Un premier article adopté, et des débats toujours enflammés. L’Assemblée nationale a validé la suppression de plusieurs régimes spéciaux de retraites ce vendredi 10 février au cours d’une séance éruptive où les rappels au règlement se sont multipliés dans un climat souvent très tendu.
Plusieurs députés de la majorité ont reproché aux insoumis, Louis Boyard en tête, certains de leurs tweets la veille à propos d’un vote sur la généralisation du repas à un euro pour tous les étudiants, retoquée à une voix près. L’élu du Val-de-Marne a alors entrepris d’afficher sur les réseaux sociaux le nom de tous les parlementaires de la chambre basse qui s’y sont opposés.
Une pratique déjà dénoncée par de nombreux parlementaires macronistes sur les réseaux sociaux, et qui a trouvé un nouvel écho dans l’hémicycle quand la députée LFI Sarah Legrain a défendu son collègue. Elle a ainsi rappelé à l’assistance que le nom des votants est rendu public sur le site de l’Assemblée nationale, par le biais de « listes », un mot sur de nombreuses lèvres.
« Des députés harcelés », affirme Balanant
« Quand vous appuyez sur le bouton, pour ou contre, votre nom est publié en fait. Alors du coup, ça fait des listes », a ainsi ironisé l’élue, règlement en main, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article, pour demander aux députés de la majorité « d’arrêter de traiter de ’collaborateur’ ou de ’Vichyste’ les administrateurs de l’Assemblée nationale qui font des listes parce que c’est un scrutin public, ce serait bien. » Une façon de détourner les accusations, plus ou moins hasardeuses, dont est l’objet Louis Boyard depuis la veille.
Stéphane Vojetta, le député macroniste des Français de l’étranger s’est par exemple laissé aller à une allusion douteuse, sur les réseaux sociaux. « Il a l’air tellement doué pour la délation qu’on ne peut qu’imaginer que ce genre de talent se transmet de père en fils dans sa famille. Je me réjouis que mon grand-père n’ait pas croisé le sien pendant la guerre », a-t-il ainsi tweeté, jeudi soir, en relayant la publication de l’insoumis, avant de retirer son message.
Dans l’hémicycle, c’est le député MoDem Erwan Balanant qui a notamment porté la réplique aux Insoumis. « On assume parfaitement (nos votes), les scrutins publics servent à cela », a-t-il d’abord répondu à Sarah Legrain, avant d’ajouter, sur un ton plus agacé : « Mais je suis assez choqué de votre message sur les listes. C’est souvent dangereux les listes, madame. Et surtout les listes telles qu’elles ont été faites sur certains tweets. »
Selon lui, ces « listes sur les réseaux sociaux », c’est « parfois des départs de harcèlement en ligne. » « Ces listes, il y a l’exemple d’un de vos députés hier. Et un certain nombre de nos collègues sont harcelés maintenant par les réseaux sociaux », a-t-il notamment affirmé, en parlant également de certains « enfants de députés harcelés » à cause de cet affichage.
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Plusieurs députés de la majorité ont reproché aux insoumis, Louis Boyard en tête, certains de leurs tweets la veille à propos d’un vote sur la généralisation du repas à un euro pour tous les étudiants, retoquée à une voix près. L’élu du Val-de-Marne a alors entrepris d’afficher sur les réseaux sociaux le nom de tous les parlementaires de la chambre basse qui s’y sont opposés.
Une pratique déjà dénoncée par de nombreux parlementaires macronistes sur les réseaux sociaux, et qui a trouvé un nouvel écho dans l’hémicycle quand la députée LFI Sarah Legrain a défendu son collègue. Elle a ainsi rappelé à l’assistance que le nom des votants est rendu public sur le site de l’Assemblée nationale, par le biais de « listes », un mot sur de nombreuses lèvres.
« Des députés harcelés », affirme Balanant
« Quand vous appuyez sur le bouton, pour ou contre, votre nom est publié en fait. Alors du coup, ça fait des listes », a ainsi ironisé l’élue, règlement en main, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article, pour demander aux députés de la majorité « d’arrêter de traiter de ’collaborateur’ ou de ’Vichyste’ les administrateurs de l’Assemblée nationale qui font des listes parce que c’est un scrutin public, ce serait bien. » Une façon de détourner les accusations, plus ou moins hasardeuses, dont est l’objet Louis Boyard depuis la veille.
Stéphane Vojetta, le député macroniste des Français de l’étranger s’est par exemple laissé aller à une allusion douteuse, sur les réseaux sociaux. « Il a l’air tellement doué pour la délation qu’on ne peut qu’imaginer que ce genre de talent se transmet de père en fils dans sa famille. Je me réjouis que mon grand-père n’ait pas croisé le sien pendant la guerre », a-t-il ainsi tweeté, jeudi soir, en relayant la publication de l’insoumis, avant de retirer son message.
Dans l’hémicycle, c’est le député MoDem Erwan Balanant qui a notamment porté la réplique aux Insoumis. « On assume parfaitement (nos votes), les scrutins publics servent à cela », a-t-il d’abord répondu à Sarah Legrain, avant d’ajouter, sur un ton plus agacé : « Mais je suis assez choqué de votre message sur les listes. C’est souvent dangereux les listes, madame. Et surtout les listes telles qu’elles ont été faites sur certains tweets. »
Selon lui, ces « listes sur les réseaux sociaux », c’est « parfois des départs de harcèlement en ligne. » « Ces listes, il y a l’exemple d’un de vos députés hier. Et un certain nombre de nos collègues sont harcelés maintenant par les réseaux sociaux », a-t-il notamment affirmé, en parlant également de certains « enfants de députés harcelés » à cause de cet affichage.
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