Pages Web de l'Artiste : https://vladimir-anishchenko.jacques-secretant.fr
Exilé en France depuis février 2018, en Franche-Comté particulièrement, le peintre paysager biélorusse Vladimir Anishchenko restitue amoureusement la beauté de sa région d’adoption. Son pinceau méticuleux donne vie au foisonnement des détails dont sont faits les cours d’eau, les chemins, les forêts...
Il observe la nature envisagée comme une cathédrale païenne avec respect. Il s’attache à en restituer la majesté des voûtes sous forme de forêts, des chapelles sous forme de prairies, des travées sous forme de chemins de terre ou de chemins pavés, des gargouilles sous forme de plans d’eau, de rivières… Sans oublier les ciels qui la chapeautent, les brumes qui l’enveloppent parfois d’une étole aussi légère que le souffle d’une brise…
Pour lui, la nature n’est pas faite d’impressions, elle est faite de détails.
Chaque détail permettant de la magnifier, de la mettre en valeur dans l’abondance d’éléments tels que les feuilles, les branches, les mousses, les cailloux… travaillés en tant que membres à part entière de cet ensemble qui nous a sans doute précédé.
Sa nature n’est ni sauvage, ni désordonnée. Si l’on n’y trouve pas (ou très rarement) de silhouette humaine, l’Homme n’est pas absent dans la peinture de Vladimir Anishchenko. On le trouve dans son aspect industrieux. La barque en bois arrimée au bord herbeux d’une rivière, la pile de rondins de sapins soigneusement empilés à l’orée d’une forêt, le chemin pavé à l’assaut d’une montée entre rochers et buissons feuillus, le banc d’un parc…
Sa démarche de peintre est aussi une démarche philosophique.
L’Homme prend trop de place, il est trop bruyant, trop polluant. Il est souvent ennemi de la nature. L’artiste travaille à sa réhabilitation.
En cela, on peut dire que Vladimir Anishchenko est un peintre écologiste.
Il nous invite à réapprendre à habiter la nature, discrètement, de la même façon qu’un oiseau le fait.
La nature vit, évolue, change… Vladimir Anishchenko essaie de la saisir à un moment donné, précis, de son mouvement vers sa propre perpétuation. Il travaille à la comprendre : comprendre la structure du buisson, celle de l’arbre, celle de la branche, celle de la feuille, celle du rocher modelé par les vents, celle du minuscule cailloux…
La nature fabrique sa propre décoration. On la trouve dans les détails. Toujours s’attacher aux détails dans la peinture de Vladimir Anishchenko. Après l’avoir regardée de loin, s’approcher de la toile, entrer dans la cathédrale jusqu’à en sentir les odeurs de terre, de mousse, d’arbre, de rochers mouillés d’eau parfois vaseuse…
Vladimir Anishchenko est aussi un peintre des odeurs.
Il nous pousse à entrer dans ses paysages.
À nous d’inventer la place que nous voulons y prendre.
Vladimir Anishchenko est né en 1965 à Orsha, en Biélorussie. Son enfance est marquée par l’apprentissage du dessin et de la peinture, deux passions qui ne le quitteront pas. Dès l’âge de 14 ans, il fréquente une école de peinture privée, tenue par des artistes peintres amateurs. Il apprend à sculpter, à peindre, à dessiner au crayon. Il apprend aussi l’histoire de l’art.
Le peintre d’aujourd’hui reconnait avec humour qu’il était capable de choisir d’aller à l’école de peinture qu’il fréquentera pendant quatre ans, plutôt qu’à l’école dite normale.
Il suit quand même des études classiques jusqu’à l’âge de 18 ans, puis un enseignement dans une école technique pédagogique où il apprend le dessin industriel.
Vladimir s’éloigne un peu de son rêve, il ne l’oublie pas.
Ensuite, il doit faire son service militaire.
Il est cantonné en URSS, à Ivanovo.
Ses talents de dessinateurs commencent à être reconnus.
Pendant cette période au service de l’armée, il peint des paysages d’Ivanovo destinés à décorer la cantine du casernement. Une peinture de commande.
En 1987, après avoir effectué son temps de service à l’armée, Vladimir Anishchenko revient à Orsha. Il travaille comme enseignant, il apprend le dessin et la peinture à des enfants.
Tout en exerçant son métier d’enseignant, il entre à l’Université des Beaux-Arts de Vitebsk, où les études sont gratuites. Le désir qu’il a chevillé au corps depuis l’enfance, de se livrer à son amour du dessin et de la peinture ne l’a pas quitté.
Au bout d’une année, il peut arrêter de travailler parce que très rapidement, il gagne sa vie grâce à sa peinture.
De plus, la pérestroïka lui permet de sortir du pays, d’exposer et de vendre dans des galeries de plusieurs pays de l’Europe de l’Est.
Lorsqu’il arrive en France, une chaîne de solidarité se tisse rapidement autour de l’homme, du peintre, du couple qu’il forme avec son épouse Natalia. Des artistes locaux se mobilisent pour qu’il puisse peindre dans un atelier, et ainsi quitter sa chambre du Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile qu’il occupe, avant d’obtenir un titre de séjour. Des expositions dans de petites salles sont organisées.
