CHSLD Saint Antoine l’éclosion de COVID 19 dégénère malgré les premières injections

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Malgré l’arrivée du vaccin il y a deux semaines, plus de 80 résidents et travailleurs du CHSLD Saint-Antoine, à Québec, ont tout de même été infectés par la COVID-19 en raison d’une éclosion majeure de coronavirus et parce que leur immunité commençait à peine à se construire.

Au moins 66 usagers et 20 employés de cet établissement, qui a été le théâtre de la toute première vaccination au pays, le 14 décembre, ont depuis été déclarés positifs à la COVID-19.

Et ce, après avoir reçu leur première dose du vaccin de Pfizer-BioNTech, a confirmé le CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Selon plusieurs experts que nous avons consultés, cette situation ne met aucunement en cause l’efficacité du vaccin ni sa sécurité.

Elle était même prévisible, dans une certaine mesure, car les bénéfices de la vaccination diminuent grandement quand elle survient dans un environnement où le virus est déjà très actif, selon l’épidémiologiste Benoît Mâsse.

«C’est comme d’essayer d’éteindre un feu alors que la bâtisse est déjà tout en feu», illustre le professeur de l’Université de Montréal.

Au pire moment
Il ne faudrait pas non plus y voir un effet indésirable du vaccin, car par sa nature même, il n’y a «aucune chance» qu’il cause la maladie chez son hôte, affirme le virologue Benoit Barbeau.

Le vaccin de Pfizer ne contient que les informations génétiques correspondant à un fragment du virus, qui n’est pas infectieux.

Cependant, ce vaccin nécessite deux doses, administrées à 21 jours d’intervalle.

Son action commence véritablement à se faire sentir deux semaines après la première injection, et c’est seulement une semaine après la seconde injection que l’efficacité annoncée de 95 % est atteinte.

Au CHSLD Saint-Antoine, on déplorait déjà plusieurs cas de COVID-19 quand la vaccination a débuté.

L’éclosion a pris de l’ampleur au pire moment, alors que l’immunité commençait à peine à se développer chez les individus, qui attendent encore leur deuxième dose.

Au moment d’être vaccinés, plusieurs étaient sûrement déjà contaminés, sans le savoir. Le remède est en quelque sorte arrivé trop tard.

«Le temps que les anticorps se développent chez les vaccinés n’a pas permis [chez] certains résidents ou travailleurs de prévenir la COVID-19, puisqu’ils y avaient déjà été exposés fort probablement», a expliqué Mélanie Otis, porte-parole du CIUSSS.

«Nous ne nous attendions pas à un impact significatif sur l’éclosion en cours avant environ deux semaines post-vaccination», mentionne-t-elle.

D’autres cas de COVID-19 pourraient bientôt s’ajouter à la suite d’une autre vague de dépistage tenue lundi dans l’immeuble, qui compte 229 résidents.

Une course contre le virus
«Pour moi, ce n’est pas un échec du vaccin [...]. On serait arrivés avec le vaccin dans ce foyer deux semaines auparavant et l’éclosion n’aurait pas eu lieu, ou à peu près pas», analyse également Gaston De Serres, un médecin-épidémiologiste qui a lui-même prêté main-forte dans l’effort de vaccination à Québec.

Ce qui s’est produit au centre d’hébergement Saint-Antoine pourrait survenir ailleurs, d’autant plus que la transmission du coronavirus est à son plus fort dans la province, faisant craindre pour de nouvelles éclosions, prévient aussi M. Mâsse.

Comme dans une course contre la COVID-19, «il faut arriver dans ces milieux-là avec le vaccin avant que le virus arrive», recommande-t-il.

L’ÉCLOSION AU CHSLD SAINT-ANTOINE
51 usagers actifs
11 usagers rétablis
4 décès
50 travailleurs infectés (cumulatif)
L’éclosion où il y a le plus de cas actifs présentement dans une installation pour aînés de Québec
*Source : CIUSSS de la Capitale-Nationale
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