Cours - Le respect du devoir conduit-il au bonheur ?- 15 III/ A/ Le métier d'homme - Aristote - 2

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III/ Le métier d'homme - Le bonheur par Aristote A/ La fonction d'homme

1ère partie
1er moment : Pourquoi chercher le bonheur dans la fonction d'homme ?
2ème moment : l'homme a-t-il une fonction propre ?



Mais sans doute l’identification du bonheur et du Souverain bien apparaît-t-elle comme une chose sur laquelle tout le monde est d’accord ; ce qu’on désire encore, c’est que nous disions plus clairement quelle est la nature du bonheur. Peut-être pourrait-on y arriver si on déterminait la fonction propre à l’homme. De même, en effet, que dans le cas d’un joueur de flûte, d’un statuaire, ou d’un artiste quelconque, et en général pour tous ceux qui ont une fonction ou une activité déterminée, c’est dans cette fonction que réside, selon l’opinion courante, le bien, le réussi. On peut penser qu’il en est ainsi pour l’homme, s’il est vrai qu’il y ait une certaine fonction spéciale à l’homme. Or serait-il possible qu’un charpentier ou un cordonnier aient une fonction et une activité propre à exercer et que l’homme n’en ait aucune, que la nature l’ait dispensé de toute œuvre particulière à accomplir ? Un œil, une main, un pied et, d’une manière générale, chaque partie d’un corps a manifestement une certaine fonction à remplir; ne doit-on pas admettre que l’homme a, lui aussi, en dehors de toutes ces fonctions particulières, une fonction déterminée ? Mais alors, en quoi peut-elle consister ? Le simple fait de vivre est, de toute évidence, une chose que l'homme a en commun même avec les végétaux; or ce que nous recherchons, c'est une activité propre à l'homme. Nous devons donc laisser de côté la vie de nutrition et la vie de croissance. Viendrait ensuite la vie sensitive, mais celle-là encore apparaît commune avec le cheval, le bœuf et tous les animaux. Reste donc une certaine vie pratique de la partie rationnelle de l'âme, partie qui peut être envisagée, d'une part, au sens où elle est soumise à la raison, et, d'autre part, au sens où elle possède la raison et l'exercice de la pensée. L'expression vie rationnelle étant ainsi prise en un double sens, nous devons établir qu'il s'agit ici de la vie selon le point de vue de l'exercice, car c'est cette vie-là qui paraît bien donner au terme son sens le plus plein. Or s'il y a une activité de l'homme qui consiste dans une activité de l'âme conforme à la raison, ou qui n'existe pas sans la raison, et, si nous disons que cette activité est génériquement la même dans un individu quelconque et dans un individu de mérite ( ainsi, dans un cithariste et dans un bon cithariste, et ceci est vrai, d’une manière absolue, dans tous les cas), l'excellence due au mérite s'ajoutant à l'activité (car la fonction du cithariste est de jouer de la cithare, et celle du bon cithariste d’en bien jouer) ; s’il en est ainsi ; si nous posons que l'activité propre de l'homme consiste dans un certain genre de vie, c'est-à-dire dans une activité de l'âme et dans des actions accompagnées de raison..., c'est donc que le bien pour l'homme consiste dans une activité de l'âme en accord avec la vertu. Aristote, Éthique à Nicomaque, 1, 6, 1097b22

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