Pierre Mouzat, sculpteur à Brive

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La Ville de Brive vient d’ouvrir une souscription pour financer la statue en bronze d’un bison dans le quartier Brune. Réalisée à taille réelle par l’artiste briviste Pierre Mouzat, elle rappellera la mémoire du lieu. Portrait de l'artiste...

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Réalisation : Raphaël Joffre, Interview : Xavier Harismendy © Ville de Brive 2022
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Brune. L’ancienne caserne du 126e régiment d’infanterie briviste, désormais relogé à l’est de Brive, vit sa mutation en nouveau quartier où s’intégreront progressivement bureaux, services, commerces et logements. Deux bâtiments dominent déjà l’ancienne place d’armes transformée en espace paysager. C’est au cœur de cet espace que trônera la future œuvre d’art. Pour la réaliser, la Ville de Brive a choisi le sculpteur briviste Pierre Mouzat, qui a participé à de nombreux salons internationaux, dont le très coté Art Fair de Beyrouth.

« Il était évident que cette sculpture devait être un bison, emblème du régiment d’infanterie qui existe depuis plus d’un siècle“, reconnaît l’artiste. J’aurais pu le concevoir très contemporain, mais j’ai choisi une représentation réaliste, comme s’il se promenait aujourd’hui dans le parc. » Si l’insigne du régiment a été stylisé, l’artiste est convaincu que les soldats ont voulu se référer à l’animal à l’état brut, pour les valeurs qu’il véhicule et qu’il incarne : la force, le courage, la bravoure mais aussi la dissuasion et la paix. « Je l’ai représenté avec les deux pattes avant sur une même ligne pour bien montrer qu’il est paisible, sûr de sa force, mais celles arrière décalées, la queue relevée, signe qu’il est prêt à charger à n’importe quel moment pour défendre son territoire ou les siens. »

La sculpture porte l’empreinte de l’artiste, faite « de vides et de manques, qui peuvent être des blessures, des cicatrices dues au combat qu’il a mené pour défendre les valeurs de la République », détaille Pierre Mouzat qui traduit ainsi la fragilité de notre humanité. « Ce sont davantage nos manques qui nous construisent que nos pleins. Vivre, c’est vieillir, et vieillir, c’est vivre. Il n’y a pas d’autre choix », explique-t-il devant la première maquette en plâtre. « Là-dessous, j’ai d’abord fait le squelette d’un bison en fil de fer. Mon professeur à l’École Boulle nous disait : “Ce n’est pas parce que cela ne se voit pas qu’il ne faut pas le faire, car ça se ressentira.”

La maquette va passer au scanner pour être agrandie à l’échelle réelle dans une mousse polyuréthane très dure. « Je vais alors pouvoir retravailler la forme, retirer de la matière au cutter ou ajouter du plâtre et de l’enduit. Une fois le bison entièrement terminé, il sera découpé en morceaux, le corps, les pattes, la queue, la tête. La fonderie va mouler chaque partie, tirer des cires, des enrobés, puis le bronze. Ensuite, il faudra le remonter entièrement, souder, ciseler et patiner. »

Un long travail de six mois reste à accomplir. « Au quotidien, je mange, je dors bison », reconnaît l’artiste. L’imposante œuvre pèsera une tonne et demie. La bête fera 1,80 mètre au garrot sur près de 3 mètres de long. À l’intérieur, une structure en acier inox dont les tiges descendront dans le sol pour éviter tout basculement. L’artiste signera là sa première sculpture monumentale. Avec cette émotion troublante de laisser une œuvre pour la postérité. « Ce n’est pas de l’ego car finalement, dans un siècle, peu importe qui l’aura faite, elle existera toujours, un peu comme ces sculptures grecques. Les gens se demanderont pourquoi un bison ici, ce qui leur permettra de connaître leur histoire. » L’artiste est aussi très sensible et fier d’inscrire une œuvre dans sa ville, dans un lieu qui va prendre forme. « Je suis né à Brive, j’y vis, j’y travaille. Avoir une sculpture ici me touche, particulièrement dans ce parc qui porte le nom de Simone Veil. »

Le financement de cette œuvre, sa conception, sa fabrication et son installation, s’élève à 200 000 euros. La Ville de Brive ouvre un financement participatif pour récolter la moitié de la somme. Une façon de moins impacter son budget tout autant que de fédérer autour du projet. La campagne de mécénat va s’étaler de septembre 2021 à avril 2022. En donnant selon ses moyens, chacun, particulier comme entreprise, pourra ainsi s’approprier la force tant culturelle que mémorielle de ce bison. Faire corps derrière son régiment, sa ville, comme son histoire.

(Article Brivemag : Marie-Christine Malsoute)
http://www.brivemag.fr/vous-prendrez-bien-un-peu-de-bison/
Catégories
Sculptures

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