Nino Rota (1911-1979)
Nonette (1959)
l. Allegro
II. Andante
III. Allegro con spirito
IV. Canzone con Variazioni
V. Vivacissimo
Emmanuel Pahud flûte
François Meyer hautbois
Paul Meyer clarinette
Gilbert Audin basson
Benoît de Barsony cor
Daishin Kashimoto violon
Joaquín Riquelme García alto
Claudio Bohórquez violoncelle
Olivier Thiery contrebasse
La musique de chambre de Nino Rota : du salon bourgeois à l’enseignement au conservatoire.
A la fin du 19e siècle, l’un des piliers de la vie musicale génoise était la maison de Giovanni Rinaldi. Rinaldi était un musicien hautement estimé: professeur, pianiste et compositeur pour le piano, un ami de Giuseppe Verdi et d’Amilcare Ponchielli. Lui et sa femme Gioconda Anfossi (pianiste également) accueillaient toujours volontiers les musiciens qui se rendaient dans leur ville. Dans cette maison bondée de neuf enfants et de six pianos, on peut dire qu’entre les leçons privées, les soirées musicales et les activités des enfants, on entendait toujours de la musique. Parmi les neuf enfants de Giovanni Rinaldi - qui ont tous commencé par apprendre le piano - se trouvait la mère de Nino Rota, Ernesta. Cette dernière sacrifia sa propre carrière pour unir son destin à celui de la famille Rota à Milan, trouvant par le fait un autre milieu propice à la musique et à l’art. Maria Rota, une cantatrice raffinée et exigeante, et Titina Rota, qui devait devenir un peintre et une décoratrice de théâtre, étaient toutes deux d’empressées et affectueuses cousines du jeune Nino.
Giovanni (Nino) Rota montra très tôt son talent musical, commençant à composer avant d’avoir dix ans et faisant ses débuts publics à douze ans, ce qui sembla naturel à tout le monde vu le milieu musical enthousiaste dans lequel il vivait.
Ses parents n’étaient cependant pas tout à fait convaincus de la pertinence d’une carrière artistique et ils décidèrent de donner à leur fils une éducation humaniste appropriée tout en le laissant suivre des études musicales régulières. Parmi les professeurs de Rota, Alfredo Casella fut certainement celui qui exerça l’influence la plus importante sur son développement artistique certes, mais surtout sur sa personnalité. Casella apprit à Rota à devenir un homme de son temps et à considérer la composition comme une part normale de la vie contemporaine, ayant la même valeur et la même dignité que toute autre profession.
Le Nonet pour flûte, hautbois, clarinette, basson, cor, violon, alto, violoncelle et contrebasse a été écrit, révisé et modifié sur une période s’étendant de 1959 et 1977. Cette œuvre représente assurément la somme des expériences de Rota dans le domaine de la musique de chambre et est l’une des synthèses les plus réussies de son art. Tout ce qui a contribué à la formation musicale du compositeur y trouve son rôle et sa justification.
Le salon musical de ses grands-parents à la fin du 19e siècle et ses propres leçons en néo-classicisme, l’entrain de ses thèmes et son goût pour les changements chromatiques extrêmes, une capacité d’imitation et de concision exercée par son travail pour le cinéma, le contrôle d’une forme complexe et étendue, tous ces éléments sont maintenant unifiés et développés dans une écriture qui demande à ses exécutants des doses massives de virtuosité et de pénétration. Divisé en cinq mouvements dont le quatrième - Canzona avec (5) variations - est une sorte de concerto à l’intérieur d’un concerto, le Nonet n’a pas un seul moment ennuyeux malgré ses 26 minutes. Il fournit la preuve irréfutable que le cours artistique irrégulier et solitaire adopté par Rota avait de longues racines et porta des fruits abondants. C’est un cours tracé dans le sillon d’une recherche de la beauté et de l’harmonie formelle qui ravit autant le public que les exécutants.
Saviez-vous ?
La musique du film Le Parrain fut nommée aux Oscars puis disqualifiée car le thème principal a été considéré comme un plagiat du film La fortunella sortit plusieurs années auparavant. Sauf que le compositeur Nino Rota a composé les thèmes des 2 films : il a donc été accusé de s’être plagié lui- même !
