Lala &Ce en live chez Radio Nova | Chambre noire

Nous vous invitons aujourd’hui à pénétrer dans la Chambre noire d’une femme de goût, d’une artiste qui se complaît à se satisfaire dans la difficulté. Nous vous invitons aujourd’hui dans la Chambre noire de Lala &Ce.

Ici, il ne s’agit pas seulement de rap, pas uniquement de chopped and screw, pas de trap, de cloud, de zouglou ni de zouk. C’est peut-être et même c’est sûrement tout ça à la fois. Car Lala &Ce, lyonnaise qui fut aussi londonienne et maintenant lisboète, le clame : tout est de bon goût. Ou tout est savoureux, comme le suggère le titre de son premier album, Everything tastefull, sorti ces derniers jours.

Un album en forme d’ode à la sensualité, au sentiment amoureux, aux plaisirs artificiels si chers à Charles Baudelaire. Une ode surtout aux femmes, à leurs formes voluptueuses et à la solution aqueuse qui en émane. Un style unique, hypnotique, une « calme transe » comme le décrit cette jeune artiste de 26 ans, passée par Londres davantage pour se découvrir que pour continuer ses études de gestion du patrimoine. Le patrimoine, celui de demain cette fois, autant passer son temps à le créer plutôt qu’à le gérer, non ?

Une « calme transe » donc. Le son est lascif, sensuel, pourvu d’une énergie toute contrôlée. Nonchalante, Lala &ce ? Faut dire que la jeune femme a, depuis bien longtemps, une idole à qui on l’a aussi reproché souvent, cette nonchalance. Cet exemple, c’est la joueuse de tennis américaine Serena Williams, modèle de méritocratie et d’abnégation, réputée pour ses coups en fond de cour et ses services foudroyants. Rajoutez à notre invitée son surnom d’enfance diminutif du prénom de sa grand-mère ivoirienne et vous avez l’une des plus belles promesses musicales de 2021 et du son d’après. Vous avez entendu son « Parapluie » sur Nova. Vous commencez à savoir.

Lala &Ce ne veut pas être une artiste de niche. Elle veut par contre que sa niche devienne un standard. Voilà pour les ambitions, très grandes. Elle incarne aussi, diront certains (quelques-uns le pensent aussi, au sein de cette rédaction) le présent et le futur du rap à la française. À votre tour aujourd’hui, de vous faire votre avis, en regardant d’un œil attentif sa performance dans Chambre noire, aux côtés de la DJ et productrice Andy 4000 (vue dans Teuf d’appart la semaine passée) et du rappeur Rad Cartier, qui a passé une tête sur le morceau « Gasoleana ».

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