Homme au tonneau , du peintre Michel Bron 1938-2010.

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Peintre mais aussi poète et musicien,
libertaire par-dessus-tout, Michel
Bron nous a quittés. On l’appelait
Valentin. Figure du 14e, il y demeurait
depuis 1982.
Les 29 et 30 mai derniers, sa famille
ouvrait son atelier à l’occasion des portes
ouvertes. Un endroit qu’il faut mériter,
au 6e
étage sans ascenseur d’un immeuble de la rue Liancourt ! Dès l’abord,
d’étranges personnages, sortis tout droit
d’une cour des miracles, surgissent des
toiles et des dessins accrochés aux murs
ou calés sur des chevalets enchevêtrés.
Sous la grande table à dessin, des dizaines de paires d’yeux brillants semblent
vous scruter, vous lorgner. Se terrent des
formes incertaines. Un univers fantasmagorique peuplé de mendiants aux rictus
terrifiants et aux contorsions inquiétantes, de succubes, de monstres. Et, au
détour d’un carton à dessins, des visages
beaucoup plus sereins, d’une grande tendresse. Un imaginaire sans limites. Un
regard impitoyable sur le genre humain.
En tout cas, une œuvre peu banale, loin
des modes et des sentiers battus et rebattus ; un travail d’une extrême précision
jusque dans le détail des costumes et du
décor souvent médiéval, dans un clair
obscur admirablement maîtrisé.
Valérie évoque son père : “Né à Paris le
21 janvier 1938, élevé par sa mère seule,
il connut souvent le pensionnat : une
enfance pas toujours rose. Comme ils
demeuraient dans le secteur du Louvre,
le musée constitua cependant son jardin
d’enfant. Il racontait combien il avait été
marqué par des tableaux comme La Kermesse (ou Noce de village) de Rubens
et, bien sûr, par la peinture flamande et
hollandaise. Plus tard, on peut supposer
qu’il a observé les trognes, les personnages étranges et truculents des Halles,
alors qu’il habitait dans ces parages.
C’était un vrai autodidacte. Fréquentant, un moment, une école d’art graphique, son professeur de dessin lui lança :
“Toi, tu n’as pas besoin de prendre de
cours !” Il était doué d’une prodigieuse
mémoire visuelle mais aussi auditive, ce
qui lui permettait de jouer de plusieurs
instruments dont le luth (mandol). Je
crois qu’il aimait le 14e arrondissement
comme une sorte de prolongement intellectuel et artistique de Saint-Germaindes-Près qu’il avait beaucoup fréquenté
dans les années 1950.”
Appelons de nos vœux des expositions
qui permettraient de mieux faire découvrir son œuvre.
François Heintz.

Michel Bron a eté exposé vers 1975 à la galerie Braumüller .
Il est decrit comme l'horloger
magistral du temps de l'étrange. ll a
inventé les robots, les poupées, les
totems de la sorcellerie, L'être pour lui
n'est qu'un ensemble de rouages, de
fils, d'accumulateurs, de pièces rap-
portées, une mécanique sans âme, où
les bébés ont des visages de centenai-
res et les hommes sont des cosmo-
nautes en partance vers le grand in-
connu des dimensions impossibles.
Tous explorent le fantastique espace
des vérités intérieures qui n'a cessé de
hanter les plus grands créateurs
depuis toujours et qui appartiennent à
la tradition secrète-de l'art de peindre
A l'heure où il nous est donné, par les
conquêtes cosmiques et l'exploration
atomique, de concevoir de nouvelles
frontières pour notre intelligence
source André Parinaud.
Catégories
Peintures
Mots-clés
#Videoshow#Videoshowapp, Michel Bron artiste peintre et dessinateur, oeuvres de Michel Bron 1938-2010

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