Vingt six ans après l’assassinat de Mgr Christophe Munzihirwa.
Ancien archevêque de Bukavu, Mgr Christophe Munzihirwa Mwene Ngabo a été assassiné le 29 octobre 1996 pendant la première guerre dite de « libération du Congo ». À l’époque, c’est en 1994, à son retour de Rome où il participe au synode spécial sur l’Église en Afrique, qu’il doit faire face pour la première fois à la tragédie de centaines de milliers de personnes qui arrivent au Sud-Kivu, chassées du Rwanda par le génocide. Toute la région est déstabilisée et échappe au contrôle des autorités civiles.
La cause des réfugiés.
Mgr Munzihirwa s’engage alors pour la cause des réfugiés abandonnés à leur sort. Il dénonce avec force l’oppression du régime de Kigali et les abus du mouvement rebelle de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL). Pendant cette période, Mgr Munzihirwa porte haut un message de réconciliation, voie difficile qui passe, selon lui, par la vérité et la justice. Porte-parole des sans-voix, minés par la guerre, il est assassiné par un commando du FPR (Front patriotique rwandais).
Cette tragédie fut l’épilogue de la vie de cet homme qui voulait enseigner par l’exemple. « La simplicité de Mgr Munzihirwa surprenait tout le monde, témoigne le P. Patrick Byamungu (en janvier 2017), prêtre du diocèse de Bukavu, qui a bien connu l’archevêque assassiné. C’était un vieux, c’est-à-dire un sage qui vivait au milieu des jeunes et surtout aimait dialoguer avec eux. En 1994, je l’ai vu apporter lui-même de quoi manger dans des camps des réfugiés. Je me souviens d’une lettre pastorale de Noël dans laquelle il demandait aux fidèles de regarder Jésus à travers la misère des réfugiés et de leur apporter une lueur d’espoir. »
Le choix des jésuites.
Né en 1926 à Lukumba, ordonné prêtre en 1958, à 32 ans, Mgr Christophe Munzihirwa choisit de rejoindre la Compagnie de Jésus sept ans après son ordination, pour vivre l’idéal de la vie religieuse à travers la spiritualité ignatienne.
Son souci pour les marginaux l’a amené à relancer le collège jésuite dévasté par la rébellion katangaise à Bukavu, à assurer le service d’aumônerie à la paroisse universitaire de Kinshasa, à travailler au centre d’action sociale (CEPAS) de Kinshasa comme animateur de l’association des dirigeants et cadres catholiques du pays.
Une procédure de plusieurs années.
Entre-temps, il s’est occupé de la formation spirituelle et intellectuelle des jeunes jésuites avant d’être nommé successivement Recteur du scolasticat jésuite Saint Pierre Canisius de Kimwenza (1978-1980) et supérieur provincial des jésuites d’Afrique centrale (1980-1986). Au bout de son mandat de provincial, Mgr Munzihirwa est choisi comme évêque coadjuteur du diocèse de Kasongo, à l’est de la RD-Congo. Quatre ans plus tard, en avril 1990, il y succède à Mgr Pirigisha. Tout en gardant sa charge à Kasongo, Munzihirwa est également nommé administrateur puis archevêque du diocèse de Bukavu en 1994.
L’enquête diocésaine en vue de sa béatification, amorcée à Bukavu, pourrait s’étendre sur plusieurs années. Pour examiner son cas, l’Église enquête sur sa vie et sa réputation de sainteté, notamment en interrogeant des témoins. Les résultats seront envoyés à la Congrégation pour la cause des saints, à Rome. Cette cause de béatification pourrait vite avancer car la reconnaissance d’un miracle n’est pas obligatoire pour un martyr comme Mgr Munzihirwa.
Ancien archevêque de Bukavu, Mgr Christophe Munzihirwa Mwene Ngabo a été assassiné le 29 octobre 1996 pendant la première guerre dite de « libération du Congo ». À l’époque, c’est en 1994, à son retour de Rome où il participe au synode spécial sur l’Église en Afrique, qu’il doit faire face pour la première fois à la tragédie de centaines de milliers de personnes qui arrivent au Sud-Kivu, chassées du Rwanda par le génocide. Toute la région est déstabilisée et échappe au contrôle des autorités civiles.
La cause des réfugiés.
Mgr Munzihirwa s’engage alors pour la cause des réfugiés abandonnés à leur sort. Il dénonce avec force l’oppression du régime de Kigali et les abus du mouvement rebelle de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL). Pendant cette période, Mgr Munzihirwa porte haut un message de réconciliation, voie difficile qui passe, selon lui, par la vérité et la justice. Porte-parole des sans-voix, minés par la guerre, il est assassiné par un commando du FPR (Front patriotique rwandais).
Cette tragédie fut l’épilogue de la vie de cet homme qui voulait enseigner par l’exemple. « La simplicité de Mgr Munzihirwa surprenait tout le monde, témoigne le P. Patrick Byamungu (en janvier 2017), prêtre du diocèse de Bukavu, qui a bien connu l’archevêque assassiné. C’était un vieux, c’est-à-dire un sage qui vivait au milieu des jeunes et surtout aimait dialoguer avec eux. En 1994, je l’ai vu apporter lui-même de quoi manger dans des camps des réfugiés. Je me souviens d’une lettre pastorale de Noël dans laquelle il demandait aux fidèles de regarder Jésus à travers la misère des réfugiés et de leur apporter une lueur d’espoir. »
Le choix des jésuites.
Né en 1926 à Lukumba, ordonné prêtre en 1958, à 32 ans, Mgr Christophe Munzihirwa choisit de rejoindre la Compagnie de Jésus sept ans après son ordination, pour vivre l’idéal de la vie religieuse à travers la spiritualité ignatienne.
Son souci pour les marginaux l’a amené à relancer le collège jésuite dévasté par la rébellion katangaise à Bukavu, à assurer le service d’aumônerie à la paroisse universitaire de Kinshasa, à travailler au centre d’action sociale (CEPAS) de Kinshasa comme animateur de l’association des dirigeants et cadres catholiques du pays.
Une procédure de plusieurs années.
Entre-temps, il s’est occupé de la formation spirituelle et intellectuelle des jeunes jésuites avant d’être nommé successivement Recteur du scolasticat jésuite Saint Pierre Canisius de Kimwenza (1978-1980) et supérieur provincial des jésuites d’Afrique centrale (1980-1986). Au bout de son mandat de provincial, Mgr Munzihirwa est choisi comme évêque coadjuteur du diocèse de Kasongo, à l’est de la RD-Congo. Quatre ans plus tard, en avril 1990, il y succède à Mgr Pirigisha. Tout en gardant sa charge à Kasongo, Munzihirwa est également nommé administrateur puis archevêque du diocèse de Bukavu en 1994.
L’enquête diocésaine en vue de sa béatification, amorcée à Bukavu, pourrait s’étendre sur plusieurs années. Pour examiner son cas, l’Église enquête sur sa vie et sa réputation de sainteté, notamment en interrogeant des témoins. Les résultats seront envoyés à la Congrégation pour la cause des saints, à Rome. Cette cause de béatification pourrait vite avancer car la reconnaissance d’un miracle n’est pas obligatoire pour un martyr comme Mgr Munzihirwa.
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