BASSE - ALLÉLUIA DU MESSIE (HAENDEL)

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ALLÉLUIA ! (extrait du Messie) pour clôture de cérémonie solennelle
Auteur-compositeur : Georg Friedrich HAENDEL (1685-1759)
Version française traduite de l'original par l'abbé Henri DELÉPINE (1871-1956)

Le Hallelujah du Messie (HWV 56) de G.-F. Haendel (1685 - 1759) clôture la deuxième partie de ce grand oratorio. De toute évidence, avec le Messie, ce genre musical touche à sa perfection et est à son apogée. Cet Hallelujah est un des chœurs les plus connus de la musique classique.

L'œuvre est composée à Londres en 1741 sur un livret de Charles Jennens. Haendel vivait à Londres lorsqu’il traversa une période de sécheresse terrible, au cours de laquelle il était incapable de composer. Haendel se trouvait dans une profonde dépression- pour le moins spirituelle- c’est ce qu’il raconte lui-même. Il ne savait que faire le monde s’écroulait sur lui. Un jour il est sorti se promener dans les rues de Londres. Alors qu’il faisait déjà nuit au moment de tourner au coin d’une rue, il s’arrêta net. En effet il lui semblait entendre la voix d’une soprano qui chantait dans une maison voisine. Il fit silence et écouta. Le texte parlait de l’histoire d’Israël, de sa traversée du désert, de l’attente du Messie. Quelqu’un était en train de chanter les textes de l’Ecriture, quelqu’un qui priait en chantant.

Haendel raconte qu’à ce moment-là ce n’est pas une musique qu’il entendit mais la voix de Dieu à travers la musique. Et quand on écoute Dieu la vie est transformée. Lorsque quelqu’un qui lit les Ecritures écoute vraiment Dieu, il sent alors comme si, à ce moment précis, un feu ardent entre en lui. C’est ce qui est arrivé à Haendel. Il est revenu chez lui en courant et en 22 jours, il a composé Le Messie. C’est de cette manière que Le Messie a été créé. Ça s ‘est fait dans les 22 jours qui ont suivi cette expérience.

Le Messie est un oratorio, c’est-à-dire une œuvre sacrée composée pour orchestre, solistes et chœur qui raconte une histoire, mais pas question de décors, de costumes ou de jeu d’acteurs, comme à l’opéra. Le sujet de l’œuvre est sacré, il demande donc de la retenue et du recueillement. Conçue comme un triptyque pascal, l’œuvre raconte les grands épisodes de la vie de Jésus. Charles Jennens en a construit le livret en trois parties : Nativité ; Passion et Résurrection ; Rédemption.

La première partie est donc consacrée à l’Annonciation et à la naissance du Christ :
« Un enfant nous est né, un fils nous a été donné : Il a reçu le pouvoir sur ses épaules, et on lui a donné pour nom : Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père éternel, Prince de paix », et pourtant c’est au moment de Pâques que le Messie a été créé à Dublin : le 13 avril 1742. Pâques, chez les catholiques, est la commémoration de la résurrection de Jésus-Christ, Jésus a été mis sur la croix, c’est ce qu’on appelle la crucifixion, il est mort, mais il revient à la vie, le fameux jour de Pâques. Ce sont ces épisodes qu’Haendel met en musique dans la deuxième partie du Messie, qui se termine avec le célèbre Alléluia. Puis la troisième et dernière partie quant à elle traite de la rédemption et de la victoire apportée par le Christ. L'œuvre s'imposera peu à peu comme un incontournable événement des périodes de Noël.

En 1859, pour le centenaire de la mort du compositeur, l’oratorio sera joué avec un effectif pachydermique de 460 instrumentistes et 2 750 choristes ! George Bernard Shaw décrira plus tard : « En Angleterre, Haendel n’est pas un simple compositeur ; c’est une institution. Et qui plus est, une institution sacro-sainte. Lorsqu’on donne Le Messie, au moment où retentit le chœur de l’Hallelujah, l’auditoire se lève, comme s’il était à l’église. »

Une savoureuse anecdote rapporte en effet que lors de la création londonienne de 1743, lorsque retentit ce célèbre chœur, le roi George II se leva d’enthousiasme et/ou de ferveur religieuse, puis que l’ensemble du public fit de même. De là naquit une tradition encore respectée aujourd’hui, en particulier dans les pays de langue anglaise, consistant à se lever au plus célèbre passage du Messie. Cette tradition des « standers », ceux qui restent debout et sont donc favorables au « raising Hallelujah », s’oppose parfois à celle des « sitters », ceux qui restent assis et renient l’authenticité de cette anecdote, « révélée » bien des années après la création.
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Cours de Basse

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