Source d'inspiration https://youtu.be/cw-UAoBPvxc?si=5jmDepwHx66i8Dxn
vous guide à travers l'exposition « L'Ère de Dürer », consacrée à l'art graphique allemand de la Renaissance. L'exposition présente conjointement dessins et estampes, de nombreux artistes pratiquant les deux techniques, mais l'accent est mis principalement sur les dessins.
XVe siècle : Période de développement rapide des arts graphiques. L'essor du papier, matériau peu coûteux et accessible, notamment après l'ouverture de la première papeterie à Nuremberg en 1390, en fut un facteur déterminant. Si les estampes (gravures) étaient dès le départ des œuvres d'art indépendantes et achevées, destinées à la vente, les dessins servaient principalement de matériel auxiliaire dans les ateliers des peintres, sculpteurs et artisans. On y trouvait des croquis rapides, des études d'éléments individuels ou des esquisses abouties.
Considérés comme de simples supports de travail, les dessins étaient rarement conservés et leur collection systématique ne commença qu'au XVIIe siècle. Par conséquent, très peu de dessins du XVe siècle ont survécu, et chaque feuille représente une grande rareté.
La discussion se concentre sur plusieurs œuvres clés de la collection de l'Ermitage.
Les Rois Mages (vers 1430) :
Il s'agit du plus ancien dessin de toute la collection de l'Ermitage, datant d'environ 1430. Son style est attribué à l'École autrichienne (région de Salzbourg), traditionnellement considérée comme faisant partie de l'École allemande.
L'artiste est anonyme, ce qui était typique des techniques de travail de cette période.
Le dessin représente les Rois Mages rendant hommage à l'Enfant Jésus. L'élaboration détaillée, avec des ombres prononcées, suggère qu'il s'agit d'un projet pour une œuvre tridimensionnelle, probablement un relief en bois sculpté, peut-être le volet d'un petit retable.
La composition étant achevée et sans corrections, il s'agit probablement d'une ébauche finale destinée à l'atelier du sculpteur. Un dessin de Marie à l'Enfant, ainsi que des esquisses antérieures, devaient y être associés, mais ceux-ci, comme le retable final, ont été perdus.
La Vierge à l'Enfant sur un piédestal :
Ce dessin est clairement lié à une statue de la Vierge. On ignore toutefois s'il s'agit d'un avant-projet de statue ou du calque d'une œuvre existante destinée à servir de modèle à l'atelier. Le dessin a été réalisé sur papier apprêté. Au XVe siècle, cette technique était souvent utilisée pour améliorer la qualité du papier de mauvaise qualité et créer une meilleure surface de dessin.
Deux saints (Jean-Baptiste et Laurent) :
Ce dessin est probablement un projet de vitrail, comme le suggèrent le fond neutre et le cadre décoratif en arc.
Une inscription ancienne mentionne le nom de Michael Wolgemut, principalement connu comme le professeur d'Albrecht Dürer. Les caractéristiques stylistiques du dessin ne contredisent pas cette attribution, et Wolgemut n'étant pas un nom aussi célèbre que Rembrandt, de telles attributions anciennes sont souvent retenues.
L'atelier de Wolgemut à Nuremberg connut un grand succès et reçut des commandes de peintures, de vitraux et d'illustrations de livres. On suppose que ce projet était destiné à l'église Saint-Laurent de Nuremberg, puisque Saint-Laurent y est représenté et que l'atelier de Wolgemut a travaillé sur l'ameublement de cette église dans les années 1470.
Schongauer a exercé une influence considérable sur les générations d'artistes suivantes, dont Albrecht Dürer, qui aspirait à devenir son élève, mais qui apprit à son arrivée à Colmar en 1492 que Schongauer était décédé l'année précédente. Schongauer fut le premier maître à signer ses estampes d'un monogramme (M+S), car il en comprenait la valeur commerciale. Ses œuvres se répandirent dans toute l'Europe et le rendirent célèbre.
