Brice Couturier: Politiques des identités, « cancel culture », Une génération tombée sur la tête ?!

Dans le cadre du cycle « Crises civilisationnelles contemporaines » (2ème année. Sous la direction de Gérard Rabinovitch

Au nom initial de la valorisation de soi (« self-esteem ») de leurs étudiants, des universités américaines ont remplacé l'acquisition et le développement d'un savoir objectif paramétré sur la Raison, par la mise en Brice%20Couturier.jpgavant de "cultures" spécifiques, propres à des groupes d'appartenance ethniques ou sexuelles, réputés « dominés ».

Tant que ces "post-colonial studies", "black studies", women's studies" et autres "gay studies" se tenaient cantonnées sur les campus, on pouvait croire devoir se contenter de hausser les épaules devant ce chahut épistémologique. À présent que la "politique des identités" a contaminé le monde de la politique, relayée par une part de la doxa mass médiatique, et prétend dire la norme et l’édicter de manière intimidante, l'affaire est devenue plus scabreuse. Serions-nous, en Europe, déjà atteints ?

Brice Couturier, est journaliste, essayiste, et universitaire. Au cours des vingt dernières années, sur France Culture, il a présenté les émissions "Cause commune" consacrée à l'actualité européenne, et "Du grain à moudre", débats de société. Il a été éditorialiste aux "Matins de France Culture" ("Les idées claires"), puis sur "Cultures Monde" ("Le tour du monde des idées"). Il collabore à l’hebdomadaire Le Point. Il a publié Une scène-jeunesse, Réflexions sur la question goy (avec Guy Konopnicki), Macron : un président philosophe. Et dernièrement : 1969. Année fatidique.