La COP 28 à Dubaï est-elle vouée à l'échec ?

Si cette 28ème COP est particulièrement attendue, c’est d’abord parce qu’elle est synonyme de premier bilan des accords de Paris. En 2015, lors de la COP 21, les dirigeants mondiaux s’étaient accordés sur l’objectif de limiter le réchauffement planétaire en cours à 1,5 degré d’ici 2030. Mais huit années plus tard, nous sommes bien en retard sur les ambitieuses promesses parisiennes : actuellement, la planète s’est réchauffée de 1,2 degré depuis l’ère préindustrielle et cette trajectoire nous mènerait vers un réchauffement de 2,9 degrés au cours de ce siècle. Un scénario catastrophique selon les experts, à l’heure où les conséquences du réchauffement climatique sont déjà visibles partout sur la planète.

Alors cette COP 28 sera-t-elle capable de forcer un virage à la hauteur de l’urgence ? Difficile de ne pas se montrer sceptique. Ces dernières années, les conférences internationales sur le climat ont rarement débouché sur des résultats retentissants. Par exemple, la question de notre dépendance aux énergies fossiles semble toujours aussi difficile à évoquer. Pourtant, le gaz, le charbon et le pétrole occupent une responsabilité centrale dans l’émission de gaz à effet de serre. Décidera-t-on d’une date de sortie de ces énergies fossiles lors de cette COP 28 ? A Dubaï, illustration grandeur nature de l’exemple à ne pas suivre pour limiter le réchauffement climatique, et avec Sultan Al-Jaber, figure décriée notamment parce qu’il est à la tête de la principale compagnie pétrolière des Emirats Arabes Unis, beaucoup pensent que ce sommet ressemblera à un nouveau rendez-vous manqué.

Nous discuterons des enjeux de cette Conférence des Parties, de ce que nous pouvons en attendre et des acteurs qui y seront présents, avec Margaux Lacroux et Coralie Schaub, journalistes de la cellule Environnement de Libération, ce jeudi 30 novembre à partir de 12H30. Nous serons en direct sur YouTube, où vous pourrez participer aux discussions et poser toutes vos questions en temps réel.