"LA NOCTE È CURTA"
Frottole / Autour de l'an 1500
LE JARDIN DE MUSIQUES, LES SACQUEBOUTIERS DE TOULOUSE
DIRECTION MUSICALE : JEAN-YVES GUERRY, contreténor
Vérone, Mantoue, Ferrare, entre XVe et XVIe siècles. Les cours d'Italie du Nord ayant enfin délimité leurs territoires, les princes entretiennent maintenant des rivalités plus pacifiques dans des démonstrations de richesses artistiques ; ils s'entourent pour cela des plus grands peintres, penseurs et poètes. Quelques musiciens comme Bartolomeo Trombocino et Marchetto Cara, musiciens d'Isabelle D'Este à Mantoue participent à ce foisonnement en développant un genre original, au nom chargé d'incertitudes et de suggestions : la frottola. Petit fruit (fructa), plaisanterie (frocta) ou foule (frutta)..., la frottola, à son origine, est déjà un mélange, un panachage, une mosaïque.
Initialement chanson de rue, la frottola réjouit la société cultivée qui s'en empare et la recrée dans un contexte de faste et de bonheur de vivre. Encouragés par leurs protecteurs, les musiciens de cours puisent dans ces joyeuses racines populaires. La frottola va être à la base d'un rapprochement entre l'art des lettrés et celui du peuple.
"In te Domine speravi" (4) est un exemple de "travestimento spirituale". Josquin y utilise la mélodie et le premier verset modifié de la Lauda "A te Virgo clamavi". Ce procédé illustre la perméabilité des domaines religieux et profanes aux mélodies des frottole. Musique et textes y sont repris et s'adaptent mutuellement au gré des circonstances. En l'occurrence, le (faux) camouflage permet à Josquin de déplorer sa situation chez le cardinal Sforza à Milan, avec le même désespoir apparent que dans l'effroi du texte religieux.
LE JARDIN DE MUSIQUES
Jacques Aymonino, ténor / Vincent Barennes, ténor / Bernard Causse, baryton / Jean-Yves Guerry, contreténor et direction / Marc Armengaud, flûtes à bec / Coen Engelhard, viole de gambe / Paul Rousseau, viole de gambe / René Vayssières, luth, guitare
MUSICIENS INVITES
Gwenael Bihan, flûtes à bec / Alain Cadeillan, piva, chalumeau, tambourin à cordes, percussions / Jean-Louis Charbonnier, dessus de viole / Thomas Wimmer, viole de gambe / Jean-Claude Zéronian, luth
LES SACQUEBOUTIERS DE TOULOUSE
Jean-Pierre Canihac, cornet à bouquin, trompette / Gilles Lallement, sacqueboute / Daniel Lassalle, sacqueboute, tambour / Bernard Fourtet, sacqueboute basse, serpent / Yasuko Uyama-Bouvard, orgue
Enregistré par Jean-Yves Labat de Rossi du 4 au 7 décembre 1997 à la chapelle du collège Notre-Dame de Garaison, 65670 Monléon-Magnoac, /
Direction artistique : Philippe Matharel - Montage : Frédéric Marin, Alcyon musique
Frottole / Autour de l'an 1500
LE JARDIN DE MUSIQUES, LES SACQUEBOUTIERS DE TOULOUSE
DIRECTION MUSICALE : JEAN-YVES GUERRY, contreténor
Vérone, Mantoue, Ferrare, entre XVe et XVIe siècles. Les cours d'Italie du Nord ayant enfin délimité leurs territoires, les princes entretiennent maintenant des rivalités plus pacifiques dans des démonstrations de richesses artistiques ; ils s'entourent pour cela des plus grands peintres, penseurs et poètes. Quelques musiciens comme Bartolomeo Trombocino et Marchetto Cara, musiciens d'Isabelle D'Este à Mantoue participent à ce foisonnement en développant un genre original, au nom chargé d'incertitudes et de suggestions : la frottola. Petit fruit (fructa), plaisanterie (frocta) ou foule (frutta)..., la frottola, à son origine, est déjà un mélange, un panachage, une mosaïque.
Initialement chanson de rue, la frottola réjouit la société cultivée qui s'en empare et la recrée dans un contexte de faste et de bonheur de vivre. Encouragés par leurs protecteurs, les musiciens de cours puisent dans ces joyeuses racines populaires. La frottola va être à la base d'un rapprochement entre l'art des lettrés et celui du peuple.
"In te Domine speravi" (4) est un exemple de "travestimento spirituale". Josquin y utilise la mélodie et le premier verset modifié de la Lauda "A te Virgo clamavi". Ce procédé illustre la perméabilité des domaines religieux et profanes aux mélodies des frottole. Musique et textes y sont repris et s'adaptent mutuellement au gré des circonstances. En l'occurrence, le (faux) camouflage permet à Josquin de déplorer sa situation chez le cardinal Sforza à Milan, avec le même désespoir apparent que dans l'effroi du texte religieux.
LE JARDIN DE MUSIQUES
Jacques Aymonino, ténor / Vincent Barennes, ténor / Bernard Causse, baryton / Jean-Yves Guerry, contreténor et direction / Marc Armengaud, flûtes à bec / Coen Engelhard, viole de gambe / Paul Rousseau, viole de gambe / René Vayssières, luth, guitare
MUSICIENS INVITES
Gwenael Bihan, flûtes à bec / Alain Cadeillan, piva, chalumeau, tambourin à cordes, percussions / Jean-Louis Charbonnier, dessus de viole / Thomas Wimmer, viole de gambe / Jean-Claude Zéronian, luth
LES SACQUEBOUTIERS DE TOULOUSE
Jean-Pierre Canihac, cornet à bouquin, trompette / Gilles Lallement, sacqueboute / Daniel Lassalle, sacqueboute, tambour / Bernard Fourtet, sacqueboute basse, serpent / Yasuko Uyama-Bouvard, orgue
Enregistré par Jean-Yves Labat de Rossi du 4 au 7 décembre 1997 à la chapelle du collège Notre-Dame de Garaison, 65670 Monléon-Magnoac, /
Direction artistique : Philippe Matharel - Montage : Frédéric Marin, Alcyon musique
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- Cours de Guitare
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