À la croisée de l’histoire des techniques, de l’histoire politique, de la science politique. Dans les cités grecques de l’Antiquité, les citoyens devant effectuer certaines tâches publiques étaient tirés au sort. Ces machines à tirer au sort se présentent sous la forme d’une stèle en marbre à décor architecturé, creusée de colonnes de rainures et munie d’accessoires en métal. On utilisait dans ces machines de petites tablettes de bronze ou de buis, les pinakia, qui portaient les éléments de l’identité des citoyens. Les premiers vestiges archéologiques sont découverts à la fin du XIXe siècle grâce aux travaux de la Société archéologique grecque. Dans la première moitié du XXe siècle, les fouilles sur l’agora d’Athènes menées par l’École américaine mettent au jour l’essentiel du corpus. En 1937, Sterling Dow, Université Harvard, mène la première étude sur leur usage et leur fonctionnement, mettant en regard les données archéologiques, littéraires et épigraphiques. Elle permet d’identifier les klèrôtèria comme des machines destinées au tirage au sort des jurés du tribunal du peuple mais aussi de très nombreuses charges politiques. En 2009, Liliane Lopez-Rabatel reprend l’étude des klèrôtèria en collaboration avec Nicolas Bresch, au sein de l’Institut de Recherche sur l’Architecture Antique (IRAA). En 2017, pour la première fois, une reconstitution en pierre de l’étonnante machine a été réalisée. En février 2020, cette machine trouve sa place au MuMo.
Ce documentaire a été réalisé par le pôle audiovisuel de l'Université Lumière Lyon 2.
Ce documentaire a été réalisé par le pôle audiovisuel de l'Université Lumière Lyon 2.
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