Dans ce troisième épisode du Podcast Ad Mirare, je vous présente Christophe Meynet, comédien, acteur et prof de théâtre.
Et comme vous commencez à le savoir, dans ce podcast j’invite les gens que j’admire et je lance l’entretien en énonçant les raisons de mon admiration. Ce que j’admire donc chez Christophe Meynet c’est d’abord sa capacité à repérer à la première scène jouée ou peut-être même, lors de la simple présentation de chacun, les fêlures, les blocages, les limitations. J’admire aussi son engagement à les résoudre, les débloquer, les décloisonner avec les élèves par le biais des exercices théâtraux.
Et puis, il y a les improvisations. S’en suivent des explications enflammées et une façon unique de pointer notre incapacité à incarner la situation et le personnage, à incarner franchement, à nous incarner nous-même, à incarner nos émotions.
Christophe Meynet minimise son talent. Son regard chirurgical sur le vécu et le fonctionnement de chacun, il l’incombe entièrement à la matière théâtrale. Selon, lui comme un cuisinier ou un kiné, la connaissance pratique du métier, de la matière, permet d’identifier les anomalies et de les travailler. On en vient à évoquer les espaces généraux qui nous restent à explorer, et notamment la poésie de Michel Houellebecq.
Puis, je découvre que je me suis trompé et que Christophe est vrai timide, maladif. Christophe raconte qu’il ne voudrait pas être là, qu’il voudrait pouvoir se cacher. C’est un équilibre ambivalent où Christophe vit des émotions opposées.
La timidité, on en arrive à ce point, c’est de trouver dans la position d’observation, « dans la marge », comme disait Godard, le point de vue idéal d’observation du monde.
Puis, je reviens sur lui, pourquoi se mettre en marge ? Une chose à la fois, de Delon à un premier cours de théâtre glauque, il a pris conscience que le théâtre lui permet de s’incarner en travaillant sur chaque geste à être là, ici et maintenant, lui qui ne voudrait jamais être là.
Dans les questions de la fin, on passe par les mots qu’il préfère ou déteste, son désir de trouver le Ken Loach Français, l’évocation du P’tit quinquin (https://amzn.to/3F36ysV) de Bruno Dumont co-produit par Arte et diffusé sur son antenne, pour finalement terminer sur la personne qu'il aimerait voir lui succéder dans le Podcast.
Pour aller plus loin :
Recueil de Poésie de Michel Houellebecq (dont Rester Vivant) : https://amzn.to/3ER0SCj
Trois amis en quête de sagesse : https://amzn.to/3Dpz2eY
P’tit quinquin : https://amzn.to/3F36ysV
Regarder l'interview de Jean-Luc Godard par Bernard Pivot dans Bouillon de Culture :
Interview complète (Droits INA) ici : https://youtu.be/2JSVPT8L4K0?t=725
Pour me contacter :
https://www.instagram.com/ad_mirare/
https://www.instagram.com/lagriffemarinho/
https://www.linkedin.com/in/mickael-marinho/
CRÉDITS
Ad Mirare est un Podcast de Mickael Marinho.
Citation de Jean-Pierre Léaud dans Baisers Volés, film de François Truffaut, produit par Les films du Carrosse.
https://amzn.to/3yItD03
Le logo a été réalisé par Alice Desanges-Picard
https://www.linkedin.com/in/alice-p-50a9739b/
Et comme vous commencez à le savoir, dans ce podcast j’invite les gens que j’admire et je lance l’entretien en énonçant les raisons de mon admiration. Ce que j’admire donc chez Christophe Meynet c’est d’abord sa capacité à repérer à la première scène jouée ou peut-être même, lors de la simple présentation de chacun, les fêlures, les blocages, les limitations. J’admire aussi son engagement à les résoudre, les débloquer, les décloisonner avec les élèves par le biais des exercices théâtraux.
Et puis, il y a les improvisations. S’en suivent des explications enflammées et une façon unique de pointer notre incapacité à incarner la situation et le personnage, à incarner franchement, à nous incarner nous-même, à incarner nos émotions.
Christophe Meynet minimise son talent. Son regard chirurgical sur le vécu et le fonctionnement de chacun, il l’incombe entièrement à la matière théâtrale. Selon, lui comme un cuisinier ou un kiné, la connaissance pratique du métier, de la matière, permet d’identifier les anomalies et de les travailler. On en vient à évoquer les espaces généraux qui nous restent à explorer, et notamment la poésie de Michel Houellebecq.
Puis, je découvre que je me suis trompé et que Christophe est vrai timide, maladif. Christophe raconte qu’il ne voudrait pas être là, qu’il voudrait pouvoir se cacher. C’est un équilibre ambivalent où Christophe vit des émotions opposées.
La timidité, on en arrive à ce point, c’est de trouver dans la position d’observation, « dans la marge », comme disait Godard, le point de vue idéal d’observation du monde.
Puis, je reviens sur lui, pourquoi se mettre en marge ? Une chose à la fois, de Delon à un premier cours de théâtre glauque, il a pris conscience que le théâtre lui permet de s’incarner en travaillant sur chaque geste à être là, ici et maintenant, lui qui ne voudrait jamais être là.
Dans les questions de la fin, on passe par les mots qu’il préfère ou déteste, son désir de trouver le Ken Loach Français, l’évocation du P’tit quinquin (https://amzn.to/3F36ysV) de Bruno Dumont co-produit par Arte et diffusé sur son antenne, pour finalement terminer sur la personne qu'il aimerait voir lui succéder dans le Podcast.
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CRÉDITS
Ad Mirare est un Podcast de Mickael Marinho.
Citation de Jean-Pierre Léaud dans Baisers Volés, film de François Truffaut, produit par Les films du Carrosse.
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