Pièce de Maurice Maeterlinck, interprétée par l'Atelier Théâtre de la Compagnie ERRANCE, sur la scène du Grand Théâtre de Provins, mardi 25 juin 2024.
"Le théâtre immobile de la réalité ordinaire
Maurice Maeterlinck, écrivain belge né à Gand le 29 août 1862 et prix Nobel de littérature en 1911, disait de son œuvre qu’elle était vouée « aux mystères de l’inconscient et pactisait avec le silence de l’âme ». Son théâtre est celui des ombres, celui de la présence abstraite de figures hallucinées, projection symbolique de l’âme humaine, qui ont l’apparence de la vie sans en avoir la sève. L’auteur décrivait ses personnages comme « des somnambules un peu sourds constamment arrachés à un songe pénible », représentation abstraite de l’homme, mettant sous microscope l’insignifiant, ce qui ne se remarque pas, pour faire parler les détails cachés de la vie intérieure. Dans l’œuvre de Maeterlinck, c’est dans le dépouillement et la simplicité que les drames se révèlent le mieux, ils se dissimulent de manière sous-jacente, dans l’atmosphère des lieux mornes et dans la platitude de mots ordinaires. C’est le théâtre de l’immobilisme et de l’inexistant, des dialogues dans une parenthèse hors du temps, qui touche d’autant plus qu’elle nous rapproche de notre essence profonde, des choses indéfinies qui ne trouvent de modes d’emploi ou de définition, qu’on touche du doigt sans jamais les atteindre."
"Le théâtre immobile de la réalité ordinaire
Maurice Maeterlinck, écrivain belge né à Gand le 29 août 1862 et prix Nobel de littérature en 1911, disait de son œuvre qu’elle était vouée « aux mystères de l’inconscient et pactisait avec le silence de l’âme ». Son théâtre est celui des ombres, celui de la présence abstraite de figures hallucinées, projection symbolique de l’âme humaine, qui ont l’apparence de la vie sans en avoir la sève. L’auteur décrivait ses personnages comme « des somnambules un peu sourds constamment arrachés à un songe pénible », représentation abstraite de l’homme, mettant sous microscope l’insignifiant, ce qui ne se remarque pas, pour faire parler les détails cachés de la vie intérieure. Dans l’œuvre de Maeterlinck, c’est dans le dépouillement et la simplicité que les drames se révèlent le mieux, ils se dissimulent de manière sous-jacente, dans l’atmosphère des lieux mornes et dans la platitude de mots ordinaires. C’est le théâtre de l’immobilisme et de l’inexistant, des dialogues dans une parenthèse hors du temps, qui touche d’autant plus qu’elle nous rapproche de notre essence profonde, des choses indéfinies qui ne trouvent de modes d’emploi ou de définition, qu’on touche du doigt sans jamais les atteindre."
- Catégories
- Theatres
- Mots-clés
- ALAIN METAYER, MAUD DHENIN, SIMONA MORINI
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