Intelligence artificielle alliée ou menace dans la lutte contre la désinformation

Olivier Martinez, consultant spécialisé en média et en intelligence artificielle, estime que les modèles de langage ne sont pas une source de vérité en ce qui concerne la France. Et pour cause : ils sont entraînés sur des textes américains ou d’autres pays européens, ce qui crée un biais qui est fonction de la manière dont on peut regarder ou traduire le monde.

Pour Chine Labbé, rédactrice en chef Europe chez News Guard, pour un outil comme ChatGPT, il manque encore des garde-fous en ce qui concerne l’édition dans certaines langues, ce qui est inquiétant. Pour elle, l’IA peut être un allié à condition qu’elle reste sous contrôle éditorial.

En plus de ce que l’IA peut apporter, pour Rawan Damen, journaliste à ARIJ (Arab Reporters for Investigative Journalism) dans les territoires palestiniens, il est nécessaire d’établir une collaboration entre les influenceurs et les journalistes pour lutter contre la désinformation. Globalement, un réseau réunissant tous les fact-checkeurs est nécessaire pour être plus efficace.

En conclusion, Noko Makgato, directeur exécutif de Africa Check en Afrique du Sud, pense que l’intelligence artificielle peut être une alliée pour les journalistes à condition qu’ils y soient bien formés, qu’ils choisissent les bons outils et qu’ils gardent le contrôle final sur les éléments diffusés.

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