Hans Holbein l'Ancien fut un autre artiste important de cette période. Contrairement à la plupart des maîtres allemands de son époque, il était exclusivement peintre et ne réalisait pas d'estampes. L'Ermitage possède deux de ses dessins.
vous guide à travers l'exposition « L'Ère de Dürer », consacrée à l'art graphique allemand de la Renaissance. L'exposition présente conjointement dessins et estampes, de nombreux artistes pratiquant les deux techniques, mais l'accent est mis principalement sur les dessins.
XVe siècle : Période de développement rapide des arts graphiques. L'essor du papier, matériau peu coûteux et accessible, notamment après l'ouverture de la première papeterie à Nuremberg en 1390, en fut un facteur déterminant. Si les estampes (gravures) étaient dès le départ des œuvres d'art indépendantes et achevées, destinées à la vente, les dessins servaient principalement de matériel auxiliaire dans les ateliers des peintres, sculpteurs et artisans. On y trouvait des croquis rapides, des études d'éléments individuels ou des esquisses abouties.
Considérés comme de simples supports de travail, les dessins étaient rarement conservés et leur collection systématique ne commença qu'au XVIIe siècle. Par conséquent, très peu de dessins du XVe siècle ont survécu, et chaque feuille représente une grande rareté.
La discussion se concentre sur plusieurs œuvres clés de la collection de l'Ermitage.
Les Rois Mages (vers 1430) :
Il s'agit du plus ancien dessin de toute la collection de l'Ermitage, datant d'environ 1430. Son style est attribué à l'École autrichienne (région de Salzbourg), traditionnellement considérée comme faisant partie de l'École allemande.
L'artiste est anonyme, ce qui était typique des techniques de travail de cette période.
Le dessin représente les Rois Mages rendant hommage à l'Enfant Jésus. L'élaboration détaillée, avec des ombres prononcées, suggère qu'il s'agit d'un projet pour une œuvre tridimensionnelle, probablement un relief en bois sculpté, peut-être le volet d'un petit retable.
La composition étant achevée et sans corrections, il s'agit probablement d'une ébauche finale destinée à l'atelier du sculpteur. Un dessin de Marie à l'Enfant, ainsi que des esquisses antérieures, devaient y être associés, mais ceux-ci, comme le retable final, ont été perdus.
La Vierge à l'Enfant sur un piédestal :
Ce dessin est clairement lié à une statue de la Vierge. On ignore toutefois s'il s'agit d'un avant-projet de statue ou du calque d'une œuvre existante destinée à servir de modèle à l'atelier. Le dessin a été réalisé sur papier apprêté. Au XVe siècle, cette technique était souvent utilisée pour améliorer la qualité du papier de mauvaise qualité et créer une meilleure surface de dessin.
Deux saints (Jean-Baptiste et Laurent) :
Ce dessin est probablement un projet de vitrail, comme le suggèrent le fond neutre et le cadre décoratif en arc.
Une inscription ancienne mentionne le nom de Michael Wolgemut, principalement connu comme le professeur d'Albrecht Dürer. Les caractéristiques stylistiques du dessin ne contredisent pas cette attribution, et Wolgemut n'étant pas un nom aussi célèbre que Rembrandt, de telles attributions anciennes sont souvent retenues.
L'atelier de Wolgemut à Nuremberg connut un grand succès et reçut des commandes de peintures, de vitraux et d'illustrations de livres. On suppose que ce projet était destiné à l'église Saint-Laurent de Nuremberg, puisque Saint-Laurent y est représenté et que l'atelier de Wolgemut a travaillé sur l'ameublement de cette église dans les années 1470.
Schongauer a exercé une influence considérable sur les générations d'artistes suivantes, dont Albrecht Dürer, qui aspirait à devenir son élève, mais qui apprit à son arrivée à Colmar en 1492 que Schongauer était décédé l'année précédente. Schongauer fut le premier maître à signer ses estampes d'un monogramme (M+S), car il en comprenait la valeur commerciale. Ses œuvres se répandirent dans toute l'Europe et le rendirent célèbre.
Hans Holbein l'Ancien fut un autre artiste important de cette période. Contrairement à la plupart des maîtres allemands de son époque, il était exclusivement peintre et ne réalisait pas d'estampes. L'Ermitage possède deux de ses dessins.
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