Destruction du théâtre de Marioupol abritant 1300 civils : la Russie réfute les accusations

Une frappe aérienne russe a détruit un théâtre de Marioupol où s’était réfugié un millier de civils. Le bâtiment a été bombardé alors qu’il était distinctement écrit au sol le mot « enfants » en russe et en grand autour du bâtiment, afin de signaler la présence d’enfants aux éventuels avions militaires. Pas moins de 1300 civils s’étaient réfugiés dans l’abri anti aérien, situé sous le théâtre dramatique de Marioupol, selon un parlementaire ukrainien. Il précise aussi que l’abri a résisté à l’attaque. Il est cependant impossible d’obtenir un bilan d’éventuelles victimes de cette attaque dans la ville de Marioupol, dans le sud de l’Ukraine.

Survenue au 22e jour de la guerre en Ukraine, cette attaque du théâtre de Marioupol intervient alors que la région est la cible d’intenses bombardements meurtriers depuis plusieurs jours.

De son côté, la Russie réfute les accusations et précise ne jamais avoir bombardé ce théâtre. Les médias russes relaient d’ailleurs cette version officielle russe et racontent que c’est le régiment nationaliste ukrainien Azov qui a fait exploser le bâtiment. Autrement dit, des combattants ukrainiens s’en seraient pris à des civils ukrainiens, selon les médias et autorités russes.

Mais qui se cache derrière le régiment Azov justement ? Ces membres sont régulièrement accusés d’être des néo-nazis par Vladimir Poutine qui a promis une « dénazification » l’Ukraine. Ce mouvement nationaliste ukrainien est né en mai 2014 à Marioupol après l’annexion de la Crimée par la Russie. Quelques mois plus tard, Azov est même intégré à la garde nationale ukrainienne. Le régiment compte entre 3000 et 5000 membres très bien entrainés au combat et sont essentiellement présents dans la région séparatiste du Dombass, dans l’est de l’Ukraine. Dans le régiment, on y retrouve des néo nazis, des nationalistes, ou simplement de jeunes recrues désirant défendre leur pays. Azov est accusé par les Nations Unies et certaines ONG d’exactions commises notamment lors du conflit en Crimée en 2014. Il est question de viols, d’actes de torture et de détentions arbitraires.

Un sujet diffusé le 17/03/2022.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
???? Retrouvez l'info de la RTBF

Sur Auvio ► https://www.rtbf.be/auvio/

Sur le site RTBF info ► https://www.rtbf.be/info/

Sur Facebook ► https://www.facebook.com/rtbfinfo/

Sur Instagram ► https://www.instagram.com/rtbfinfo/

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

© RTBF 2022
#Russie #Ukraine #Poutine #guerre