Solo Max Roach #3 / St. Thomas - Saxophone Colossus (Sonny Rollins, 1956) #jazz #drums #drumcover

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St. Thomas, morceau d’ouverture de l’album, est inspiré des origines caribéennes de Rollins, dans le titre désignant une des îles des Îles Vierges dont sont originaires ses parents, dans le style calypso typique de la région et dans la mélodie inspirée d’une comptine locale que la mère du saxophoniste lui chantait enfant. Rollins est crédité comme compositeur sur l’album, mais il précise que c’est le label qui a insisté pour ça. Le morceau est devenu un des standards les plus connus du répertoire jazz, grâce à son thème simple qui le rend accessible à tous.

Le saxophoniste puisera souvent dans ses inspirations rythmiques et mélodiques caribéennes au cours de sa carrière, étant l’un des premiers à introduire le calypso dans le jazz, que ce soit en popularisant des morceaux traditionnels ou en composant de nouveaux titres influencés par cette musique. Il fait partie de cette génération de musiciens nés à New-York d’origine caribéenne, parmi lesquels on retrouve Art Taylor, Mal Waldron, Kenny Drew ou encore Cecil Payne.

Roach a lui grandi entouré de ces populations, vivant à Brooklyn dans des quartiers témoins de l’intégration. Il a développé un goût pour cette musique et ses percussions en rencontrant et en écoutant ses voisins jamaïcains ou trinidadiens. Il se souvient avoir était fasciné par les musiciens cubains qui venaient à New-York avec 4 ou 5 percussionnistes. Il a alors appris, tant académiquement - diplômé de la Manhattan School of Music en percussion et composition - qu’en voyageant, notamment en Haïti fin des années 40 pour rencontrer le percussionniste traditionnel Ti Roro.

On retrouve tout ce savoir sur St Thomas. Le morceau alterne entre rythmiques latines et swing, ce qui rappelle Night in Tunisia de Dizzy Gillespie, un des premiers standards à jouer sur ces changements rythmiques. Mais ici, le basculement se fait pendant le solo de Roach. Là où d’autres batteurs utilisent la cloche de la cymbale pour baser leur jeu sur les phases latines, lui ne joue que sur les fûts, que ce soit pour accompagner le thème ou son début de solo. Il développe tout un vocabulaire en utilisant sa main pour étouffer la caisse-claire sans timbre mais aussi pour en jouer, sa baguette contre le cercle pour un côté plus percutant, et même ses doigts pour varier les dynamique, créant une palette sonore proche de celle d’un percussionniste. Durant la deuxième partie de son solo, plus classique car en swing, il déploie son vocabulaire be-bop avec brio. Roach démontre ici sa polyvalence, fort de ses connaissances glanées tout au long de sa vie.

Personnel de Saxophone Colossus :

Sonny Rollins (sax ténor; composition)
Tommy Flanagan (piano)
Doug Watkins (contrebasse)
Max Roach (batterie)

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Cours de Batterie & Percussions

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