UN MONDE À GUÉRIR | TO HEAL A WORLD: Réévaluer par Brigitte Troyon

Votre vidéo commence dans 20
Passer (5)
la méthode pour générer soixante mille euros en quatre semaines

Merci ! Partagez avec vos amis !

Vous avez aimé cette vidéo, merci de votre vote !

Ajoutées by admin
43 Vues
Brigitte Troyon, Service archives et bibliothèque CICR

Photographie: Eddie Gerald, Un délégué du CICR visite la prison d’Eshel, Israël, 2016 © CICR

RÉÉVALUER

Les photographies documentent les réalités du terrain mais offrent également des versions idéalisées ou dramatisées de l’action humanitaire. Parcourir un siècle et demi d’archives photographiques conservées par la Croix-Rouge nous montre à quel point la photographie reproduit, renforce et réinvente les récits humanitaires. Alors même que le médium photographique a longtemps été perçu comme fiable et objectif, l’image accompagne toujours un discours. Elle est utile : elle met en relation Genève et le terrain, mais aussi les donateur∙rice∙s et les personnes affectées.

Or la lecture d’une image est toujours le résultat d’un processus instable. Notre regard et celui du∙de la photographe ne sont jamais neutres. Ils représentent un point de vue et sont influencés par une réalité sociale, politique et culturelle. Nous croyons tout comprendre des images humanitaires et pourtant, elles cachent toujours un hors-champ. Elles perpétuent des stéréotypes et leur sens change avec le temps. Ce que l’image donne à voir n’est jamais une représentation factuelle de la vérité.

Au XXIe siècle, notre croyance en l’image reste toujours aussi forte. Il est d’autant plus important de prendre un peu de distance et de la questionner. Peut-on encore affirmer aujourd’hui qu’une seule image vaut 1000 mots ?

Dans l'exposition, différent∙e∙s expert∙e∙s partagent de manière brillante leur analyse d’images qui semblent univoques, de prime abord. Leur relecture met en lumière toute la complexité des images elles-mêmes et du travail humanitaire qu’elles tentent de représenter.

Alors que nous sommes soumis∙e∙s à un flux continu d’images, il est nécessaire parfois de s’arrêter sur celles du passé afin de les réévaluer.

---

Brigitte Troyon works at the International Committee of the Red Cross (ICRC) since 31 years.

Photograph: Eddie Gerald, ICRC delegate visits Eshel prison, Israel, 2016 © ICRC

REASSESSING

Photographs can reveal harsh realities, but they can also present idealized or dramatized visions of humanitarian action. A tour through a century and a half’s worth of images in the Red Cross archives makes plain how photographs reproduce, reinforce and reinvent humanitarian narratives. Photography has long been seen as objective and reliable, but all images are part of a broader discourse. They are used not only to link Geneva and the field, but also donors and beneficiaries.

Interpretations of a given image are also fluid. Our gaze and that of the photographer are never neutral, and every individual point of view is influenced by the social, political and cultural context. We think we understand what we are seeing when we look at humanitarian photographs, and yet something is always hidden just outside the frame. Photographs can perpetuate stereotypes, and their meaning can change over time. What they show us is never a purely factual representation of reality.

And yet, we in the 21st century still have strong faith in photography as fact. It is therefore all the more important to step back and question what we see. Is it still true that a picture is worth a thousand words?

In the exhibition, various experts provide an astute analysis of images that, at first glance, appear to allow for only one interpretation. Reassessing what the images actually show reveals just how complex they – and the humanitarian work they depict – truly are.

At a time of visual media saturation, we can get a lot out of stepping back and reassessing images from the past.
Catégories
Photographies

Ajouter un commentaire

Commentaires

Soyez le premier à commenter cette vidéo.