Nonette (1959)
l. Allegro
II. Andante
III. Allegro con spirito
IV. Canzone con Variazioni
V. Vivacissimo
Emmanuel Pahud flûte
François Meyer hautbois
Paul Meyer clarinette
Gilbert Audin basson
Benoît de Barsony cor
Daishin Kashimoto violon
Joaquín Riquelme García alto
Claudio Bohórquez violoncelle
Olivier Thiery contrebasse
La musique de chambre de Nino Rota : du salon bourgeois à l’enseignement au conservatoire.
A la fin du 19e siècle, l’un des piliers de la vie musicale génoise était la maison de Giovanni Rinaldi. Rinaldi était un musicien hautement estimé: professeur, pianiste et compositeur pour le piano, un ami de Giuseppe Verdi et d’Amilcare Ponchielli. Lui et sa femme Gioconda Anfossi (pianiste également) accueillaient toujours volontiers les musiciens qui se rendaient dans leur ville. Dans cette maison bondée de neuf enfants et de six pianos, on peut dire qu’entre les leçons privées, les soirées musicales et les activités des enfants, on entendait toujours de la musique. Parmi les neuf enfants de Giovanni Rinaldi - qui ont tous commencé par apprendre le piano - se trouvait la mère de Nino Rota, Ernesta. Cette dernière sacrifia sa propre carrière pour unir son destin à celui de la famille Rota à Milan, trouvant par le fait un autre milieu propice à la musique et à l’art. Maria Rota, une cantatrice raffinée et exigeante, et Titina Rota, qui devait devenir un peintre et une décoratrice de théâtre, étaient toutes deux d’empressées et affectueuses cousines du jeune Nino.
Giovanni (Nino) Rota montra très tôt son talent musical, commençant à composer avant d’avoir dix ans et faisant ses débuts publics à douze ans, ce qui sembla naturel à tout le monde vu le milieu musical enthousiaste dans lequel il vivait.
Ses parents n’étaient cependant pas tout à fait convaincus de la pertinence d’une carrière artistique et ils décidèrent de donner à leur fils une éducation humaniste appropriée tout en le laissant suivre des études musicales régulières. Parmi les professeurs de Rota, Alfredo Casella fut certainement celui qui exerça l’influence la plus importante sur son développement artistique certes, mais surtout sur sa personnalité. Casella apprit à Rota à devenir un homme de son temps et à considérer la composition comme une part normale de la vie contemporaine, ayant la même valeur et la même dignité que toute autre profession.
Le Nonet pour flûte, hautbois, clarinette, basson, cor, violon, alto, violoncelle et contrebasse a été écrit, révisé et modifié sur une période s’étendant de 1959 et 1977. Cette œuvre représente assurément la somme des expériences de Rota dans le domaine de la musique de chambre et est l’une des synthèses les plus réussies de son art. Tout ce qui a contribué à la formation musicale du compositeur y trouve son rôle et sa justification.
Le salon musical de ses grands-parents à la fin du 19e siècle et ses propres leçons en néo-classicisme, l’entrain de ses thèmes et son goût pour les changements chromatiques extrêmes, une capacité d’imitation et de concision exercée par son travail pour le cinéma, le contrôle d’une forme complexe et étendue, tous ces éléments sont maintenant unifiés et développés dans une écriture qui demande à ses exécutants des doses massives de virtuosité et de pénétration. Divisé en cinq mouvements dont le quatrième - Canzona avec (5) variations - est une sorte de concerto à l’intérieur d’un concerto, le Nonet n’a pas un seul moment ennuyeux malgré ses 26 minutes. Il fournit la preuve irréfutable que le cours artistique irrégulier et solitaire adopté par Rota avait de longues racines et porta des fruits abondants. C’est un cours tracé dans le sillon d’une recherche de la beauté et de l’harmonie formelle qui ravit autant le public que les exécutants.
Saviez-vous ?
La musique du film Le Parrain fut nommée aux Oscars puis disqualifiée car le thème principal a été considéré comme un plagiat du film La fortunella sortit plusieurs années auparavant. Sauf que le compositeur Nino Rota a composé les thèmes des 2 films : il a donc été accusé de s’être plagié lui- même !
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