La vie et la triste fin de France Gall

La vie et la triste fin de France Gall

Bien que mieux connu comme l'adolescent guilleret qui a remporté le Concours Eurovision de la chanson 1965 avec "Poupée de Cire, Poupée de Son" de Serge Gainsbourg, cette entrée n'a marqué que le début d'une longue et fructueuse carrière pour la chanteuse pop française France Gall.

Née Isabelle Geneviève Marie Anne Gall à Paris le 9 octobre 1947, elle était la fille de l'interprète et producteur français Roger Gall, qui avait écrit des chansons pour Édith Piaf et Charles Aznavour et la chanteuse Cécile Berthier.

À 15 ans en 1962, Gall a été encouragée par son père à enregistrer quelques chansons et à envoyer les démos professionnellement coupées à l'éditeur de musique Denis Bourgeois, qui l'a immédiatement signée sur le label Philips. L'EP quatre titres Ne Sois Pas Si Bete a été un énorme succès, se vendant à plus de 200 000 exemplaires en France grâce à la fois à l'irrésistible chanson titre et à la photo de couverture absolument époustouflante.

Gall a sorti une série de succès pop similaires au cours des années suivantes, atteignant un sommet avec la victoire au Concours Eurovision de la chanson en 1965. Bien que beaucoup aient rejeté Gall comme une simple Lesley Gore francophone faisant des chansons pop moelleuses et ultra-commerciales avec peu de substance, ses succès de l'époque ont subi l'épreuve du temps.

En 1966, la personnalité publique de Gall est passée à une phase plus mature, à la fois musicalement et personnellement. Le changement est venu avec le hit controversé de cette année "Les Sucettes". Bien qu'à première vue, la chanson écrite par Serge Gainsbourg était une jolie petite chanson sur une jeune fille et sa sucette, le sous-texte indubitable des paroles sournoises signifiait que Gall, qui n'avait pas encore 18 ans, chantait d'un air approbateur.

Les Sucettes et sa suite, Baby Pop, comptent parmi les meilleurs moments enregistrés de Gall ; ils sont musicalement plus sophistiqués et variés que ses premiers succès, mais restent tout aussi accrocheurs. L'ère psychédélique a vu Gall, sous la tutelle de Gainsbourg, chanter des chansons de plus en plus étranges, comme "Teenie Weenie Boppie" sur certains des arrangements les plus extravagants de Gainsbourg. L'excellent 1968 est le meilleur album de Gall de l'époque, avec "Teenie Weenie Boppie", le trippant "Nefertiti" et le moulant et jazzy "Bebe Requin".

Comme d'autres stars de la scène yé-yé des années 60, la carrière de Gall a connu un ralentissement au début des années 70. N'étant plus une adolescente, mais sans une nouvelle personnalité pour se redéfinir, Gall a pataugé à la fois commercialement et artistiquement. Fin 1968, à 21 ans, Gall se sépare de Denis Bourgeois à l'expiration de son contrat avec Philips.

En 1973, Gall a entendu le single "Attends-Moi" du chanteur/compositeur Michel Berger. Elle est devenue obsédée par la piste et par la qualité constante du travail de Berger. Après l'avoir rencontré lors d'une émission de radio, elle lui a demandé s'il envisagerait de collaborer avec elle et de donner son avis sur certaines chansons que son producteur voulait qu'elle enregistre. Berger était visiblement déconcerté par leur manque de qualité, mais a consenti à la collaboration sans réserve, étant donné le sens professionnel affiché dans son chant.

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