Tensions à prison de Bordeaux en raison de la COVID 19

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Ça brasse à l’Établissement de détention de Montréal, mieux connu sous le nom de prison de Bordeaux.

Des détenus menacent de déclencher des émeutes et de s’en prendre aux agents correctionnels parce qu’ils leur reprochent d’avoir répandu la COVID-19 dans l’établissement, selon des informations obtenues par TVA Nouvelles.

Une vingtaine de détenus et une quinzaine d’agents des services correctionnels de l’établissement du boulevard Gouin Ouest sont présentement contaminés par le nouveau coronavirus.

Sous le couvert de l’anonymat, des agents racontent que la tension a monté d’un cran au cours des derniers jours.

«Les détenus commencent à capoter, nous dit l’une des sources. Il y a des secteurs qui se retrouvent plus confinés qu’à l’habitude parce que des détenus sont atteints de la COVID-19. Les détenus nous accusent, nous les agents, d’avoir propagé le virus dans la prison. Certains d’entre eux ont même menacé de nous lancer de l’acide à batterie au visage, d’allumer des feux à l’intérieur et de déclencher des émeutes».

Le président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec, Mathieu Lavoie, confirme que la situation est tendue entre les murs de la prison.

«Actuellement, il y a 23 personnes incarcérées dans deux secteurs, un de 170 détenus et un autre de 180 détenus, qui sont positifs à la COVID-19. Il y a d’autres détenus qui sont symptomatiques. De plus, il y a une quinzaine d’agents confirmés positifs. Une dizaine d’agents sont aussi en attente d’un test. C’est certain que la situation amène de la tension dans l’établissement parce qu’on confine les secteurs, il y a aussi des agents en moins», explique M. Lavoie.

Abandonnés par Québec
Mathieu Lavoie estime par ailleurs que le gouvernement du Québec a mis du temps à agir dans les prisons provinciales.

«Ça fait un mois qu’on dit qu’il y a une crise qui se prépare dans les établissements carcéraux. Mais c’est seulement cette semaine que la Santé publique s’est présentée au centre de détention de Montréal pour comprendre le contexte carcéral. On n’a pas d’écoute de la part du gouvernement du Québec, on le sent dépassé ou encore, on pense qu’il veut garder dans l’ombre les établissements carcéraux. Les 2700 agents de la paix se sentent abandonnés par le gouvernement Legault», dénonce-t-il.

Peu de tests de dépistage
Le président du syndicat déplore le faible nombre de tests de dépistages effectués dans les prisons provinciales.

«Il y a eu très peu de tests de dépistage. Si on prend en exemple le centre de détention de Montréal, il y a eu 44 tests auprès des personnes incarcérées sur 960 détenus.

Dans le réseau au complet, on parle de 121 tests sur une population carcérale qui est à peu de 3600. Très peu de tests aussi chez les agents correctionnels. Certains des agents, testés positifs dans le passé, veulent revenir travailler et ils réclament un deuxième test qui n’est pas disponible. Donc, ils demeurent absents. C’est une situation qui est préoccupante», raconte M. Lavoie.
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