Du 9 au 11 décembre 1960, trois ans après la fin de la bataille d’Alger, alors que l’autorité coloniale pensait que la résistance était vaincue, de gigantesques manifestations du peuple algérien ont déferlé dans plusieurs villes, notamment Alger, au moment où le chef de l’État français, le général De Gaulle, était en visite de quatre jours en Algérie. De Gaulle, qui a franchi un pas important en parlant le 4 septembre 1960 «d’autodétermination» de l’Algérie, avait lancé début novembre de la même année, l’idée de «l’Algérie algérienne» qu’il est venu défendre lors de cette visite.
Alors que l’armée française avait réussi à étrangler l’Armée de libération nationale (ALN) dans les maquis grâce aux lignes Challe et Maurice, à l’est et à l’ouest de l’Algérie aux frontières avec le Maroc et la Tunisie, et largement démantelé le Front de libération nationale (FLN) dans les villes, ces événements, survenus à l’insu du FLN, ont non seulement ébranlé le système colonial en Algérie mais ils ont même réussi à secouer l’opinion internationale à la veille de la 15e session de l’Onu. En effet, le 19 décembre, l’Assemblée générale des Nations unies vote la résolution 1573 reconnaissant au peuple algérien son droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Ce vote en faveur de l’Algérie indépendante était une cinglante défaite diplomatique pour la France.
L’historien allemand, Hartmut Elsenhans, affirme que le colonialisme français a connu, lors de ces manifestations, un autre Dien Bien Phu, mais cette fois-ci politique. Ainsi, la spontanéité et l’ampleur de l’intervention des masses dans la rue, sont-elles l’expression d’une révolte au sein même de la Révolution, des Algériens excédés par les manœuvres politiques, les promesses de paix et les illusions de bonheur, dont celles du nouveau projet de De Gaulle de «l’Algérie algérienne», calqué sur le modèle de la Françafrique?
Pour évoquer l’impact sur la Révolution algérienne aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, L’Afrique émergente reçoit les historiens et auteurs sur le mouvement national et la Révolution algériens, le Pr Belaïd Abane et le Dr Youssef Girard.
Alors que l’armée française avait réussi à étrangler l’Armée de libération nationale (ALN) dans les maquis grâce aux lignes Challe et Maurice, à l’est et à l’ouest de l’Algérie aux frontières avec le Maroc et la Tunisie, et largement démantelé le Front de libération nationale (FLN) dans les villes, ces événements, survenus à l’insu du FLN, ont non seulement ébranlé le système colonial en Algérie mais ils ont même réussi à secouer l’opinion internationale à la veille de la 15e session de l’Onu. En effet, le 19 décembre, l’Assemblée générale des Nations unies vote la résolution 1573 reconnaissant au peuple algérien son droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Ce vote en faveur de l’Algérie indépendante était une cinglante défaite diplomatique pour la France.
L’historien allemand, Hartmut Elsenhans, affirme que le colonialisme français a connu, lors de ces manifestations, un autre Dien Bien Phu, mais cette fois-ci politique. Ainsi, la spontanéité et l’ampleur de l’intervention des masses dans la rue, sont-elles l’expression d’une révolte au sein même de la Révolution, des Algériens excédés par les manœuvres politiques, les promesses de paix et les illusions de bonheur, dont celles du nouveau projet de De Gaulle de «l’Algérie algérienne», calqué sur le modèle de la Françafrique?
Pour évoquer l’impact sur la Révolution algérienne aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, L’Afrique émergente reçoit les historiens et auteurs sur le mouvement national et la Révolution algériens, le Pr Belaïd Abane et le Dr Youssef Girard.
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