Remise du Prix régional des «Rubans du Patrimoine» à la Ville de Nice pour l'ensemble Saint-François

Votre vidéo commence dans 10
Passer (5)
cash machine v4

Merci ! Partagez avec vos amis !

Vous avez aimé cette vidéo, merci de votre vote !

Ajoutées by
7 Vues
La Ville de Nice obtient le prix régional des « Rubans du Patrimoine » pour la restauration et la transformation d’une ancienne église du XIIIe siècle et d’une partie de son couvent en salle de théâtre et en siège social du Théâtre National de Nice – l’ensemble Saint-François.
Organisé par l’Association des Maires de France, la Fondation du Patrimoine, la Fédération Française du Bâtiment, la Caisse d’Epargne et le Groupement des Entreprises de Restauration des Monuments Historiques, le concours des « Rubans du Patrimoine » récompense les communes, et par là même les Maires de France, qui se sont particulièrement distingués dans l’amélioration du cadre de vie et du patrimoine bâti. Chaque année, des prix nationaux, régionaux et départementaux sont ainsi attribués aux collectivités lauréates.

L’ensemble Saint-François (église, tour-clocher, couvent-hôtel) est un regroupement de plusieurs bâtiments intimement liés à l’installation des Franciscains, à Nice, à partir du XIIIe siècle. Il est situé au cœur du Vieux-Nice. L’église et son couvent ont connu une histoire mouvementée au cours des huit siècles de leur existence. Jetés dans l’oubli, la Ville récupère les locaux en 2012.

Les bâtiments sont partiellement inscrits Monuments historiques en 1993 et 2020. Ils sont également reconnus Site Patrimonial Remarquable (SPR) en 1993.

Le parti pris proposé par l’Architecte en Chef des Monuments Historiques a été d’intervenir au minimum sur les édifices afin de leur conserver leur état « d’écorché archéologique », issu des écroutages réalisés par les archéologues ou des restaurateurs en décors peints. Toutes les strates de l’évolution de l’ancienne église et de son histoire sont lisibles et conservées. Les décors du XIXe siècle de l’ancien hôtel, insoupçonnés et découverts en cours de chantier, ont été révélés. Aucun état historique n'a été privilégié au détriment d’un autre.

En ce qui concerne l’église, les interventions ont été limitées à une stricte conservation et à la consolidation par cristallisation des maçonneries des élévations et du couvrement. Des coulis de chaux ont été infectés dans les maçonneries afin de les renforcer. Des perforations ponctuelles ont été réalisées pour agrafer les fissures. Les baies percées au XXe siècle, hors d’échelle et perturbant la lecture des vestiges de l’église, ont été rebouchées en retrait du mur avec des parpaings et un isolant acoustique avant d’être enduites. Le projet a nécessité la création de percements pour accéder à l’ancienne galerie du cloître depuis la salle de spectacle. Les baies hautes des surélévations des murs gouttereaux de la nef ont été bouchées en maçonnerie et enduites. Un chaînage a été réalisé en tête des murs gouttereaux pour renforcer la structure du bâtiment et pour recevoir le gril scénique. La charpente en bois de la nef, datant du XIXe siècle, a été conservée et renforcée. La « charpente » du chœur, dans un mauvais état structurel et sans valeur patrimoniale a été refaite à neuf. En élévation du chœur, les vestiges de décors en stucs peints datant du XVIIe siècle (frise et pilastres aux quatre angles du chœur découverts sous les enduits en ciment) ont été dégagés et consolidés.

Pour la galerie du cloître, le niveau du sol actuel avec les mangeoires des chevaux, qui constitue le dernier état historique (état « Sarde »), a été privilégié. Deux rampes ont été aménagées pour permettre l’accès aux Personnes à Mobilité Réduite à la salle de spectacle. Les élévations de la cage d’escalier Sarde, ainsi que la galerie au niveau 2 (mur ouest) ont été rejointés à la chaux.

Dans l’ancien hôtel de l’Aigle d’Or, la dépose des cloisons, placards et le dégagement des peintures polymères a permis de mettre au jour les décors peints du XIXe siècle. Ceux-ci ont été partiellement dégagés (parfois en totalité, parfois sur un seul mur ou une travée), nettoyés et consolidés mais pas restaurés. Les plafonds en plâtre ont tous été consolidés par le dessus ou par injection des nanochaux.

C’est dans la nef de l’église que la scène du Théâtre National de Nice a pris place (600 m², 48 m de long et 14 m de haut). Les gradins sont modulables et permettent de disposer d’une jauge allant de 240 à 340 places. L’ancien couvent des franciscains réhaussé de l’ancien hôtel de l’Aigle d’Or accueille au rez-de-chaussée la billetterie et un petit café-restaurant. Ce niveau est relié à la salle de spectacle par un couloir et un ascenseur. Le niveau inférieur, qui correspond à une des galeries de l’ancien cloître devenue les étables de l’hôtel au XIXe siècle, permet l’accès à la salle, aux sanitaires et à la salle de repos des artistes, puis aux loges. Les 3 étages sont dévolus aux bureaux administratifs ainsi qu’à des salles de répétition. Le cinquième niveau se compose de logements pour les artistes de passage. L’ancien cinéma situé au nord sert désormais de loges pour les artistes.
Catégories
Alpes Maritimes

Ajouter un commentaire

Commentaires

Soyez le premier à commenter cette vidéo.