Cheikh Maazouz Bouadjaj At8ala fi wsayti

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Cheikh Maâzouz Bouadjadj, né le 16 janvier 1935 à Mostaganem, en Algérie est un interprète algérien de chaâbi qui fait partie de la génération des Amar Lachab, Boudjemaâ El Ankis, Hassen Said et El Hachemi Guerouabi.
Fils de commerçant, c’est dans les cérémonies festives, notamment les célébrations des mariages qu’il allait dès son enfance s’imprégner de la beauté des textes poétiques du «melhoun», cette poésie populaire orale souvent portée par les mélodies des innombrables cheikhs qui sillonnaient la région.

C’est Abderrahmane Benaïssa (1895-1958) que le chanteur a eu l’occasion de fréquenter et qui lui a transmis non pas seulement un inestimable savoir artistique mais aussi tout un ensemble de valeurs, de savoir-vivre, une éducation extra-familiale complétant un niveau scolaire arrêté, colonisation oblige, au certificat d’études primaires. De ces valeurs, il fera un credo de vie duquel il ne se départira jamais.
Pour gagner sa vie, il sera d’abord préparateur en pharmacie après une période d’apprentissage mais sa passion pour la musique le poussera à fonder son propre orchestre au milieu des années 1950 pour participer à égayer les soirées mostaganémoises. A la même époque, la ville de Mostaganem a connu une effervescence culturelle tout azimuts, dont le théâtre, avec des figures de la trempe de Ould Abderrahmane Kaki pour lequel il composera des musiques et avec lequel il effectuera des tournées internationales après l’indépendance mais pas seulement.

Cheikh Hamada, pseudonyme de Gouaiche Mohamed (1889-1968), était l’une des figures marquantes du melhoun originaires de la région et que le chanteur fréquentera. Mostaganem n’a pas échappée à la vague chaâbi avec les ingrédients incluant le haouzi qui ont présidé à l’éclosion de ce genre à partir d’Alger, avec notamment El Hadj M’hamed El Anka (1907-1978) étaient tout aussi présents localement. Un terreau fertile pour la naissance d’une vocation qui portera Mazouz Bouadjadj au firmament des maîtres du genre.

Proximité oblige, il était par ailleurs l’un des privilégiés à avoir très tôt disposé des textes du grand poète soufi Sidi Lakhdar Benkhlouf, ( 1479- 1585, présumé) et qu’il mettra, pour quelques-uns, en musique. Honnête et bannissant le plagiat, il a dû beaucoup travailler pour se forger un style bien particulier. «Quand j’ai un texte devant mes yeux, j’essaye d’abord d’en comprendre le sens, de me laisser imprégner par la musicalité des mots avant de commencer à composer la musique».

A cette époque, les responsables locaux avaient initié des festivités célébrant le bicentenaire de la restitution, en 1792, de la ville d’Oran par les Espagnols après une occupation qui a duré près de trois siècles en comptant l’intermède de sa reprise par le bey Bouchelaghem de Mascara entre 1708 et 1732.

Ayant eu vent de cet événement et lui-même étant invité à se produire sur scène pour l’occasion, il se rappelle qu’il détient chez lui un texte de Lakhdar Benkhlouf évoquant une bataille contre les Espagnols mais à Mazagrane, localité proche de Mostaganem. «J’avais déjà lu ce texte, mais comme je ne l’avais pas bien compris, je me suis toujours abstenu de le mettre en musique», avait-il déclaré humblement. Cette bataille a bien eu lieu au milieu du XVIe siècle et les troupes musulmanes autochtones ont bel et bien vaincu les troupes dirigées par le compte d’Alcaudete à Mazagrane, freinant ainsi leur extension.

Pour le reste, au cours de sa longue carrière et comme tous les grands chanteurs, Mazouz Bouadjadj peut compte sur ses capacités mnésiques pour réussir à aligner, durant ses concerts, les longues qasayed qui peuplent sa fabuleuse mémoire.

Son œuvre a été rassemblée en 2013 (au même titre que beaucoup d’autres) dans un coffret d’une dizaine de CD accompagnés d’un fascicule contenant l’intégralité des textes qu’il a chanté.

Parmi les titres l’un d’eux suggère : Thalla fi wsayti (prend soin de mon legs ).
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