LES MEILLEURS CANULARS MUSICAUX [spécial 1er avril]

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Que ce soit au dépend des spectateurs, des auditeurs ou mêmes des interprètes, les musiciens et les compositeurs se sont régulièrement amusés, inventant de faux artistes ou surprenant leur public avec des erreurs dʹécriture. Petit tour dʹhorizon (avec un poisson d'avril en fin de chronique) de ces canulars, de Mozart à (presque) Léo Ferré.
Une chronique radio de Pierre-Do Bourgknecht diffusée le 1er avril 2021 dans "Vertigo" sur RTS-La Première.


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On va parler de chanson française, mais aussi de jazz et de musique classique.
Alors d’abord, on trouve évidemment des canulars dans les médias, particulièrement le 1er avril. Même si ce n’est pas un 1er avril mais un 5 juin 1961 que la BBC décida de monter une blague à ses auditeurs, afin de montrer que les critiques pouvaient être dupes à l’écoute de la musique contemporaine. Sur BBC third, le présentateur Alvar Lidell introduisit de cette manière cette pièce de musique concrète inédite.

"Mobile pour bande magnétique et percussion", de Piotr Zak. Évidemment, Piotr Zak n’existe pas. Alvar Lidell va pourtant développer une petite biographie de ce supposé compositeur.

Vous avez compris : « Piotz Zak serait né en Pologne en 1939, il aurait d’abord composé des pièces conventionnelles, puis influencées par Stockhausen et John Cage. »
Ensuite le présentateur précise que la pièce a été écrite entre mai et septembre 1960 (les détails donnent du réalisme au canular). S’en suit l’interprétation de la pièce, 12 minutes de totale improvisation, dont voici le début.

La BBC a reconnu le canular 2 mois après sa diffusion. Suffisamment de temps pour que quelques critiques réagissent et disent …. que c’était du n’importe quoi.

On peut essayer de tromper ses auditeurs, mais en musique, on peut aussi s’amuser au dépend des interprètes. En France, le cas le plus célèbre est probablement celui des « Sucettes » de Serge Gainsbourg, une blague qui fut vécue comme une humiliation par France Gall. Faut-il rappeler l’histoire ? Nous sommes en 1966, France Gall a 19 ans, et au moment de l’enregistrement de la chanson, elle ne comprend pas le deuxième sens, sexuel, des paroles.

On peut aussi faire des canulars au dépend du public, en concert. C’est ce qui s’est passé avec le Big Band de Lausanne, qui avait l’habitude dans les années 90 de jouer une version un peu différente du fameux tube jazz « Moonlight Serenade » de Glen Miller. En fait, il s’agissait d’un réarrangement rempli de surprises et très drôle de Christian Gavillet.

Ce n’est évidemment pas la première fois qu’on écrivait une partition pour surprendre et faire rire son auditoire. Deux cents ans avant le BBL, Mozart s’est ainsi amusé à pasticher des erreurs d’écriture (répétition, mauvaise tonalité) dans sa « Plaisanterie musicale ». Il y a deux passages où les erreurs sont évidentes à entendre. La plus drôle, c’est sans doute celle du final.

J’aimerais terminer mon petit tour d’horizon des canulars avec une bonne blague que Léo Ferré a fait à son public le 5 juin 1990 dans un récital donné au théâtre Déjazet. Pour fustiger la bêtise de la télévision de son époque, et notamment l’émission « La Classe » où Jean-Marie Bigard s’était moqué de lui, il réinterpréta le fameux générique de Bézu.
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Artistes & Divers News

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