le bijou comme un bisou #91 le bijou cinétique

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Bien sûr j’aime les splendides bijoux ruisselants de diamants et pierres précieuses. Mais je ne sors pas assez pour honorer comme il se doit ces splendeurs joaillières. Alors j’aime quand un bijou vit avec moi, qu’il bouge, quand je peux jouer avec, discrètement ou non. 
  
Ce mouvement s’exprime dans le mot cinétique qui vient du grec ancien Kinêtikos et justement signifie ce qui se meut, ce qui est en mouvement. La cinétique est une théorie qui explique un ensemble de phénomènes par le mouvement de la matière. Par
extension, la cinétique se rapporte à divers processus comme la chimie, la mécanique, la thermodynamique, les réactions enzymatiques ou électrolytiques et bien sûr l’art. 
  
L’Art cinétique regroupe des pratiques diverses. Il y a les œuvres qui bougent concrètement et celles qui donnent l’impression du mouvement quand le spectateur bouge devant l’œuvre. 
  
Le début de l’Art cinétique se situe vers 1950 au moment où les premières œuvres optiques en noir et blanc se fondent sur une illusion d’optique pour donner cette idée de mouvement. Les œuvres de Vasarely sont typiques de cette idée. Quand on se
déplace devant un tableau la construction représentée semble bouger ! 
  
Certains spécialistes déterminent les premières manifestations de l’art cinétique dans les années 1910 notamment avec les œuvres de Marcel Duchamp qui est définit comme le père de l’art contemporain. Peintre et inventeur, il explore le surréalisme et le dadaïsme, se lance dans le futuriste et travaille sur le mouvement. Il déclare même « ce sont les regardeurs qui font les tableaux » et c’est justement sur cette base que l’art cinétique s’inscrit. 
  
Plus tard, Alexander Calder participe à cette réflexion des artistes sur le mouvement avec ses mobiles. Les suspensions en fils et pièces métalliques s’activent par le déplacement de l’air ambiant et l’œuvre évolue ainsi avec le mouvement des visiteurs. 
  
A Paris, la galerie Denise René s’ouvre en 1945 au 124 rue de la Boétie et expose justement les travaux que Vasarely avait réalisé à la fin des années 30. Cette galerie va
devenir le lieu de diffusion privilégié de l’art cinétique en commençant par faire connaitre l’abstraction géométrique. Et en 1955, elle crée du 6 au 30 avril l’exposition « Le Mouvement » qui va justement faire comprendre ce mouvement artistique en rassemblant cote à cote les œuvres d’artistes venus du monde entier, artistes reconnus comme ceux de la nouvelle garde, qui partagent la même réflexion sur des médium variés comme Marcel Duchamp, Alexander Calder, Victor Vasarely, Yaacov Gibstein dit Agam, Pol Bury, Arne Jacobsen, Jesús-Rafael Soto et Jean Tinguely. 
  
Dans ces œuvres il y a tout ce qui se meut : de l’illusion d’optique aux pièces activées par des moteurs ou par des éléments naturels comme l’eau ou l’air. 
  
Lors de cette manifestation historique, point de départ officiel du Mouvement cinétique,
Victor Vasarely, Pontus Hulten et Roger Bordier rédigent « Le Mouvement notes pour un manifeste » dont la couverture jaune donnera à cette publication le surnom de « Manifeste Jaune » qui théorise l'art optique et cinétique. Vasarely est à cette occasion désigné leader du Mouvement cinétique. Il déclare « par l’effet de perspectives opposées, ces éléments font naitre et s’évanouir tour à tour un « sentiment spacial » et
donc l’illusion du mouvement et de la durée ». 
  
Ce qui est difficile à appréhender aujourd’hui c’est la dimension révolutionnaire de ce
mouvement. Pontus Hulten le co-rédacteur du Manifeste Jaune, et qui sera en 1977 le premier Directeur du Centre George Pompidou analyse bien l’impulsion de ces artistes. Bien sûr toutes ces recherches sur le mouvement sont au départ liés au progrès du cinématographe qui séduit et symbolise l’évolution de la société. Mais ce n’est qu’un moyen. Les artistes cinétiques travaillent sur 3 registres. Tout d’abord travailler le mouvement par rapport à un espace rend compte du développement de l’urbanisme. Il ne faut pas oublier que c’est dans les années 60 que l’industrie prend le pas sur
l’agriculture comme source de développement avec tous les changements sociétaux
que ça implique comme le développement du travail à l’usine puis au bureau qui
deviendra le modèle dominant, et qui provoque une nouvelle concentration dans les
villes, développant les immeubles de grands ensembles comme les transports urbains.  
D’autres artistes cinétiques par leurs recherches optiques et lumineuses veulent monter le caractère changeant du monde et souligner son instabilité et cette recherche semble
naturelle à une époque qui suit directement les 2 guerres mondiales. 
D’autres artistes encore cherchent à libérer l’œuvre soit en créant des œuvres différentes du tandem usuel tableau-sculpture soit en investissant l’espace comme une symbolique d’émancipation.
 
  
Mais tous ces artistes veulent libérer l’art de ses carcans. Ils veulent une fusion de tous
les arts et une ouverture des arts vers l’extérieur et le public. Alors i...
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Sculptures

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