Carlo Basilico était ornatiste de métier et peintre en privé. Sa peinture, de nature intime et personnelle, se distingue par un colorisme qui n'est pas lombard mais français, et constitue une sorte de journal de l'âme chargé de toutes ses émotions et des notes du voyage qu'est la vie et qu'il gardait pour lui. Ce qui frappe dans sa peinture, ce n'est pas seulement sa palette inhabituelle des années 1920, mais aussi l'expressivité du signe et de la couleur qui, dans les années 1930, ont une force et une énergie intrinsèques qui les transforment en structure. En bref, il s'agit de la manière dont Basilico utilise le pinceau, le signe-couleur qui crée la force et la dynamique dans la construction de ses tableaux. Dans le paysage artistique tessinois de ces années-là, Basilico se distingue comme peu d'autres par la fraîcheur et la modernité de sa peinture. Une peinture libre, vivante, empathique, qui transmet à l'observateur un sentiment de participation et d'implication directe.
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