Tony Allen casse la baguette à 79 beats

Votre vidéo commence dans 20
Passer (5)
la méthode pour écrire des pages qui convertissent

Merci ! Partagez avec vos amis !

Vous avez aimé cette vidéo, merci de votre vote !

Ajoutées by admin
79 Vues
Tony Allen casse la baguette à 79 beatsTony Allen est mort à Paris ce 30 avril.
C’était avec son complice Fela Kuti, le co-créateur de l’Afrobeat, une invention majeure de la musique à la fin du XXe siècle. Son compagnonnage avec le « Black president » dont il fut directeur musical, s’avéra décisif et déboucha sur la création de ce cocktail musical à part entière et devenu universel, l’Afrobeat. Ce mélange hypnotique, électrique et énergique qui peut mener directement à la transe, allie les rythmes yoruba, du ju-ju et du high-life, avec le jazz et la funk américaine. A cela, le maître de Kalakuta Republic ajouta des paroles révolutionnaires, véhicule du combat des laissés-pour-compte lorsque de graves troubles sociaux secouèrent le Nigeria alors, victime de ce qu’on appelle communément la « malédiction du pétrole » qui divisa le pays en deux. Leur musique était ainsi perçue comme un cri de ralliement pour des millions de sudistes décidés à rejoindre le Nord qui concentrait l’essentiel des retombées de ce liquide inestimable.
Batteur inextinguible, Tony Allen se défiait toujours à jouer « quelque chose d’impossible ». Preuve que son goût pour l’expérimentation l’a conduit vers des esplanades assez improbables. C’est aussi dire que ses magiques baguettes ont accompagné nombre de compositions de ses paires, de Cheikh Lô à Ginger Baker, en passant par Jean Michel Jarre, King Sunny Ade, Jeff Mills, Oumou Sangaré, Damon Albarn ou encore Manu Dibango qu’il avait épaulé sur ses albums « Negropolitan » et « Wakafrika ».
En mars dernier, le batteur nigérian avait publié « Rejoice », un disque enregistré dix ans plutôt avec le regretté trompettiste de jazz sud-africain Hugh Masekela. A son départ du groupe Africa 70, Fela avait du mal à retrouver toute l’intensité de son groove si renversant et devait faire recours à quatre batteurs pour succéder à cet instrumentiste de génie inspiré par les maîtres du Bop : Art Blakey, Max Roach et Kenny Clarke, pour ne citer qu’eux…
RIP
Catégories
Master Class Musique

Ajouter un commentaire

Commentaires

Soyez le premier à commenter cette vidéo.