NewsFromPhotographers #2 Guerres et Mémoire Artsakh (Haut-Karabakh) Photographies Antoine Agoudjian

En savoir plus: NewsFromPhotographers #2 Guerres et Mémoire - Artsakh (Haut -Karabakh) Photographies Antoine Agoudjian. Entretien Serge Challon, réalisation Vartan Ohanian et Serge Challon. De l'information racontée par les photographes, en images et à voix haute. Ce qu'ils savent, ce qu'ils ont vu, et ce qu'ils ont vécu.
Photographe français né à Alfortville en région parisienne, Antoine Agoudjian est l’auteur de plusieurs ouvrages de photographies. Petit fils de rescapés du génocide arménien perpétré par la Turquie Ottomane en 1915, il se consacre depuis 2000 à un projet sur la mémoire qui lui a fait parcourir l’Arménie, la Géorgie, le Karabakh, Jérusalem, le Liban, la Syrie, la Turquie, l’Irak et l’Iran.
Même s’il ne se considère pas comme un journaliste et encore moins comme un photographe de presse « aguerri et dédié à parcourir le monde de conflits en conflits », sa quête le confronte depuis 2015 aux guerres qui se succèdent dans cette région du Moyen Orient.
Dans notre entretien, Antoine Agoudjian présente sa recherche mémorielle et nous livre un témoignage de sa présence en Artsakh (nom originel du Haut-Karabagh), territoire arménien enclavé, depuis le début des hostilités jusqu’à la signature du cessez-le-feu le 9 novembre 2020 sous les auspices de la Russie et de Vladimir Poutine.
Cette guerre éclair qui dura une cinquantaine de jours entraina la mort de nombreux militaires et civils. Les organisations de défense des droits humains comme Amnesty International dénoncent aujourd’hui « l’usage inconsidéré par les forces arméniennes et azerbaïdjanaises d’armes explosives imprécises à large rayon d’impact dans des régions à forte densité de populations civiles provoquant la mort de nombreux civils et la destruction des habitations et des infrastructures ». L’Azerbaïdjan est accusé par ailleurs d’avoir utilisé des armes chimiques.
De nombreuses questions se posent aujourd’hui sur le futur statut des arméniens du Haut-Karabakh, désormais sous « protection » de l’armée Russe, qui ont dû quitter leurs villages et fuir de l’autre côté de la nouvelle ligne de démarcation qui délimite les territoires désormais acquis par l’Azerbaïdjan.

Attribué à l’Azerbaïdjan en 1920 par Staline, puis, après l’effondrement de l’ex-URSS et l’indépendance des deux pays en 1991, déclaré « république indépendante » à l’issue d’un conflit qui provoqua 30 000 morts entre 1988 et 1994, l’Artsakh est considéré par les arméniens comme un des lieux fondateurs de leur histoire, notamment à travers la présence de nombreux sites religieux catholiques (monastères, églises) qui sont désormais à nouveau sur territoire Azerbaïdjanais.
Quelques monographies d’Antoine Agoudjian :
Les yeux brûlants" (2006) dans la collection "Photo Poche", chez Actes Sud.
"Le cri du silence" (2015) dans la collection "Arts", chez Flammarion.

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