César 2025 : "à Gaza" la cérémonie prend un tour politique et les applaudissements sont fournis

‎Vendredi 28 février 2025, l'Olympia accueillait la 50e édition de la traditionnelle cérémonie des César du cinéma, diffusée en direct et en clair sur Canal+. L'évènement a pris un tour politique lors du discours d'un des lauréats, qui n'a pas pu faire le déplacement à Paris.
‎Comme chaque année, les meilleures productions cinématographiques ont été récompensées lors de la traditionnelle cérémonie des César. La 50e édition de cet évènement annuel s'est déroulée au sein du mythique théâtre parisien de l'Olympia le vendredi 28 février 2025. Comme à son habitude, c'est Canal+ qui a retransmis en direct et en clair cette emblématique soirée de remises de prix sur son antenne.
‎Au cours de la soirée, la cérémonie des César a pris un tour politique. Cela s'est produit au moment de la remise du César du meilleur film étranger. Celui-ci a été attribué au réalisateur Jonathan Glazer pour son long-métrage intitulé La zone d'intérêt.
‎ Pour rappel, ce film met en scène le personnage du commandant d'Auschwitz Rudolf Höss et de sa femme Hedwig. Ces derniers s’efforcent de construire une vie de rêve pour leur famille dans une maison avec jardin situé à côté du camp de concentration.
‎"Le fait que tant de personnes soient venues voir notre film est extraordinaire. Le fait qu'il soit autant d'actualité est alarmant. Pour faire écho à ce que nous disions il y a un an. Nous voulions que le film nous pose à tous, encore aujourd'hui, des questions sur la déshumanisation. Aujourd'hui, la Shoah et la sécurité juive sont utilisées pour justifier les massacres. Et les nettoyages ethniques à Gaza", a-t-elle ajouté, avant d'être interrompue par un tonnerre d'applaudissements.
‎"Après les massacres du 7 octobre et la prise d'otages en Israël. Il s'agit dans un cas comme dans l'autre d'actes de terreur contre des innocents. Rendus possibles par la déshumanisation des personnes qui se trouvent de l'autre côté de nos murs. C'est la zone d'intérêt", a finalement conclu l'homme qui a lu le discours de Jonathan Glazer en direct.