Né en 1823 à Amsterdam, Raphaël est le fils aîné du banquier Louis Bischoffsheim. Il entre en 1839 à l’École centrale des arts et manufactures de Paris et après ses trois années d’étude travaille quelque temps dans les chemins de fer, puis, plutôt à contrecœur, dans les affaires de son père.
Sous le Second Empire, alors que ce dernier – banquier parisien réputé pour son habileté financière – mène une vie sans faste et multiplie les actions philanthropiques de bienfaisance, son fils est un boulevardier dont la vie mondaine et la prodigalité alimentent les gazettes.
À l’âge de 50 ans, après la mort soudaine de son père, Raphaël Bischoffsheim décide de mettre à profit la fortune colossale dont il hérite pour se muer en philanthrope des sciences. Dès lors, et ce jusqu’à sa mort à Paris en 1906, il finance à la demande des savants de coûteux instruments pour des observatoires et des laboratoires et participe financièrement à nombre de projets scientifiques.
Parmi toutes ces actions philanthropiques, la plus prestigieuse de toutes reste sans conteste la fondation – à son initiative – d’un observatoire astronomique idéal destiné aux astronomes du Bureau des longitudes.
Conçu et réalisé par son ami Charles Garnier, le célèbre architecte de l’Opéra de Paris, cet établissement de rêve non seulement s’inspire pour son organisation de l’observatoire impérial russe de Pulkovo, mais, grâce au choix de la colline du Mont-Gros pour son implantation, il devient le premier observatoire d’altitude permanent en Europe. Lors de son inauguration en 1887 devant un parterre de célébrités, cet observatoire modèle dispose non seulement des meilleurs instruments existants, mais aussi de la plus grande lunette du monde – abritée sous une coupole mobile géante due à l’ingénieur Gustave Eiffel.
Élu en 1881 député des Alpes-Maritimes et en 1891 membre libre de l’Académie des sciences, c’est avant tout en tant que mécène fondateur d’un observatoire à Nice que deux cents ans après sa naissance Raphaël Bischoffsheim reste dans les mémoires.
***
Une conférence organisée par le Service Culture & Patrimoine de l’Observatoire de la Côte d’Azur (OCA), les conférences du bicentenaire de la naissance de Raphaël Bischoffsheim se proposent
○ de retracer le parcours singulier du mécène et d’examiner le contexte de la fondation d’un observatoire à Nice ;
○ de présenter le patrimoine architectural, instrumental et artistique de l’observatoire modèle du XIXe siècle ;
○ de scruter, à l’aune de l’astronomie du XXIe siècle, la recherche de la vie sur Mars entreprise par l’astronome Joseph Perrotin avec l’instrumentation financée par le mécène.
__________
Samedi 18 novembre 15h-18h
Salle l’Artistique, 27 boulevard Dubouchage, Nice
Accueil
Jean-Marc Giaume, Adjoint au maire de la ville de Nice
○ Mondain sous le Second Empire, mécène des sciences sous la IIIe République : le singulier parcours du mécène Raphaël Bischoffsheim
Françoise Le Guet Tully, historienne des sciences, Astronome honoraire
○ Voir, interpréter, croire : les lunettes de Nice et la grande saga des canaux martiens
Paolo Tanga, Astronome, OCA
○ Regards sur le patrimoine architectural, instrumental et artistique du Mont-Gros : Charles Garnier, Gustave Eiffel, Bayard de la Vingtrie, Paul Gautier et les autres
Jean Davoigneau, Service du Patrimoine, ministère de la Culture
et
○ Les archives numérisées du fonds Bischoffsheim, diaporama
Luc Poirier, Service Culture & Patrimoine, OCA
Françoise Le Guet Tully, historienne des sciences, Astronome honoraire
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© Crédit image : Le Panthéon de l’Industrie, 1884 / Source : Gallica.bnf.fr/BNF
Sous le Second Empire, alors que ce dernier – banquier parisien réputé pour son habileté financière – mène une vie sans faste et multiplie les actions philanthropiques de bienfaisance, son fils est un boulevardier dont la vie mondaine et la prodigalité alimentent les gazettes.
À l’âge de 50 ans, après la mort soudaine de son père, Raphaël Bischoffsheim décide de mettre à profit la fortune colossale dont il hérite pour se muer en philanthrope des sciences. Dès lors, et ce jusqu’à sa mort à Paris en 1906, il finance à la demande des savants de coûteux instruments pour des observatoires et des laboratoires et participe financièrement à nombre de projets scientifiques.
Parmi toutes ces actions philanthropiques, la plus prestigieuse de toutes reste sans conteste la fondation – à son initiative – d’un observatoire astronomique idéal destiné aux astronomes du Bureau des longitudes.
Conçu et réalisé par son ami Charles Garnier, le célèbre architecte de l’Opéra de Paris, cet établissement de rêve non seulement s’inspire pour son organisation de l’observatoire impérial russe de Pulkovo, mais, grâce au choix de la colline du Mont-Gros pour son implantation, il devient le premier observatoire d’altitude permanent en Europe. Lors de son inauguration en 1887 devant un parterre de célébrités, cet observatoire modèle dispose non seulement des meilleurs instruments existants, mais aussi de la plus grande lunette du monde – abritée sous une coupole mobile géante due à l’ingénieur Gustave Eiffel.
Élu en 1881 député des Alpes-Maritimes et en 1891 membre libre de l’Académie des sciences, c’est avant tout en tant que mécène fondateur d’un observatoire à Nice que deux cents ans après sa naissance Raphaël Bischoffsheim reste dans les mémoires.
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○ de retracer le parcours singulier du mécène et d’examiner le contexte de la fondation d’un observatoire à Nice ;
○ de présenter le patrimoine architectural, instrumental et artistique de l’observatoire modèle du XIXe siècle ;
○ de scruter, à l’aune de l’astronomie du XXIe siècle, la recherche de la vie sur Mars entreprise par l’astronome Joseph Perrotin avec l’instrumentation financée par le mécène.
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Samedi 18 novembre 15h-18h
Salle l’Artistique, 27 boulevard Dubouchage, Nice
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Jean-Marc Giaume, Adjoint au maire de la ville de Nice
○ Mondain sous le Second Empire, mécène des sciences sous la IIIe République : le singulier parcours du mécène Raphaël Bischoffsheim
Françoise Le Guet Tully, historienne des sciences, Astronome honoraire
○ Voir, interpréter, croire : les lunettes de Nice et la grande saga des canaux martiens
Paolo Tanga, Astronome, OCA
○ Regards sur le patrimoine architectural, instrumental et artistique du Mont-Gros : Charles Garnier, Gustave Eiffel, Bayard de la Vingtrie, Paul Gautier et les autres
Jean Davoigneau, Service du Patrimoine, ministère de la Culture
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○ Les archives numérisées du fonds Bischoffsheim, diaporama
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