Françoise de Duve, peintre

Votre vidéo commence dans 10
Passer (5)
Formation gratuite en FR pour les membres inscrits sur les sites de vidéos

Merci ! Partagez avec vos amis !

Vous avez aimé cette vidéo, merci de votre vote !

Ajoutées by admin
41 Vues
Elle aurait pu poser définitivement ses valises à Manhattan, à Madagascar ou en Provence, mais c’est à Bruxelles qu’elle a choisi de revenir. Pour notre plus grand plaisir, car Françoise de Duve, fille de Christian, prix Nobel de Médecine en 1974, est sans doute l’un des secrets les mieux gardés de Bruxelles.
On la croise souvent dans Ixelles, marchant d’un pas léger vers des lieux parfois insaisissables, le regard pétillant et attentif, avec un petit air mutin éclairé par un sourire provençal qui donne parfois aux terrasses des cafés un je-ne-sais-quoi de garrigue. Un personnage solaire, donc, mais fort aussi d’une gravité tendre éprouvée maintes fois sur les territoires de l’enfance et de sa vie de femme, gravité qui lui confère sans doute sa si singulière humanité.
Les expériences multiples ont bâti son identité artistique : peinture, décoration, stylisme, illustration… Autant d’occasions qui ont lentement forgé sa sensibilité au monde et aiguisé son regard, stimulé son appétit pour la vie et sa curiosité insatiable, et ce malgré la dureté toujours renouvelée du réel.
Ses nouvelles peintures sont peut-être d’ailleurs une réponse à cette dureté, un exorcisme pictural salutaire qui propose à notre regard un univers fantasmagorique mais apaisé.
Cette série de dix tableaux explore en différentes variations une nature passée par le filtre du rêve, une nature libérée de l’activité industrieuse de l’homme, sans pollution ni tourisme de masse, dans laquelle affleure une écologie renouvelée et non dogmatique. Des espaces oniriques donc, livrés à nos sens, où s’épanouit une nature réduite à l’essentiel parfois sous l’œil bienveillant d’astres sans identité apparente.
Mais ici, le jour et la nuit importent peu. Le rêve ne s’incarne pas dans une temporalité, il propose au contraire en une partition toujours renouvelée une Histoire figée servie par une symphonie de couleurs qui évoquent les odeurs de la Provence, un matin africain, une nuit landaise ou encore un désert colonisé par la lavande. Françoise de Duve, en nous ouvrant les portes de son imaginaire, libère notre regard du tout humain en un dégradé de paysages mentaux sculptés par l’érosion du rêve. On peut y voir aussi un cosmos sans conflits et sans hiérarchie dans lequel une nature fragile, saisie par le peintre, est soutenue par une archéologie de l’avenir exhumant sans ostentation la place humble que nous devrions revendiquer.
Françoise de Duve nous invite donc à renouer avec nos songes, à les laisser s’épanouir au-delà des contingences matérielles ou idéelles, à renouer en quelque sorte avec le pouvoir transformateur du rêve pour établir un nouveau contrat entre l’Homme et la Nature.
A redonner un peu de saveur à l’avenir.

Réalisation-montage/Carmeline Taiello
Texte-interview/Stéphane Buffard
Production-voix off/Cécile Quintart
Studio-mixage/Ondine Stenuit
Photographies 2023/Carmeline Taiello
Photographies de presse 1974 Stockholm prix Nobel médecine Christian de Duve et Françoise de Duve

Françoise de Duve, peintre
Bruxelles, septembre 2023
Catégories
Peintures

Ajouter un commentaire

Commentaires

Soyez le premier à commenter cette vidéo.