La vie et la triste fin de Danielle Darrieux

La vie et la triste fin de Danielle Darrieux

L'une des plus grandes et des plus polyvalentes interprètes de France, Danielle Darrieux est née à Bordeaux, en France, le 1er mai 1917. Son père était un médecin militaire décédé quand elle avait 7 ans. Sa famille était passionnée de musique et elle a étudié le violoncelle et le piano à le Conservatoire de Paris.

Darrieux a fait ses débuts au cinéma à l'âge de 14 ans après que sa mère l'a encouragée à auditionner pour le rôle d'une adolescente têtue dans Le Bal de Wilheim Thiele. Sa charmante allure féminine et sa beauté, associées à une capacité d'acteur instinctive et compétente, ont attiré l'attention du public et des réalisateurs.

Elle s'est rapidement inscrite pour des rôles dans une série de films dans les années 1930, dont beaucoup étaient des comédies musicales qui ont permis à l'actrice de démontrer son impressionnant talent de chanteuse. Les deux films qui l'ont établie en tant qu'actrice de renom sont Mayerling de Litvak et Port-Arthur de Farkas. Darrieux remporte un nouveau succès dans Abus de confiance, réalisé par son mari Henri Decoin.

Forte du succès international de Mayerling, Darrieux s'installe à Hollywood avec Decoin où, sous contrat avec Universal Pictures, elle apparaît dans son premier film américain, La Rage de Paris d'Henry Koster. Peu de temps après, l'actrice est retournée en France où elle a joué dans Retour a 'aube et Battement de coeur, deux des meilleurs films de Decoin.

Sous l'occupation nazie, Darrieux devient la figure de proue du Continental, une société cinématographique franco-allemande scrutée de près par les nazis. Elle s'est illustrée dans des films comme Premier rendez-vous, toujours réalisé par Decoin.

Après une visite en Allemagne, où elle divertit les troupes allemandes, la popularité de Darrieux en France s'effondre immédiatement et son nom est inscrit sur une liste de décès de la Résistance française. Même lorsque sa condamnation à mort a été levée après la guerre, il a fallu plusieurs années avant qu'elle ne retrouve sa popularité d'antan. Son grand retour est venu en 1949 avec la farce d'époque de Claude Autant-Lara Occupe-toi d'Amélie.

Les années 1950 ont vu un changement marqué dans le personnage de Darrieux à l'écran. Elle n'était plus l'ingénue insouciante de ses années d'avant-guerre. Elle était devenue une femme du monde sophistiquée et passionnée, apparaissant souvent froide et calculatrice, mais montrant parfois une tendre vulnérabilité tragique. Le film qui a défini Danielle Darrieux à cette époque était Madame de..., dans lequel elle a probablement donné sa meilleure performance à l'écran.

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