Limiter l'accès aux urgences? À Cherbourg, c'est déjà fait

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Fin mai, le président avait annoncé que  face à la fatigue des soignants du monde de l’Hôpital, particulièrement sollicités depuis la crise COVID, une série de recommandations devront leur permettre de souffler. 

Parmi elles, une, inspirée de l’hôpital Pasteur de Cherbourg-en-Cotentin, consiste à limiter l’accès aux urgences aux “vraies urgences”. Pour les déterminer, entre 15h et 8h30 du matin, avant de vous rendre au service d’urgence de l’hôpital cherbourgeois, il est nécessaire d’appeler le 15: le SAMU. Un agent régulateur oriente ensuite l’appelant vers un médecin qui lui-même décidera de la nécessité d’une admission aux urgences. 

Idée qui a inspiré le chef de l’État dans sa quête d’un hôpital désengorgé. À Cherbourg, où la régulation existe depuis janvier 2022, les avis sont mitigés. 

“Les gens ne viennent pas aux urgences pour rien”
C’est l’un des arguments avancés par une infirmière, militante de Force ouvrière pour l’hôpital cherbourgeois. 
D’autant que selon la syndicaliste, la régulation n’a permis de réduire les admissions aux urgences que de 130 à 115 entrées quotidiennes. Pas suffisant pour justifier une telle mesure. À l’instar de Rémi Besselièvre, président de l’Association des usages de l’hôpital public de Cotentin qui estime que ”ça signifie que ce sont autant de personnes que l’on a laissées sans soin”. Pour lui, cette “mission flash” est un échec. 

L’association qu’il préside avait rendez-vous ce vendredi 1er juillet avec le maire de Cherbourg-en-Cotentin et la directrice de l’hôpital Séverine Karrer qui a refusé toute interview au HuffPost. Au programme de la discussion, la régulation justement qui concentre les crispations des uns et des autres. 

Le maire Benoît Arrivé (PS) a lui même reconnu qu’il ne s’agissait que d’une solution provisoire; le vrai remède étant “un plan Marshall à grande échelle capable de soutenir tous les acteurs”. 

Les médecins libéraux sollicités mais favorables
Le vice président de l’union régionale des médecins libéraux, le docteur Philippe Cholet émet lui un avis positif sur la mesure mise en place à l’hôpital Pasteur: “Est-ce choquant de dire que les urgences doivent être prises aux urgences? La rhinopharyngite n’a rien à y faire par exemple. Quant aux effectifs mobilisés dans le libéral pour assurer la régulation, il s’agit d’une question de solidarité.” Le rapport recommande par ailleurs de rémunérer les médecins de ville régulateurs à hauteur de 100euros brut/heure, une somme censée couvrir une moyenne de 4 consultations à hauteur de 25 euros lorsque le médecin officie auprès de sa patientèle. 

Pour syndicats et associations cependant, la sollicitation des médecins libéraux pour la régulation des urgences ne fera “qu’augmenter les délais de rendez-vous déjà importants pour les patients des médecins de ville”.

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