César Baldaccini dit César aurait eu 100 ans aujourd’hui. Le sculpteur du “Pouce” et du trophée du cinéma français est né le 1er janvier 1921 au 71 rue Loubon dans le quartier de la Belle-de-Mai à Marseille. D’origine italienne et modeste, le fils d’Homère et Lelia Baldaccini est partagé dans sa jeunesse entre le 3ème arrondissement et Castellane où son père tient un commerce de vins.
Il quitte l’école communale à l’âge de 12 ans pour travailler avec son père tonnelier toscan et dessine, déjà, sur les tables de bistrot. César entre à l’âge de 14 ans à l’école des Beaux-arts de Marseille place Carli jusqu’en 1942. Il y fréquente divers ateliers (buste, torse, modèle vivant).
Libéré du Chantier de jeunesse au Cannet des Maures en 1943, il rejoint à Paris l'École nationale supérieure des Beaux-Arts où il sera nommé grand massier sculpteur en 1970, avant de finalement revenir dans la cité phocéenne l’année suivante faute d’argent. Il retrouve la capitale en 1946 où il s’amuse à souder ensemble des rebuts de métal pour faire des personnes “un peu négroïdes et humoristiques”.
C’est au début des années 1950 que César trouve sa voie dans la féraille et réalise ses premiers essais de soudures et sculptures en fer.
Ainsi né le bestiaire fantastique avec son “Poisson”, sa "Rascasse", son “Chat”, son “Scorpion” ou son “Moustique”. Des animaux fait de matériaux de récupération exécutés dans les années 1954-1955. Puis l’humain avec la “Parisienne”, la “Grand Duchesse”, des “Nus de Saint-Denis”.
Marqué par Picasso, Duchamp, Brancusi, Germaine Richier, César va se démarquer dans les années 1960 avec sa saisie du réel amplifié dans trois directions : la compression, l’expansion et l’empreinte. En 1960 il voit chez un casseur de Gennevilliers une énorme presse capable d’écraser deux tonnes de métal à la fois : c’est le coup de foudre. Rubans de cuivre, cageots à légumes, pare-chocs d’automobile, automobile, blue jeans, il n’est rien qui ne puisse se comprimer pour César. Exposées au Salon de Mai à Paris, les trois premières “compressions” font de lui un provocateur et une figure du Nouveau Réalisme. Une de ses compressions les plus célèbres en 1975 donne son nom au trophée qui récompense les artistes du cinéma français.
Vient ensuite à l’inverse, le besoin d’expansion. Il découvre en 1967 le polyuréthane et apparaissent les dégoulinantes bleues, blanches ou grises en polyester armé de fibre de verre, évoquant une coulée de crème, de boue ou de dentifrice.
Toujours en quête de nouveauté développe à la même époque les empreintes de fragments du corps. Le “Sein” en polyester rouge moulé dans une danseuse du Crazy horse, puis le surdimensionné “Pouce”, en plâtre en 1966 de 45 centimètres, puis en bronze de 6 mètres posé à proximité du Musée d’art contemporain dans sa ville natale. A Marseille, le maître du fer soudé est aussi à l’origine de l’hélice du Mémorial des Rapatriés d’Algérie installée en 1971 sur la Corniche.
Fasciné par son propre visage, il développe à partir de 1972 les autoportraits en bronze, pierre, plastique, chocolat et même pain.
Mais César et Marseille, c’est une histoire inachevée. Le 6 décembre 1994 est donné place Villeneuve-Bargemon le premier coup de pioche d’un projet de musée qui doit porter le nom de l’artiste et sortir de terre à l’horizon 1997. Mais cet espace de 3 000m2 entre l’Hôtel-Dieu et le Vieux Port qui devait accueillir les 186 œuvres que César avait offertes à la ville ne voit jamais le jour. Un rendez-vous manqué qui vient clore l’histoire du sculpteur avec sa ville natale. César disparaît des suites d’une longue maladie à son domicile parisien en 1998. Il laisse derrière lui une collection d’œuvres dont certaines sont au musée Cantini et au Musée d’art contemporain.
Il quitte l’école communale à l’âge de 12 ans pour travailler avec son père tonnelier toscan et dessine, déjà, sur les tables de bistrot. César entre à l’âge de 14 ans à l’école des Beaux-arts de Marseille place Carli jusqu’en 1942. Il y fréquente divers ateliers (buste, torse, modèle vivant).
Libéré du Chantier de jeunesse au Cannet des Maures en 1943, il rejoint à Paris l'École nationale supérieure des Beaux-Arts où il sera nommé grand massier sculpteur en 1970, avant de finalement revenir dans la cité phocéenne l’année suivante faute d’argent. Il retrouve la capitale en 1946 où il s’amuse à souder ensemble des rebuts de métal pour faire des personnes “un peu négroïdes et humoristiques”.
C’est au début des années 1950 que César trouve sa voie dans la féraille et réalise ses premiers essais de soudures et sculptures en fer.
Ainsi né le bestiaire fantastique avec son “Poisson”, sa "Rascasse", son “Chat”, son “Scorpion” ou son “Moustique”. Des animaux fait de matériaux de récupération exécutés dans les années 1954-1955. Puis l’humain avec la “Parisienne”, la “Grand Duchesse”, des “Nus de Saint-Denis”.
Marqué par Picasso, Duchamp, Brancusi, Germaine Richier, César va se démarquer dans les années 1960 avec sa saisie du réel amplifié dans trois directions : la compression, l’expansion et l’empreinte. En 1960 il voit chez un casseur de Gennevilliers une énorme presse capable d’écraser deux tonnes de métal à la fois : c’est le coup de foudre. Rubans de cuivre, cageots à légumes, pare-chocs d’automobile, automobile, blue jeans, il n’est rien qui ne puisse se comprimer pour César. Exposées au Salon de Mai à Paris, les trois premières “compressions” font de lui un provocateur et une figure du Nouveau Réalisme. Une de ses compressions les plus célèbres en 1975 donne son nom au trophée qui récompense les artistes du cinéma français.
Vient ensuite à l’inverse, le besoin d’expansion. Il découvre en 1967 le polyuréthane et apparaissent les dégoulinantes bleues, blanches ou grises en polyester armé de fibre de verre, évoquant une coulée de crème, de boue ou de dentifrice.
Toujours en quête de nouveauté développe à la même époque les empreintes de fragments du corps. Le “Sein” en polyester rouge moulé dans une danseuse du Crazy horse, puis le surdimensionné “Pouce”, en plâtre en 1966 de 45 centimètres, puis en bronze de 6 mètres posé à proximité du Musée d’art contemporain dans sa ville natale. A Marseille, le maître du fer soudé est aussi à l’origine de l’hélice du Mémorial des Rapatriés d’Algérie installée en 1971 sur la Corniche.
Fasciné par son propre visage, il développe à partir de 1972 les autoportraits en bronze, pierre, plastique, chocolat et même pain.
Mais César et Marseille, c’est une histoire inachevée. Le 6 décembre 1994 est donné place Villeneuve-Bargemon le premier coup de pioche d’un projet de musée qui doit porter le nom de l’artiste et sortir de terre à l’horizon 1997. Mais cet espace de 3 000m2 entre l’Hôtel-Dieu et le Vieux Port qui devait accueillir les 186 œuvres que César avait offertes à la ville ne voit jamais le jour. Un rendez-vous manqué qui vient clore l’histoire du sculpteur avec sa ville natale. César disparaît des suites d’une longue maladie à son domicile parisien en 1998. Il laisse derrière lui une collection d’œuvres dont certaines sont au musée Cantini et au Musée d’art contemporain.
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