Film complet disponible jusqu'au 24/04/2025
Simon vit avec Ariane. Amoureux et jaloux, il la fait surveiller... Dans cette brillante interprétation de "La prisonnière" de Marcel Proust, Chantal Akerman fait le portrait d’un amour malheureux situé entre le mensonge et la jalousie. Avec Sylvie Testud, Stanislas Merhar et Aurore Clément.
Simon a pour maîtresse Ariane avec qui il partage son appartement. Il aimerait bien l’épouser mais le corps d’Ariane, bien que docile, lui reste étranger. Attaché par l’écriture et retenu par un asthme chronique, l’amant se tient enfermé chez lui tandis qu’Ariane passe son temps dehors, visite les musées, suit des cours de chant, sort à l’opéra, toujours accompagnée de son amie Andrée, que Simon soupçonne de cultiver des amours saphiques. Il suit Ariane dans ses déplacements, recoupe les informations, interroge ses amis, mais elle reste insaisissable…
Comme l’annonce la première séquence, celle de jeunes filles en fleurs jouant sur la plage et filmées en Super-8, La captive recompose le couple de La prisonnière (Stanislas Merhar et Sylvie Testud) en intégrant au huis clos parisien des fragments issus des chapitres antérieurs de La recherche du temps perdu. La fréquentation des salons mondains est évacuée, pour mieux se concentrer sur le seul rapport amoureux. L’enfermement progressif du héros dans sa passion possessive et jalouse est exposé par le biais de plans lents qui montrent les filatures anxieuses de Simon au travers de dédales parisiens, mais aussi par la répétition de situations obsédantes, comme les mensonges d'Ariane, sources d'angoisse pour lui, et l’attention maniaque qu'il porte à l'emploi du temps de son amie. L’évolution des personnages – irrémédiablement distants – accroît l’impression d’asphyxie. La cinéaste transpose les scènes dans le monde d’aujourd’hui et recrée des circonstances inédites, comme la présence de la grand-mère tant aimée du jeune homme. Le corps gracile et évanescent de Sylvie Testud, bien qu’éloigné de la forte et brune Albertine du livre, en paraît la juste transposition. Simon n’aura de cesse de comprendre son âme et de déceler dans son corps endormi les désirs qui s’y cachent, adressés à d'autres que lui. Il cherche à élucider les liens qui réunissent les femmes autour du chant, de l’art ou de l’eau, autant d’éléments qui lui dérobent sa maîtresse. Les fantasmes d’Ariane ne trouveraient-ils d’issue que dans la seule complicité féminine ? Pourquoi alors refuse-t-elle les propositions de rupture qu’il lui adresse ? La vérité se dérobe et Simon perd pied.
Un film de Chantal Akerman (France/Belgique, 2000, 113min)
#artecinema #filmcomplet
Toute l'actualité du cinéma sur Arte sur :
http://arte.tv/cinema
https://www.facebook.com/artecinema/
Sur Facebook : https://www.facebook.com/artetv/
Sur Twitter : https://twitter.com/ARTEfr
Sur Instagram : https://www.instagram.com/artefr/
Simon vit avec Ariane. Amoureux et jaloux, il la fait surveiller... Dans cette brillante interprétation de "La prisonnière" de Marcel Proust, Chantal Akerman fait le portrait d’un amour malheureux situé entre le mensonge et la jalousie. Avec Sylvie Testud, Stanislas Merhar et Aurore Clément.
Simon a pour maîtresse Ariane avec qui il partage son appartement. Il aimerait bien l’épouser mais le corps d’Ariane, bien que docile, lui reste étranger. Attaché par l’écriture et retenu par un asthme chronique, l’amant se tient enfermé chez lui tandis qu’Ariane passe son temps dehors, visite les musées, suit des cours de chant, sort à l’opéra, toujours accompagnée de son amie Andrée, que Simon soupçonne de cultiver des amours saphiques. Il suit Ariane dans ses déplacements, recoupe les informations, interroge ses amis, mais elle reste insaisissable…
Comme l’annonce la première séquence, celle de jeunes filles en fleurs jouant sur la plage et filmées en Super-8, La captive recompose le couple de La prisonnière (Stanislas Merhar et Sylvie Testud) en intégrant au huis clos parisien des fragments issus des chapitres antérieurs de La recherche du temps perdu. La fréquentation des salons mondains est évacuée, pour mieux se concentrer sur le seul rapport amoureux. L’enfermement progressif du héros dans sa passion possessive et jalouse est exposé par le biais de plans lents qui montrent les filatures anxieuses de Simon au travers de dédales parisiens, mais aussi par la répétition de situations obsédantes, comme les mensonges d'Ariane, sources d'angoisse pour lui, et l’attention maniaque qu'il porte à l'emploi du temps de son amie. L’évolution des personnages – irrémédiablement distants – accroît l’impression d’asphyxie. La cinéaste transpose les scènes dans le monde d’aujourd’hui et recrée des circonstances inédites, comme la présence de la grand-mère tant aimée du jeune homme. Le corps gracile et évanescent de Sylvie Testud, bien qu’éloigné de la forte et brune Albertine du livre, en paraît la juste transposition. Simon n’aura de cesse de comprendre son âme et de déceler dans son corps endormi les désirs qui s’y cachent, adressés à d'autres que lui. Il cherche à élucider les liens qui réunissent les femmes autour du chant, de l’art ou de l’eau, autant d’éléments qui lui dérobent sa maîtresse. Les fantasmes d’Ariane ne trouveraient-ils d’issue que dans la seule complicité féminine ? Pourquoi alors refuse-t-elle les propositions de rupture qu’il lui adresse ? La vérité se dérobe et Simon perd pied.
Un film de Chantal Akerman (France/Belgique, 2000, 113min)
#artecinema #filmcomplet
Toute l'actualité du cinéma sur Arte sur :
http://arte.tv/cinema
https://www.facebook.com/artecinema/
Sur Facebook : https://www.facebook.com/artetv/
Sur Twitter : https://twitter.com/ARTEfr
Sur Instagram : https://www.instagram.com/artefr/
- Catégories
- Cours de Chant
- Mots-clés
- ARTE, Film, TV
Commentaires