muyaya à Kinshasa évoquent des chiffres encore à recouper issus d'un recensement communauté par communauté des habitants qui auraient été victimes de rivalités entre groupes armés. Le groupe armé qui contrôle la zone rend la vérification de ce bilan compliquée.

C’est une zone qui est toujours occupée par M23, très difficile d’accès à la fois physiquement, mais également par téléphone. Les circonstances elles-mêmes ne sont pas très claires. C'est une zone où sont actifs de très nombreux groupes armés, cela rend difficile la confirmation de l’identité des victimes. Ce qui est sûr pour nous jusqu'à présent, c'est qu’il y a eu plusieurs civils tués, exécutés de manière sommaire par le M23 mais on ne saurait pas déterminer leur nombre pour le moment. Deuxième élément qui nous semble de plus en plus clair, c'est que même parmi les combattants des groupes armés tués, certains l'ont été en étant désarmés, ce qui est contraire aux règles de la guerre.

Jean Mobert Senga d'Amnesty International

Amélie Tulet

Un deuil national de trois jours s'est achevé lundi. Le ministre Paluku parle d'une guerre avant tout pour l'accès aux ressources minières de la région.
Antony Blinken appelle le Rwanda à cesser son soutien au M23

Lundi, Washington a annoncé que le secrétaire d'État américain, Antony Blinken avait exhorté le président Kagame à cesser tout soutien, exprimant, une « profonde préoccupation sur l'impact des combats sur les civils ». Lundi soir, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta a affirmé que Paul Kagame et Anthony Blinken « avaient eu de bons échanges, mais que des différences demeurent sur la compréhension du problème ». « L'approche erronée [...] de la communauté internationale continue d'exacerber le problème », selon le chef de la diplomatie rwandaise.
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