Saint-Cyr - Chant Provencal - Li a Proun de Gent - (La Cambo me fai mau)

Votre vidéo commence dans 20
Passer (5)
La methode étape par étape pour lancer un business en ligne qui génère 2000 euros par mois en partant de 0

Merci ! Partagez avec vos amis !

Vous avez aimé cette vidéo, merci de votre vote !

Ajoutées by
120 Vues
Chanté par la Promotion CES Raffalli - Ecole Speciale Militaire de Saint-Cyr
Li a proun de gènt que van en roumavage (Il y a beaucoup de gens qui vont en pélerinage) ou La cambo me fai mau (La jambe me fait mal) est un chant de Noël écrit par Nicolas Saboly, et très connu en Provence. Il raconte l'histoire d'un berger qui demanda que l'on selle son cheval afin qu'il puisse aller saluer le petit Jésus, dans l'espoir de soulager un mal de jambe persistant. En chemin, le berger rencontra plusieurs personnages. Lorsqu'il aperçut enfin « le Fils de Dieu le Père » (lou Fiéu de Diéu lou Paire), sa jambe fut guérie."

Les paroles sont en provençal. Il existe d'autres versions en languedocien, par exemple. Parmi les nombreuses versions enregistrées, il faut noter celle de Malicorne, en français, dans son album Almanach et celle de Mireille Mathieu dans son album Le merveilleux petit monde de Mireille Mathieu chante Noël en 1968

Nicolas Saboly a proposé quatre versions de ce noël, dont la 1re est sur l’air Toulerontonton.

Ce noël a été publié en 1668 dans le 1er cahier. Il figure sous le numéro 5 dans la réédition Fr. Seguin.

L’air de ce noël (version quater) a été réutilisé par Émile Goué (Châteauroux, 13 juin 1904 - Neufmoutiers-en-Brie, 10 octobre 1946) dans son « Noël languedocien » (Trois pièces faciles pour quatuor à cordes, op. 28) composé en captivité pendant l’année 1941.

Paroles (En Entier):

Li a proun de gènt
Que van en roumavage ;
Li a proun de gènt
Que van en Betelèn.
Li vole ana,
Ai quàsi proun courage ;
Li vole ana,
S’iéu pode camina.

La cambo me fai mau,
Bouto sello, bouto sello ;
La cambo me fai mau,
Bouto sello à moun chivau.

Tous lei bergié
Qu’èron sus la mountagno,
Tous lei bergié
An vist un messagié
Que li a crida :
« Metès-vous en campagno ! »
Que li a crida :
« Lou Fiéu de Dieu es na ! »

En aquest tèm
Lei fèbre soun pas sano,
En aquest tèm
Lei fèbre valon rèn.
Ai endura
Uno fèbre quartano,
Ai endura
Sènso me rancura.

Un gros pastras
Que fai la catamiaulo,
Un gros pastras
S’en vai au pichot pas.
S’èi revira
Au brut de ma paraulo ;
S’èi revira,
Li ai di de m’espéra.

Aquéu palot
Descausso sei sabato,
Aquéu palot
S’en vai au grand galop.
Mai, se’n cop l’ai,
Li dounarai la grato,
Mai, se’n cop l’ai,
Iéu lou tapoutarai.

Ai un roussin
Que volo dessus terro ;
Ai un roussin
Que manjo lou camin !
L’ai acheta
D’un que vèn de la guerro ;
L’ai acheta
Cinq escut de pata.

Quand aurai vist
Lou Fiéu de Diéu lou Paire,
Quand aurai vist
Lou Rèi de Paradis
E quand aurai
Felecita sa maire,
E quand aurai
Fa tout ce que déurrai

N’aurai plus gis de mau,
Bouto sello, bouto sello,
N’aurai plus gis de mau,
Bouto sello à moun chivau


Traduction Francaise:

Il y a beaucoup de gens
Qui vont en pélerinage ;
Il y a beaucoup de gens
Qui vont à Bethléem.
Je veux y aller,
J’ai quasiment assez de courage ;
Je veux y aller,
Si je peux cheminer.

La jambe me fait mal,
Boute selle, boute selle (1) ;
La jambe me fait mal,
Boute selle à mon cheval.

Tous les bergers
Qui étaient sur la montagne,
Tous les bergers
Ont vu un messager
Qui leur a crié :
« Mettez-vous en campagne ! »
Qui leur a crié :
« Le fils de Dieu est né ! »

En ce temps-là
Les fièvres ne sont pas saines,
En ce temps-là
Les fièvres ne valent rien.
J’ai enduré
Une fièvre quarte,
Je [l’]ai endurée
Sans me rancir (2).

Un gros berger
Qui fait la chattemite (3),
Un gros berger
S’en va au petit pas.
Il s’est retourné
Au bruit de ma parole,
Il s’est retourné,
Je lui ai dit de m’attendre.

Ce palot
Déchausse ses savates,
Ce palot
S’en va au grand galop.
Mais, si une fois je l’attrape,
Je lui donnerai des démangeaisons ;
Mais, si une fois je l’attrape,
Je le tapoterai.

J’ai un roussin (4)
Qui vole sur la terre ;
J’ai un roussin
Qui avale le chemin !
Je l’ai acheté
À [quelqu’]un qui vient de la guerre ;
Je l’ai acheté
Cinq écus de liard (5).

Quand j’aurai vu
Le fils de Dieu le père,
Quand j’aurai vu
Le roi du paradis
Et quand j’aurai
Félicité sa mère
Et quand j’aurai
Fait tout ce que je devais,

Je n’aurai plus guère de mal,
Boute selle, boute selle,
Je n’aurai plus guère de mal,
Boute selle à mon cheval.

1. Bouto sello, boute selle : sonnerie militaire ordonnant autrefois aux cavaliers de seller leurs chevaux. De « bouter », pousser, mettre.

2. C’est-à-dire sans me plaindre.

3. Faire la catamiaulo, faire la chattemite (de chatte et du latin mitis, doux) : prendre un air modeste, doux, pour mieux tromper ou séduire.

4. De l’ancien français roncin, cheval de charge. Cheval de forte taille, que l’on montait surtout à la guerre.

5. Pata (de l’italien patacca, petite monnaie, chose sans valeur) : menue monnaie de billon (pièce de monnaie faite d’un alliage pauvre en métal précieux). Sept patas valaient un sou, soit cinq centimes d’ancien franc (environ 0,3 millième d’euro). Équivalent approximatif : liard, maille.
Catégories
Cours de Chant

Ajouter un commentaire

Commentaires

Soyez le premier à commenter cette vidéo.