Entretien à Marseille avec Jacques Menichetti (Jazz Archive)

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En cette fin d'été, j'ai rendez-vous avec Jacques Menichetti, musicien inclassable, polyinstrumentiste aux nombreux talents. Nous évoquons l'évolution du jazz Marseillais et de ses lieux emblématiques où il se produit, ainsi que ses protagonistes. Nous parlons tour à tour de sa formation musicale au lycée St Charles, de la conception d'un instrument unique, la guitare MSG et des rencontres musicales d'un des musiciens les plus créatifs de la scène Marseillaise.
Comme compositeur, Jacques Ménichetti a écrit pour le film Marius et Jeannette de Robert Guédigian, sans oublier ses groupes de fusion des années 80 : CO2, et Au Secours.
Il doit sa trajectoire de musicien à ses aïeux, grand père et père.
Posant les jalons de sa carrière dans la musique, ses prédécesseurs, notamment son grand-
père menuisier artisan de métier pratiquait déjà la musique au temps des harmonies pour
lesquelles l’orchestre étaient composé de cuivres ou des hanches. Ce dernier transcrivait
pour le grand public et les fanfares italiennes. Il jouait de la clarinette et du bariton
(instrument de la famille des trompettes, intermédiaire entre la trompette et l’hélicon)
- Rien de surprenant qu’il enrôle le père de Ménichetti dans la musique et les orchestres à
harmonies jusque dans les années 30. Trois ans à partir de 1933 et la guerre
éclate, il se fait recruter dans la marine à Toulon comme second maitre de bord, sous-chef
de musique. A bord, il avait déjà monté une formation de jazz, sur des relents américains tels
que Glenn Miller et plus tard, Armstrong, ou encore Ellington.
- Il rentre au conservatoire à Paris à déjà 30 ans passés tout en gardant son
ancrage à Marseille vu que son propre père y vit toujours. Quoique que faisant ses classes au
conservatoire de Marseille, Marius Lèbre l’encourage à filer à Paris. Il y côtoie Paul Moria,
Maurice Jarre et autres compositeurs, Delerue (auteur du générique de Thierry La Fronde) Il
se retrouve à jouer comme trompettiste dans les revues (comédies musicales sur des
thèmes américains) Moulin Rouge, Folies Bergères, où la vogue est à la reprise d’air
d’opérettes et correspond à l’avènement du 78 tours. Bercé à cette école, il s’essaie au swing et au bebop.
Il est reçu au conservatoire en 1954 mais continue pour faire tourner la marmite à jouer dans les
revues. Il joue avec Joe Valon et il reproduit cet état d’esprit jazzy variétés de petite
formation, soit au Vamping, soit à l’hôtel Splendide, soit à la Brasserie du Chapitre.
Biographie:
- Féru de classique et de jazz, son père impose à Ménichetti et son frère (de trois ans son
aîné) de commencer le piano avec la répétitrice à l’opéra, Mademoiselle Saitner résidant
non loin du blvd Longchamp où la famille habite et où se concentrent les grands
distributeurs du cinéma, univers qui commence déjà à tendre la joue à Ménichetti. Très vite,
le jeune maîtrise un panel de morceaux ambitieux dont La marche turque de Mozart, des
préludes de Liszt.
- Pourtant à huit ans, Ménichetti abandonne le piano même si la formation stricte et
exigeante qu’il en a retiré lui serve toujours indéniablement à construire des œuvres comme
l’Hymne des Sapeurs Pompiers de Marseille et la musique générique du son western 5 gars
pour St. Zacharie, à l’origine pour 40 musiciens.
- A douze ans, il suit des cours de guitare classique avec Ange Coletta, prodige de la musique
qui avait joué du saxophone avec son père et était proche de Lagoya. Le maître,
intransigeant et relativement sévère lui fait toutefois découvrir un panel d’artistes et de
classiques (jazz manouche, les Yeux Noirs, un peu de blues.) Coletta identifie
immédiatement le potentiel de Jacques et sa propension à ressentir la musique.
- Suit le cours d’harmonie sous M. Deschamp, facilité par la pratique antérieure du clarion en
catimini chez son père.
- Révélation au lycée St.Charles grâce au prof de musique M. Jacquel qui prête la salle de
musique aux jeunes pour répéter. Se crée une pléthore de groupes différents dont certains
vont faire une carrière brillante comme Les Cinq Gentlemen qui se produit à l’Arsenal des
galères. Au lycée, avec son frère, Ménichetti monte un ensemble ragtime dixieland
charleston, avec le frère à la batterie, et Ménichetti qui abandonne le banjo pour la basse
allemande Höffner. Partie intégrante de cette formation baptisée Le Maracas Quintet,
Christian Doncarli au piano, Daniel Roure à la contrebasse, Michel Moreau à la clarinette.
Consécration avec Jimmy Cuert and the Progression jusqu’en 69.
- émulation considérable pour le jazz et la pop dans les années 65 70.
-Scènes importantes : Le forum à Endoume, le Building sur la Canebière, le Salon St Michel
en contrebas de la rue d’Aubagne, le Vamping aux Catalans, La Plage à David. Pour le jazz,
dirigé par Marcel Rossi, pianiste de variété de jazz de l’orchestre de Edmond Tombere qui
reprend à l’initiative de l’ancien directeur du Gymnase, Jean Bourseiller de mettre les pièces
en musique.

Musique : "trois fleurs jaunes"
Jacques Menichetti
Catégories
Cours de Guitare

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