L'horizon chimérique (1921) G.Faure Damien Pass (Baryton)

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L'Horizon chimérique, op. 118, est un cycle de mélodies de Gabriel Fauré (1845-1924), constitué de quatre mélodies pour voix et piano. Composé en 1921, le cycle reprend quatre des poèmes du recueil du même nom écrit par Jean de La Ville de Mirmont (1886-1914) .Il s'agit d'une des dernières œuvres du compositeur, mort d'une pneumonie 3 ans plus tard, et les derniers vers mis en musique peuvent résonner comme un regret ou un témoignage émouvant : "car j'ai de grands départs inassouvis en moi…"
Merveilleuse interprétation de Damien Pass avec sa voix de baryton qui tire vers la basse et son sens de la narration, toute en retenue et mystère:

00:00 La mer est infinie

La mer est infinie 
La mer est infinie et mes rêves sont fous.
La mer chante au soleil en battant les falaises
Et mes rêves légers ne se sentent plus d'aise
De danser sur la mer comme des oiseaux soûls.

Le vaste mouvement des vagues les emporte,
La brise les agite et les roule en ses plis ;
Jouant dans le sillage, ils feront une escorte
Aux vaisseaux que mon cœur dans leur fuite a suivis.

Ivres d'air et de sel et brûlés par l'écume
De la mer qui console et qui lave des pleurs
Ils connaîtront le large et sa bonne amertume ;
Les goélands perdus les prendront pour des leurs.

01:30 Je me suis embarqué :

Je me suis embarqué sur un vaisseau qui danse
Et roule bord sur bord et tangue et se balance.
Mes pieds ont oublié la terre et ses chemins ;
Les vagues souples m'ont appris d'autres cadences
Plus belles que le rythme las des chants humains.

À vivre parmi vous, hèlas ! avais-je une âme ?
Mes frères, j'ai souffert sur tous vos continents.
Je ne veux que la mer, je ne veux que le vent
Pour me bercer, comme un enfant, au creux des lames.

Hors du port qui n'est plus qu'une image effacée,
Les larmes du départ ne brûlent plus mes yeux.
Je ne me souviens pas de mes derniers adieux...
Ô ma peine, ma peine, où vous ai-je laissée ?

04:00 Diane, Séléné
Diane, Séléné, lune de beau métal,
Qui reflète vers nous, par ta face déserte,
Dans l'immortel ennui du calme sidéral,
Le regret d'un soleil dont nous pleurons la perte.

Ô lune, je t'en veux de ta limpidité
Injurieuse au trouble vain des pauvres âmes,
Et mon cœur, toujours las et toujours agité,
Aspire vers la paix de ta nocturne flamme.

05:50 4. Vaisseaux, nous vous aurons aimés
Vaisseaux, nous vous aurons aimés en pure perte ;
Le dernier de vous tous est parti sur la mer.
Le couchant emporta tant de voiles ouvertes
Que ce port et mon cœur sont à jamais déserts.

La mer vous a rendus à votre destinée,
Au-delà du rivage où s'arrêtent nos pas.
Nous ne pouvions garder vos âmes enchaînées ;
Il vous faut des lointains que je ne connais pas

Je suis de ceux dont les désirs sont sur la terre.
Le souffle qui vous grise emplit mon cœur d'effroi,
Mais votre appel, au fond des soirs, me désespère,
Car j'ai de grands départs inassouvis en moi.
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