Alors que les audiences judiciaires pour l’examen de la demande d’extradition de Julian Assange présentée par les États-Unis vont reprendre d’ici quelques jours à Londres, Julien Théry a reçu Guillaume Ledit et Olivier Tesquet, auteurs d’un livre récemment paru qui est à ce jour la seule biographie française du fondateur de Wikileaks.
Dans leur ouvrage, les deux auteurs décrivent le parcours d’un cyber-militant engagé depuis l’adolescence dans un projet éminemment politique de défense des libertés individuelles face à la montée en puissance des instruments technologiques de domination aux mains des États. L’histoire de Julian Assange est aussi celle du mouvement de politisation des hackers, du temps des premières communautés de « geeks », dans les années 1980, à l’irruption de Wikileaks il y a une dizaine d’années, en passant par le mouvement alter-mondialiste et celui des Anonymous.
La culture du secret permet en effet aux appareils d’État à échapper totalement au contrôle des gouvernés, y compris dans les régimes politiques supposés démocratiques. La diffusion des preuves de crimes de guerre délibérément commis en Irak contre des journalistes et des civils par l’armée américaine, crimes qui seraient demeurés inconnus sans la lanceuse d'alerte Chelsea Manning et le relais que lui a offert Wikileaks, en offre un bon exemple.
Le combat d’Assange est celui de la défense des libertés individuelles, qui sont plus que jamais menacées par les moyens démesurés de surveillance et de dissimulation mobilisés par les État. Le refus de son extradition vers un pays qui lui promet un procès inique en forme de vengeance d’État constitue une cause de première importance.
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Dans leur ouvrage, les deux auteurs décrivent le parcours d’un cyber-militant engagé depuis l’adolescence dans un projet éminemment politique de défense des libertés individuelles face à la montée en puissance des instruments technologiques de domination aux mains des États. L’histoire de Julian Assange est aussi celle du mouvement de politisation des hackers, du temps des premières communautés de « geeks », dans les années 1980, à l’irruption de Wikileaks il y a une dizaine d’années, en passant par le mouvement alter-mondialiste et celui des Anonymous.
La culture du secret permet en effet aux appareils d’État à échapper totalement au contrôle des gouvernés, y compris dans les régimes politiques supposés démocratiques. La diffusion des preuves de crimes de guerre délibérément commis en Irak contre des journalistes et des civils par l’armée américaine, crimes qui seraient demeurés inconnus sans la lanceuse d'alerte Chelsea Manning et le relais que lui a offert Wikileaks, en offre un bon exemple.
Le combat d’Assange est celui de la défense des libertés individuelles, qui sont plus que jamais menacées par les moyens démesurés de surveillance et de dissimulation mobilisés par les État. Le refus de son extradition vers un pays qui lui promet un procès inique en forme de vengeance d’État constitue une cause de première importance.
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