DANKE SEHR LYDIA

Votre vidéo commence dans 10
Passer (5)
annuaire, ajoutez vos annonces, petites annonces

Merci ! Partagez avec vos amis !

Vous avez aimé cette vidéo, merci de votre vote !

Ajoutées by admin
31 Vues
Clarisse et les déesses enlevées

L'artiste du petit Congo raconte son histoire à notre
auteur

Je me souviens très bien de ce que j'ai fait cet
été-là, il y a 50 ans. J'étais en Afrique pour la
première fois. Mes parents nous avaient embarqués,
moi et deux de mes frères, dans un Boeing 727 de
Neckermann pour nous emmener au Kenya. Le
classique : baignade à Malindi, émerveillement à
Lamu, lions qui baillent dans le Tsavo, à côté de
Massai qui dansent avec des lances, premier regard
sur le Kilimandjaro. Tu le graviras un jour, me suis-je
juré, et j'ai tenu parole. L'Afrique est rapidement
devenue une amie pour moi, je l'ai visitée plus de 30
fois. Je ne me suis jamais ennuyée avec elle. Car
l'Afrique connaît tant d'histoires. L'une d'entre elles
est celle de Clarisse Akuala, que j'ai rencontrée par
hasard récemment à Essen.

Clarisse commence par le début. "Je suis originaire
du Congo-Brazzaville, le petit Congo. Tu sais qui
était la puissance coloniale là-bas ?" Les Français ?
"Aussi. Et les Allemands de 1911 à 1916 dans la
partie nord, qui a été rattachée à l'époque au
Cameroun allemand". Je ne le savais pas. Et elle me
montre dans le livre une photo de son grand-père
Alphonse Mongo, qui regarde l'appareil photo,

décidé à tout. Je souris. "Alors nos grands-parents
étaient des compatriotes". Clarisse secoue la tête.
"Alphonse a pris les armes contre les Allemands. Il
a aussi participé à la Première Guerre mondiale en
Europe. Il me prenait souvent sur ses genoux et me
racontait comment il s'était battu courageusement
contre les féroces Germains. C'était passionnant".
Je connais bien. Mon grand-père aussi me prenait
souvent sur ses genoux et me racontait ses exploits
dans les tranchées. Les deux garçons, qui étaient
encore adolescents, se sont-ils tirés dessus ? C'est
peu probable. Et une pensée très triste.

Le petit Congo est devenu une république populaire
en 1969. L'État frère socialiste, la RDA, a fait venir la
jeunesse du monde de gauche dans le pays.
Clarisse atterrit à Karl-Marx-Stadt en 1979 et suit
une formation d'informaticienne. Six ans plus tard,
elle retourne brièvement en Afrique, puis vient
finalement à Essen par amour. C'est là qu'elle vit
encore aujourd'hui en tant qu'artiste et découvreuse
de cultures. Elle s'intéresse tout particulièrement à
la culture de son ethnie, les Tio. Les bijoux qu'elle
porte au visage en disent long, et elle me montre
encore un livre de sculptures. A l'époque, leur
beauté avait également séduit Pablo Picasso, qui les
considérait comme une source d'inspiration.

Malheureusement, beaucoup de "ces sculptures"
ont été emportées avec d'autres objets d'art par les
Européens dans leurs musées. Ah, je vois, elle veut
donc maintenant rapatrier l'art volé en Afrique le
plus rapidement possible ? Clarisse sourit avec
compassion : "Matthias, tu penses à nouveau trop
allemand". J'entends souvent ça. "Ce que vous
appelez des sculptures et que vous enfermez dans
vos musées, ces prisons pour l'art, ce sont nos
déesses et nos dieux. Et ils sont libres. Ils ne
doivent pas retourner en Afrique, ils sont là pour
tous les hommes qui sont prêts pour la spiritualité.
Se battre pour des dieux n'a donc vraiment aucun
sens. Mais si on comprend la philosophie, alors il
n'y a plus de peur ni de dispute. Et alors, nous
trouverons aussi une bonne solution pour le thème
de l'art spolié". Je hoche la tête. Une solution
africaine.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version
gratuite)
Catégories
Sculptures

Ajouter un commentaire

Commentaires

Soyez le premier à commenter cette vidéo.