Exécution lors du concert annuel de l’Union Wallonne des Organistes donné le 25 mai 2025 en l’église de Saint-Ghislain. Chaque année, l’U.W.O. organise un concert collectif par une dizaine d’organistes de la région Wallonie-Bruxelles avec des œuvres de compositeurs issus de cette même région, le lieu changeant chaque fois. (Cfr : http://union-wallonne-organistes.wifeo.com/concerts.php)
UN BICENTENAIRE OUBLIÉ ?
Joseph Franck « de Liége » (° Liège, 1825 ; † Issy-les-Moulineaux, 1891), est le frère cadet de César Franck.
Poussé par son père qui voulait en faire un grand violoniste, Joseph Franck aurait commencé l’étude de la musique fort tôt, d’abord avec son frère. Admis au Conservatoire de Liège dès 1833, il participe bientôt aux concerts de son frère. En 1837, ils entrent tous les deux au Conservatoire de Paris mais Joseph y restera moins longtemps que César, son père ayant décidé brutalement de mettre fin à ses études dès août 1841 ! Joseph y retourne en 1849 et y remportera un prix de contrepoint et fugue dans la classe d’Adolphe Adam en 1850, puis un prix d’orgue dans celle de François Benoist en 1852, le fameux prix pour lequel César n’a pas pu concourir.
Durant les années 1850, il devient plus célèbre que César. En 1852, il succède à Gounod comme organiste et maître de chapelle à l’église des Missions Étrangères, poste qu’il quitte en 1855 pour la tribune de Saint-Thomas d’Aquin. Ensuite, en 1861, il sera titulaire à Notre-Dame d’Auteuil. …
Il donne de nombreux concerts où il lui arrive de se faire entendre successivement au violon, au piano et à l’orgue. …
(D’après : Thierry Levaux, Dictionnaire des compositeurs de Belgique du moyen-âge à nos jours, Éd. Art in Belgium, 2006)
Ce Grand offertoire solennel, op . 47 est dédié à Jules Duguet, organiste de la cathédrale de Liège et professeur d’orgue au Conservatoire de Liège depuis l’ouverture de cette classe en juillet 1862. Jules Duguet et Joseph Franck avaient été en concurrence pour ce poste, mais le second ne put ou ne voulut se présenter au concours organisé pour ce choix en décembre 1861 au Palais Ducal à Bruxelles.
Il semble que Jules Duguet était assez lié avec les Franck, du moins avec César, ancien élève du cours de solfège de son père, Dieudonné Duguet, au Conservatoire de Liège.
À noter que Joseph Franck indique toujours « de Liége » à la suite de son nom (avec « é » aigu, ainsi qu’il en était alors !) sur chacune de ses œuvres, au moins jusqu’à l’opus 49. Il en aurait écrit plus de 300 dont une centaine pour l’église. iNombre de ceux-ci ont été dédiés à des personnalités belges.
(Article en projet, à paraître dans « L’Organiste »)
L’orgue de Saint-Ghislain possède 34 jeux dont quatre extensions, répartis sur deux claviers, une pédale séparée, et une quatrième division sans clavier propre nommée « Ancillaire » et disposée en « Positif de balustrade ». La transmission est électrique.
Construit par Delmotte de Tournai, il fut inauguré le 13 avril 1969 (voir : Databases de l'Orgue en Belgique, https://dtbob.org/fr/inaugurations.html).
C’est un bel exemple d’orgue néo-classique belge, l’un des premiers Delmotte recourant à nouveau aux sommiers à registres (sauf en Pédale).
A noter qu’entre 1’22 et 1’59, les notes rapides continuelles de la main droite sont totalement couvertes pas la main gauche du fait de l’absence d’un Cornet et/ou de la disposition des micros : à défaut d’une perche suffisamment haute pour éviter une prédominance de l’Ancillaire, les micros avaient été décentrés, mais côté épître afin d’éviter d’avoir le Récit en avant du G.O. ainsi que les anches et mutations de Pédale.
Enregistrement : L.D.V. (Micros MBHO MBP 603A / KA 300NB en « AB » sur Sound-Devices UsbPre 2 ; très légère égalis. pour compenser l’emplacement.
Photos : L.D.V. sauf celle où il joue, de B. Carlier.
Remerciements à la Fabrique d’église et à l’organiste-titulaire Damien Leurquin pour avoir permis la bonne organisation de ce concert, ainsi qu’à Orgues De Facto pour l’excellente préparation de l’instrument (les quelques faussetés de Trompette sont dues à des paresses d’électro-aimants tirant les jeux).
