Grèves et Joie pure, de Simone Weil. Extraits lus par Hervé Dubourjal

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Société Louise Michel
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Dans le numéro daté du 10 juin 1936 de la revue syndicaliste La Révolution prolétarienne,
figurait un article intitulé « La vie et la grève des ouvrières métallos ». Signé « S. Galois », ce
texte portait sur les grèves avec occupation d’usine ayant cours alors dans toute la France.
Rapidement, cet article fut repris dans une brochure des Cahiers de Terre libre (n°7, 15 juillet
1936) de l’anarchiste André Prudhommeaux, sous un autre titre : « Sur le tas – Souvenirs
d’une exploitée ». Dans les deux intitulés se lisait la double préoccupation de l’auteur : une
description, au quotidien, de la terrible condition ouvrière, et un hymne à la radicale
nouveauté de ces grèves avec occupation. En fait, S. Galois était un pseudonyme de la jeune
philosophe et enseignante Simone Weil, née en 1909, en contact avec La Révolution
prolétarienne depuis 1931. Alors que ses autres articles étaient signés de son nom, elle avait
choisi ce pseudonyme – hommage en passant au mathématicien Evariste Galois (1811-
1832) – pour ne pas compromettre, après ouvrière sur presse chez Alsthom, puis à la chaîne
aux Forges de Basse-Indre, et fraiseuse chez Renault, la possibilité d’une nouvelle embauche
en usine, pour connaître plus encore du malheur des autres. Après sa mort, en 1943, l’article
en question fut intégré au recueil de textes intitulé La Condition ouvrière, un livre qui parut
pour la première fois en 1951, dans la collection « Espoir » dirigée par Albert Camus. Il
devint, avec L’Enracinement, publié en 1949, l’un des plus célèbres de la philosophe.
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