La vie et la triste fin de Sacha Guitry

La vie et la triste fin de Sacha Guitry

Georges-Alexandre Guitry est né à Saint-Pétersbourg, en Russie, le 21 février 1885, le troisième de quatre fils, dont deux sont morts en bas âge. Son père était le légendaire comédien de théâtre Lucien Guitry et sa mère l'actrice moins connue Renée Delmas.

Peu de temps après le divorce de ses parents, Guitry a fait ses premiers pas sur scène à l'âge de cinq ans, aux côtés de son père. Elève indiscipliné, il réussit à se faire expulser de onze écoles différentes et abandonne ses études à l'âge de 18 ans pour poursuivre le rêve d'une carrière théâtrale.

Une fois qu'il s'est imposé comme un acteur de renom, Guitry a commencé à écrire des pièces de théâtre. Son premier succès fut Nono, écrit en 1905. Deux ans plus tard, il épousa la jeune maîtresse de son père Charlotte Lysés, créant une rupture de 13 ans entre père et fils. Le mariage n'a duré que 11 ans.

En 1919, Guitry se remarie avec la comédienne Yvonne Printemps, pour qui il écrit plusieurs comédies musicales à grand succès. Au cours de sa carrière, Sacha Guitry a écrit 124 pièces de théâtre, dont beaucoup ont été adaptées au cinéma. En 1916, il lance la carrière scénique de Raimu avec Faisons un reve.

A l'époque du muet, Sacha Guitry n'avait pas un grand amour pour le cinéma. Il le considérait comme bien inférieur au théâtre et n'était pas pressé de devenir réalisateur. Il réalise cependant un film à cette époque, Ceux de chez nous (1915), un documentaire célébrant le travail de divers artistes français. Ce n'est qu'en 1935 que Guitry daigne réaliser et figurer dans un long métrage. Il s'agissait de Pasteur (1935), une biographie du scientifique français Louis Pasteur, basée sur une pièce du même titre qu'il avait créée pour son père.

Le deuxième film sonore de Sacha Guitry, Bonne Chance, était plus typique du travail ultérieur du réalisateur - une comédie exubérante qui mettait en valeur les talents de sa troisième épouse, Jacqueline Delubac, qui jouera dans plusieurs de ses films ultérieurs.

Viennent ensuite Le Nouveau testament (1936) et Mon père avait raison (1936), après quoi Guitry réalise Le Roman d'un tricheur (1936), son premier chef-d'œuvre et son film le plus influent. Dans ces films et dans la plupart de ses autres films, Guitry a joué le rôle principal, ce qui a alimenté sa réputation de monomaniaque.

Le fait que Guitry soit resté très occupé en tant qu'acteur, écrivain et réalisateur pendant l'occupation nazie était considéré par certains comme un signe qu'il soutenait le régime de Vichy. En fait, une grande partie de l'œuvre qu'il a produite au cours de cette période avait une subtile tendance anti-allemande - son film Le Destin fabuleux de Désirée Clary (1942), ostensiblement sur la vie de la fiancée de Napoléon, peut être interprété comme une critique de l'Allemagne nazie. .

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