Aux yeux de certains touristes, la Vallée d’Aspe serait un espace vert avec des montagnes où l’on peut venir se ressourcer, le temps d’un week-end ou d’une semaine de vacances. Or, 2 400 habitants y vivent toute l’année. En Vallée d’Aspe on naît, on grandit, on s’installe, on gagne sa vie, on galère parfois. C’est un lieu de vie, avec ses joies et ses fâcheries.
Arrivé en Vallée d’Aspe en 2019, j’ai identifié quatre sujets éruptifs. Les 500 camions par jour sur la RN 134. La voie ferrée transpyrénéenne à l’arrêt depuis mars 1970. L’ours qui surgit puis tue des brebis. L’écobuage, méthode qui consiste à brûler des végétaux pour fertiliser la terre. Sur ces quatre points, les avis sont si tranchés qu’il est presque impossible d’en parler. Alors j’ai pris mon vélo. De bourg en village, au fil des mois, j’ai laissé faire le hasard. Faire halte au bord d’un pré, puis converser avec une éleveuse. Faire une pause en forêt, puis dialoguer avec un agent ONF. De fil en aiguille, un lien de confiance s’est noué.
Cinq ans plus tard, 132 photographies forment un tableau vivant avec des femmes et des hommes en action, mais aussi un regard subjectif sur la Vallée. Certes, les résidences secondaires que possèdent de riches propriétaires (Bordeaux, Paris…) rendent les maisons de plus en plus chères pour un budget aspois. Mais à vingt ou soixante ans, ces femmes et ces hommes partagent un projet commun : l’envie d’animer un lieu de montagne dans le respect de ses paysages, de ses activités, de ses relations patiemment tissées.
Puissent ces 132 photographies faire comprendre à Pau, à Bordeaux, à Paris que la Vallée d’Aspe est mieux qu’un jardin public qu’entretiendrait une paire de cantonniers. En Vallée d’Aspe il y a du savoir-faire. En Vallée d’Aspe il y a des valeurs. En Vallée d’Aspe il y a du talent. De Bedous à Urdos, la vie a droit de cité. Les Aspois ont droit à la même considération qu’à Paris et à Bordeaux.
Au fond nous sommes tous un peu Aspois dès lors qu’un paysage de montagne suscite une part d’humilité, une part de détermination.
* Conseil : les photos étant légendées pour les mettre dans leur contexte, l'idéal est de visionner ce diaporama de 13 minutes et 13 secondes sur grand écran.
* À paraître : « Portraits sensibles en Vallée d’Aspe », ouvrage qui réunit trente reportages chez des Aspoises et des Aspois, de 2019 à 2023.
Arrivé en Vallée d’Aspe en 2019, j’ai identifié quatre sujets éruptifs. Les 500 camions par jour sur la RN 134. La voie ferrée transpyrénéenne à l’arrêt depuis mars 1970. L’ours qui surgit puis tue des brebis. L’écobuage, méthode qui consiste à brûler des végétaux pour fertiliser la terre. Sur ces quatre points, les avis sont si tranchés qu’il est presque impossible d’en parler. Alors j’ai pris mon vélo. De bourg en village, au fil des mois, j’ai laissé faire le hasard. Faire halte au bord d’un pré, puis converser avec une éleveuse. Faire une pause en forêt, puis dialoguer avec un agent ONF. De fil en aiguille, un lien de confiance s’est noué.
Cinq ans plus tard, 132 photographies forment un tableau vivant avec des femmes et des hommes en action, mais aussi un regard subjectif sur la Vallée. Certes, les résidences secondaires que possèdent de riches propriétaires (Bordeaux, Paris…) rendent les maisons de plus en plus chères pour un budget aspois. Mais à vingt ou soixante ans, ces femmes et ces hommes partagent un projet commun : l’envie d’animer un lieu de montagne dans le respect de ses paysages, de ses activités, de ses relations patiemment tissées.
Puissent ces 132 photographies faire comprendre à Pau, à Bordeaux, à Paris que la Vallée d’Aspe est mieux qu’un jardin public qu’entretiendrait une paire de cantonniers. En Vallée d’Aspe il y a du savoir-faire. En Vallée d’Aspe il y a des valeurs. En Vallée d’Aspe il y a du talent. De Bedous à Urdos, la vie a droit de cité. Les Aspois ont droit à la même considération qu’à Paris et à Bordeaux.
Au fond nous sommes tous un peu Aspois dès lors qu’un paysage de montagne suscite une part d’humilité, une part de détermination.
* Conseil : les photos étant légendées pour les mettre dans leur contexte, l'idéal est de visionner ce diaporama de 13 minutes et 13 secondes sur grand écran.
* À paraître : « Portraits sensibles en Vallée d’Aspe », ouvrage qui réunit trente reportages chez des Aspoises et des Aspois, de 2019 à 2023.
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