Danièle SECRÉTANT
Exilé en France depuis février 2018, en Franche-Comté particulièrement, le peintre paysager biélorusse Vladimir Anishchenko restitue amoureusement la beauté de sa région d’adoption. Son pinceau méticuleux donne vie au foisonnement des détails dont sont faits les cours d’eau, les chemins, les forêts...
Il observe la nature envisagée comme une cathédrale païenne avec respect. Il s’attache à en restituer la majesté des voûtes sous forme de forêts, des chapelles sous forme de prairies, des travées sous forme de chemins de terre ou de chemins pavés, des gargouilles sous forme de plans d’eau, de rivières… Sans oublier les ciels qui la chapeautent, les brumes qui l’enveloppent parfois d’une étole aussi légère que le souffle d’une brise…
Pour lui, la nature n’est pas faite d’impressions, elle est faite de détails.
Chaque détail permettant de la magnifier, de la mettre en valeur dans l’abondance d’éléments tels que les feuilles, les branches, les mousses, les cailloux… travaillés en tant que membres à part entière de cet ensemble qui nous a sans doute précédé.
Sa nature n’est ni sauvage, ni désordonnée. Si l’on n’y trouve pas (ou très rarement) de silhouette humaine, l’Homme n’est pas absent dans la peinture de Vladimir Anishchenko. On le trouve dans son aspect industrieux. La barque en bois arrimée au bord herbeux d’une rivière, la pile de rondins de sapins soigneusement empilés à l’orée d’une forêt, le chemin pavé à l’assaut d’une montée entre rochers et buissons feuillus, le banc d’un parc…
Sa démarche de peintre est aussi une démarche philosophique.
L’Homme prend trop de place, il est trop bruyant, trop polluant. Il est souvent ennemi de la nature. L’artiste travaille à sa réhabilitation.
En cela, on peut dire que Vladimir Anishchenko est un peintre écologiste.
Il nous invite à réapprendre à habiter la nature, discrètement, de la même façon qu’un oiseau le fait.
La nature vit, évolue, change… Vladimir Anishchenko essaie de la saisir à un moment donné, précis, de son mouvement vers sa propre perpétuation. Il travaille à la comprendre : comprendre la structure du buisson, celle de l’arbre, celle de la branche, celle de la feuille, celle du rocher modelé par les vents, celle du minuscule cailloux…
La nature fabrique sa propre décoration. On la trouve dans les détails. Toujours s’attacher aux détails dans la peinture de Vladimir Anishchenko. Après l’avoir regardée de loin, s’approcher de la toile, entrer dans la cathédrale jusqu’à en sentir les odeurs de terre, de mousse, d’arbre, de rochers mouillés d’eau parfois vaseuse…
Vladimir Anishchenko est aussi un peintre des odeurs.
Il nous pousse à entrer dans ses paysages.
À nous d’inventer la place que nous voulons y prendre.
Vladimir Anishchenko est né en 1965 à Orsha, en Biélorussie. Son enfance est marquée par l’apprentissage du dessin et de la peinture, deux passions qui ne le quitteront pas. Dès l’âge de 14 ans, il fréquente une école de peinture privée, tenue par des artistes peintres amateurs. Il apprend à sculpter, à peindre, à dessiner au crayon. Il apprend aussi l’histoire de l’art.
Le peintre d’aujourd’hui reconnait avec humour qu’il était capable de choisir d’aller à l’école de peinture qu’il fréquentera pendant quatre ans, plutôt qu’à l’école dite normale.
Il suit quand même des études classiques jusqu’à l’âge de 18 ans, puis un enseignement dans une école technique pédagogique où il apprend le dessin industriel.
Vladimir s’éloigne un peu de son rêve, il ne l’oublie pas.
Ensuite, il doit faire son service militaire.
Il est cantonné en URSS, à Ivanovo.
Ses talents de dessinateurs commencent à être reconnus.
Pendant cette période au service de l’armée, il peint des paysages d’Ivanovo destinés à décorer la cantine du casernement. Une peinture de commande.
En 1987, après avoir effectué son temps de service à l’armée, Vladimir Anishchenko revient à Orsha. Il travaille comme enseignant, il apprend le dessin et la peinture à des enfants.
Tout en exerçant son métier d’enseignant, il entre à l’Université des Beaux-Arts de Vitebsk, où les études sont gratuites. Le désir qu’il a chevillé au corps depuis l’enfance, de se livrer à son amour du dessin et de la peinture ne l’a pas quitté.
Au bout d’une année, il peut arrêter de travailler parce que très rapidement, il gagne sa vie grâce à sa peinture.
De plus, la pérestroïka lui permet de sortir du pays, d’exposer et de vendre dans des galeries de plusieurs pays de l’Europe de l’Est.
Lorsqu’il arrive en France, une chaîne de solidarité se tisse rapidement autour de l’homme, du peintre, du couple qu’il forme avec son épouse Natalia. Des artistes locaux se mobilisent pour qu’il puisse peindre dans un atelier, et ainsi quitter sa chambre du Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile qu’il occupe, avant d’obtenir un titre de séjour. Des expositions dans de petites salles sont organisées.
Danièle SECRÉTANT
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