Exposition "De ma fenêtre...", un printemps singulier

#JEP2020
#Peaceday2020

Exposition collective d’artistes - et pas seulement !
Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine et de la journée internationale de la Paix

Dates : samedi 19, dimanche 20 et lundi 21 septembre 2020. Exposition ouverte également sur demande jusqu’au 2 octobre 2020
Vernissage : le vendredi 18 septembre à 18h
Horaires : 10h—18h
Participation libre
Réservation de groupes (scolaires ou autres) et visites privées accompagnées sur demande : contact@clunydelapaix.org
Lieu : Maison des Échevins, 22 rue de la Barre, 71250 CLUNY. Appartement, Jardin, escalier et salle dite « du conseil ».
Les artistes : 26 exposants de 4 à 87 ans. Peintres, sculpteurs, dessinateurs, photographes, écrivains, des enfants, des adultes, des pères, des mères, des grands-parents de différentes régions de France.
Les œuvres : Peintures, sculptures, Arts graphiques, Bande-dessinée, photographie, vidéo.

Que reste-t-il du « je » sans un « tu », sans un « vous »? Lors d’une crise sans précédent, qui pouvait inciter au repliement, chacun de nous fit l’expérience d’une situation aussi inédite qu’universelle, qui nous confronta à la fois à un isolement forcé et à des phénomènes de solidarité uniques. Situation qui nous permit de développer ce que le poète René Char, dans Fureur et mystère, appelle notre « étrangeté légitime ».
Oui, elles sont étranges et belles, les œuvres vues « de ma fenêtre ». Étranges, belles et légitimes car elles racontent, par la plume, le pinceau ou d’autres instruments, ce que la situation nous permettait de découvrir, de nous-mêmes ou des autres, malgré la distance et l’enfermement.

Dès l’annonce du confinement, l’association Cluny de la Paix - Maison des Échevins, a lancé une invitation à l’ouverture, à l’évasion intérieure, avec le projet « De ma fenêtre … », inspiré d’un texte d’Alphonse de Lamartine sur la maison de son enfance, à saint-Point, non loin de Cluny. L’idée : affronter le confinement avec les moyens du bord, et un peu de créativité.
Nous avons été surpris de la singularité des œuvres envoyées de toute la France: elles nous parlent de nature, d’enfance, d’amour, de combats, de relation, de quiétude et d’inquiétudes, d’amitié, d’espérance, d’envies d’autre chose, de mondes…L’exposition qui en résulte propose non seulement de garder trace de ce printemps mais aussi de mettre en relation les artistes, aussi bien entre eux qu’avec le public. De resserrer un lien distendu.

Pour ce faire, nous profitons d’une double occasion : les journées européennes du patrimoine d’abord, dont le thème de la 37ème édition est cette année « Patrimoine et éducation : apprendre pour la vie ! ». Eduquer, c’est élever, emmener hors des sentiers battus et donner aux plus jeunes à la fois conscience de leurs racines, de leur patrimoine, et de la force de leurs ailes, par la sensibilisation à la création libre. « Je n’ai qu’à prendre ta main pour changer le cours de tes rêves », écrivait Char encore dans son Placard pour un chemin des écoliers.
Comment mieux redonner sa place à la joie et à la liberté créatrice qu’en ouvrant, à des artistes condamnés au silence lors de ce printemps sans précédent, et à un public avide de retrouver des lieux de rencontre artistique, les portes et fenêtres d’un site à la fois unique et bien ancré dans l’histoire d’une ville ?
Ouvrir la maison des Echevins à l’occasion des journées du patrimoine, c’est permettre à la population de Cluny et à ceux qui y sont de passage de se réapproprier un lieu qui appartient à tous.

Ensuite, la journée internationale de la Paix à laquelle appellent les Nations Unies le 21 septembre, est placée cette année sous l’idée de « façonner la paix ». « Cette année, il est devenu plus évident que jamais que nous ne sommes pas les ennemis les uns des autres. (…) La furie avec laquelle s’abat le virus montre bien que se faire la guerre est une folie », a rappelé le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, en mars 2020, appelant toutes les parties belligérantes à déposer leurs armes et à se concentrer sur la lutte contre cette pandémie mondiale sans précédent.
Et comme certains parlèrent de guerre pour décrire notre mobilisation contre ce virus, rappelons que le combat le plus difficile est celui qui nous permet d’imaginer, de façonner ensemble une paix qui ne soit pas synonyme de renoncement, mais de rencontre et de dépassement. Prendre le temps de regarder le monde par le biais sensible d’artistes peut nous donner la force d’imaginer un monde apaisé, grandi, plus sobre, et plus solidaire. Riche de ces singularités.