L'hiver sera rude dans les champs. Entre le réchauffement climatique et la crise énergétique, les difficutés s'accumulent pour l'agriculture. Ce secteur crucial de l'économie française voit ses coûts multiplier par trois ou quatre et ses exploitants alertent sur le risque d'effondrement des filières alimentaires. Réunis lors d'un point presse fin octobre dans le Loiret, des agriculteurs affiliés à la FNSEA ont exprimé leurs inquiéudes sur l'explosion des coûts de l'énergie. La fédération syndicale agricole affirme que l'État "doit apporter des réponses concrètes" pour ne pas mettre en péril la souveraineté alimentaire, en étendant par exemple le bouclier tarifaire à l'ensemble du secteur agricole.
Pendant ce temps, au niveau mondial, c'est le risque d'une pénurie de céréales qui affole avec, pour conséquence, une flambée des prix. Le risque de famine dans les états les plus pauvres est réel, notamment en Afrique. Dans ce contexte, Moscou a accepté in extremis de reconduire l'accord signé cet été sur l'exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire. Un soulagement, pour l'ONU, qui rappelle que la facture des dépenses mondiales d'importations alimentaires a déjà flambé cette année en raison de la guerre.
Le Kremlin entretenait le suspense sur la reconduction de cet accord, négocié sous l'égide de la Turquie. Les céréales peuvent donc aussi servir d'armes lors d'une guerre. La Russie l'a rappelé en sortant brièvement de cet accord, décision prise après une attaque de drones sur ces navires selon le discours officiel. Une manière surtout pour Poutine de faire pression sur ce marché, un véritable « chantage au blé » après le chantage au gaz...
Enfin, l'autre pénurie qui menace la souverainneté alimentaire est celle de l'eau. L'agriculture étant la première activité consommatrice de l' « or bleu »,avec 45 % du total, devant les centrales électriques ou l'industrie. Les agriculteurs essaient donc de faire face aux manques et de s'adapter. Le premier levier d’adaptation se situe au niveau des variétés de plantes et de céréales car certaines sont plus résistantes au stress hydrique. Le sorgho par exemple est une céréale de plus en plus cultivée, y compris dans le nord du pays.
Alors, comment l'Etat peut-il aider l'agriculture face à la crise énergétique ? Vladimir Poutine va-t-il accentuer son chantage sur les céréales ? L'adaptation des agriculteurs face aux manques d'eau sera-t-elle suffisamment rapide et efficace ?
Les experts :
- Frédéric DENHEZ - Journaliste, spécialiste des questions environnementales
- Marion GUILLOU - Ancienne présidente de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement)
- Pascale HÉBEL - Directrice associée chez C-Ways, spécialiste des questions de consommation
- Olivia DETROYAT - Journaliste spécialiste des questions économiques et agricoles au Figaro
Retrouvez-nous sur :
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Pendant ce temps, au niveau mondial, c'est le risque d'une pénurie de céréales qui affole avec, pour conséquence, une flambée des prix. Le risque de famine dans les états les plus pauvres est réel, notamment en Afrique. Dans ce contexte, Moscou a accepté in extremis de reconduire l'accord signé cet été sur l'exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire. Un soulagement, pour l'ONU, qui rappelle que la facture des dépenses mondiales d'importations alimentaires a déjà flambé cette année en raison de la guerre.
Le Kremlin entretenait le suspense sur la reconduction de cet accord, négocié sous l'égide de la Turquie. Les céréales peuvent donc aussi servir d'armes lors d'une guerre. La Russie l'a rappelé en sortant brièvement de cet accord, décision prise après une attaque de drones sur ces navires selon le discours officiel. Une manière surtout pour Poutine de faire pression sur ce marché, un véritable « chantage au blé » après le chantage au gaz...
Enfin, l'autre pénurie qui menace la souverainneté alimentaire est celle de l'eau. L'agriculture étant la première activité consommatrice de l' « or bleu »,avec 45 % du total, devant les centrales électriques ou l'industrie. Les agriculteurs essaient donc de faire face aux manques et de s'adapter. Le premier levier d’adaptation se situe au niveau des variétés de plantes et de céréales car certaines sont plus résistantes au stress hydrique. Le sorgho par exemple est une céréale de plus en plus cultivée, y compris dans le nord du pays.
Alors, comment l'Etat peut-il aider l'agriculture face à la crise énergétique ? Vladimir Poutine va-t-il accentuer son chantage sur les céréales ? L'adaptation des agriculteurs face aux manques d'eau sera-t-elle suffisamment rapide et efficace ?
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