UN BICENTENAIRE OUBLIÉ ?
Joseph Franck « de Liége » (° Liège, 1825 ; † Issy-les-Moulineaux, 1891), est le frère cadet de César Franck.
Poussé par son père qui voulait en faire un grand violoniste, Joseph Franck aurait commencé l’étude de la musique fort tôt, d’abord avec son frère. Admis au Conservatoire de Liège dès 1833, il participe bientôt aux concerts de son frère. En 1837, ils entrent tous les deux au Conservatoire de Paris mais Joseph y restera moins longtemps que César, son père ayant décidé brutalement de mettre fin à ses études dès août 1841 ! Joseph y retourne en 1849 et y remportera un prix de contrepoint et fugue dans la classe d’Adolphe Adam en 1850, puis un prix d’orgue dans celle de François Benoist en 1852, le fameux prix pour lequel César n’a pas pu concourir.
Durant les années 1850, il devient plus célèbre que César. En 1852, il succède à Gounod comme organiste et maître de chapelle à l’église des Missions Étrangères, poste qu’il quitte en 1855 pour la tribune de Saint-Thomas d’Aquin. Ensuite, en 1861, il sera titulaire à Notre-Dame d’Auteuil. …
Il donne de nombreux concerts où il lui arrive de se faire entendre successivement au violon, au piano et à l’orgue. …
(D’après : Thierry Levaux, Dictionnaire des compositeurs de Belgique du moyen-âge à nos jours, Éd. Art in Belgium, 2006)
Ce Grand offertoire solennel, op . 47 est dédié à Jules Duguet, organiste de la cathédrale de Liège et professeur d’orgue au Conservatoire de Liège depuis l’ouverture de cette classe en juillet 1862. Jules Duguet et Joseph Franck avaient été en concurrence pour ce poste, mais le second ne put ou ne voulut se présenter au concours organisé pour ce choix en décembre 1861 au Palais Ducal à Bruxelles.
Il semble que Jules Duguet était assez lié avec les Franck, du moins avec César, ancien élève du cours de solfège de son père, Dieudonné Duguet, au Conservatoire de Liège.
À noter que Joseph Franck indique toujours « de Liége » à la suite de son nom (avec « é » aigu, ainsi qu’il en était alors !) sur chacune de ses œuvres, au moins jusqu’à l’opus 49. Il en aurait écrit plus de 300 dont une centaine pour l’église. iNombre de ceux-ci ont été dédiés à des personnalités belges.
(Article en projet, à paraître dans « L’Organiste »)
L’orgue de Saint-Ghislain possède 34 jeux dont quatre extensions, répartis sur deux claviers, une pédale séparée, et une quatrième division sans clavier propre nommée « Ancillaire » et disposée en « Positif de balustrade ». La transmission est électrique.
Construit par Delmotte de Tournai, il fut inauguré le 13 avril 1969 (voir : Databases de l'Orgue en Belgique, https://dtbob.org/fr/inaugurations.html).
C’est un bel exemple d’orgue néo-classique belge, l’un des premiers Delmotte recourant à nouveau aux sommiers à registres (sauf en Pédale).
A noter qu’entre 1’22 et 1’59, les notes rapides continuelles de la main droite sont totalement couvertes pas la main gauche du fait de l’absence d’un Cornet et/ou de la disposition des micros : à défaut d’une perche suffisamment haute pour éviter une prédominance de l’Ancillaire, les micros avaient été décentrés, mais côté épître afin d’éviter d’avoir le Récit en avant du G.O. ainsi que les anches et mutations de Pédale.
Enregistrement : L.D.V. (Micros MBHO MBP 603A / KA 300NB en « AB » sur Sound-Devices UsbPre 2 ; très légère égalis. pour compenser l’emplacement.
Photos : L.D.V. sauf celle où il joue, de B. Carlier.
Remerciements à la Fabrique d’église et à l’organiste-titulaire Damien Leurquin pour avoir permis la bonne organisation de ce concert, ainsi qu’à Orgues De Facto pour l’excellente préparation de l’instrument (les quelques faussetés de Trompette sont dues à des paresses d’électro-aimants tirant les jeux).
- Catégories
- Cours de Violon
- Mots-clés
- De Vos, Luc De Vos, Orgue






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